Maroc, catastrophe : "au maroc, une femme sur deux est analphabète"

Si c'est pour les arabiser. au diable avec l'alphabetisation...

mais sa t arrives de voyager un peu dans le Maroc?

car perso je trouve pas grand monde qui parle tachlhit dans les administrations, les aeroports ....

sans l arabe comment veux tu t en sortir si ces jeunes vont dans les grandes villes?

faut avoir un peu de jugeotte et. arreter avec votre panarabiste a tout va. avec ou sans l arabe le constat est la.

les filles n etudient pas pour leur majorite.
zero de mes cousines (pour celles qui ont grandi a tamazirt) n ont ete a l ecole car beaucoup trop eloignee .
 
Dernière édition:

h_meo

lien France Palestine
VIB
salam h_meo,

tu termines ton intervention par "prendre le modele scandinave" ?

concretement comment mettre ce systeme en place au Maroc?


Non je n'ai pas dit de prendre le modèle scandinave ..on ne peut calquer une culture sur une autre ou une histoire sur une autre ...

mais s'en inspirer ... en terme de liberté individuelles, en terme d'égalités des prérogatives,
Le pré-recquis est une femme instruite et cultivées. Les équilibres s'instaureront et s'imposeront naturellement en faveur d'une action et participation féminine dans la société beaucoup plus active. Aujourd'hui de part son niveau d'instruction et son statut elle assure la logistique domestique ... n'influe en rien les orientations ..
 
Pour la liberte, il faudra encore beaucoup de temps, donc , ce n est pas demain la veille que le probleme se resolvera.

c est dommage je ny connais pas grand chose de la politique marocaine.

y a t il des discussions ouvertes a ce sujet dans l education nationale ?
 

h_meo

lien France Palestine
VIB
Non hélas .;; si certains membres du corps enseignants sont actifs et mobilisés beaucoups sont comme le reste de la société ont sombré dans une léthargie ( boulot, terrasses de cafés, maison ... )
certain même font des affaires, j'en connais un qui est éleveur de mouton pour la fête du sacrifice , d'autres ont une activité parallèle dan les établissements privés ( poussent même leur élèves à prendre des cours dans le privé ( question de gonfler le marché ))

énormément d'initiatives individuelles qui donnent envie de bouger. ce qui manque c'est une conscience collective et à tous les étages de la société marocaine ...

Une volonté politique positive devrait commencer par remplacer tous les décideurs et cadres supérieurs qui végètent dans les délégations régionales de l'éducation nationale. ou du moins leur donner des planques encore plus planquées question de neutraliser leur immobilisme.

Je suis peut être un peu trop négatif .. mais de ce que je constate dans la région du moyen Atlas .... me donne raison. peut être est ce mieux dans d'autres régions
 
mais sa t arrives de voyager un peu dans le Maroc?

car perso je trouve pas grand monde qui parle tachlhit dans les administrations, les aeroports ....

sans l arabe comment veux tu t en sortir si ces jeunes vont dans les grandes villes?

faut avoir un peu de jugeotte et. arreter avec votre panarabiste a tout va. avec ou sans l arabe le constat est la.

les filles n etudient pas pour leur majorite.
zero de mes cousines (pour celles qui ont grandi a tamazirt) n ont ete a l ecole car beaucoup trop eloignee .
Comme tu peux voir avec le commentaire de @Siphax1 , le racisme "chez nous" est aussi nauséabond qu'en occident...
 

compteblad

PLD (Peace, Love and Diversity)
Je pense aussi que les sanctions sont nécessaires pour les responsables de ces chiffres catastrophiques...amende, licenciement,...peuvent être efficace pour servir d exemple.

En effet, les conséquences personnelles de l analphabetisme sont très durs et invalidantes. ...on connaît tous des analphabètes. ...et c est vraiment pas juste. Ce n'est pas un hasard que la proportion des marocains dans les prisons en Europe est importante : les enfants sous éduqués/instruits sont souvent des fils d analphabètes. ..



Non hélas .;; si certains membres du corps enseignants sont actifs et mobilisés beaucoups sont comme le reste de la société ont sombré dans une léthargie ( boulot, terrasses de cafés, maison ... )
certain même font des affaires, j'en connais un qui est éleveur de mouton pour la fête du sacrifice , d'autres ont une activité parallèle dan les établissements privés ( poussent même leur élèves à prendre des cours dans le privé ( question de gonfler le marché ))

énormément d'initiatives individuelles qui donnent envie de bouger. ce qui manque c'est une conscience collective et à tous les étages de la société marocaine ...

Une volonté politique positive devrait commencer par remplacer tous les décideurs et cadres supérieurs qui végètent dans les délégations régionales de l'éducation nationale. ou du moins leur donner des planques encore plus planquées question de neutraliser leur immobilisme.

Je suis peut être un peu trop négatif .. mais de ce que je constate dans la région du moyen Atlas .... me donne raison. peut être est ce mieux dans d'autres régions
 

Siphax1

ⵜⴰⵎⴰⵣⵖⴰ - Tamazɣa
VIB
Comme tu peux voir avec le commentaire de @Siphax1 , le racisme "chez nous" est aussi nauséabond qu'en occident...

Tout à fait d'accord! Ces racistes qui arabisent tout ce qui bouge. Même le Alaouite et ses ancetres Qorei-shit sont de grands racistes. Ils ne se sont jamais adréssé aux autochtones en leur langue.
 
A

AncienBladinaute

Non connecté
Tout à fait d'accord! Ces racistes qui arabisent tout ce qui bouge. Même le Alaouite et ses ancetres Qorei-shit sont de grands racistes. Ils ne se sont jamais adréssé aux autochtones en leur langue.
c'est raciste ce que tu dis là.....
 

CHRISADO

chrisado
De mon expérience personnelle, l’analphabétisme au maroc n'est pas du simple fait de l'état mais bcp des mentalités.
Je me souvient dans le village de mon père ou je passais quelques jours de vacances dans le fin fond des montagnes du souss, il y avait bien une école à proximité du patelin. Pourtant j'avais une cousine qui me disait que c'était la seule fille dans sa classe, cela m'avais étonnais, tout les pères de famille avaient retirés leurs filles de l'école, ma cousine était la seule à l'école parce que c'est mon père qui avait insisté auprès de mon oncle pour la laisser étudier. les filles là-bas sont de vrais petites femmes, elle n'ont pas d'enfance.
ça fait de bonnes épouses..des petites bonnes dociles ..Bon je sors :prudent:
 
@BlackShadow regarde cette grande puissance économique moderne qu'est le Maroc, 40% ne savent pas lire
t'en dis des conneries mais celle de dire que le Maroc est un pays moderne est la plus grosse
 

RADIO2

on air
S'INSTRUIRE POUR QUEL RESULTAT?
Le poste de secrétaire général du ministère de l'Emploi et des affaires sociales est désormais vacant. En effet, Abdeslam Seddiki, ministre de tutelle, vient de limoger le secrétaire général de son département, à l'issue du scandale de harcèlement sexuel qui avait éclaté au sein de ce ministère en novembre dernier.

Toutefois, le ministère explique autrement ce licenciement. Dans un communiqué, le département de l'Emploi et des affaires sociales a indiqué que Mimoun Bentaleb a été remercié afin de “répondre à la volonté du ministre d’injecter du sang neuf dans son staff, d'autant plus que son département a adopté une nouvelle organisation, validée en conseil de gouvernement”.

Le désormais ancien secrétaire général est au centre d’un scandale sexuel qui a secoué le ministère de l’Emploi en novembre dernier, et que certains qualifiaient de premier dossier chaud auquel Abdeslam Seddiki devait faire face, au lendemain de sa nomination.

Plainte de Fatiha Allam

En novembre dernier, Fatiha Allam, ingénieure d'Etat au sein du département de l'Emploi et des affaires sociales avait déposé une plainte auprès du ministre, accusant, preuves à l'appui, le secrétaire général de harcèlement sexuel à son égard.

Sa mutation vers le ministère de l'Economie et des finances avait alors été acceptée, l'opinion publique parlait alors d'une affaire close. Mais voilà que cette décision remet sur la table ce dossier.

Certains médias évoquent, quant à eux, un règlement de compte entre le Parti du progrès et du socialisme (PPS), formation politique du M. Seddiki, et le Parti de l'Istiqlal, formation politique de Mimoun Bentaleb.

Ce limogeage rappelle le bras de fer qui avait éclaté entre le PPS et le PI, au lendemain du licenciement de Rahal Mekkaoui, ancien secrétaire général du ministère de la Santé.


aufait
 
si les femmes apprennent à lire et vont à l'école qui va se prostituer pour remplir les coffres de amir al mouminine ?
ça coute cher la patée pour chien
Et en France, tu penses aussi que ceux sont les analphabètes qui font le trottoir !!! Dans les prostitués au Maroc, je suppose que tu as toute sorte de femmes, de l'analphabète à celle qui sait très bien s'exprimer et lire. Tu penses qu'une prostituée verse une taxe à Mohamed 6, la prochaine fois que j'en vois une, je lui demanderai :D
 
Et en France, tu penses aussi que ceux sont les analphabètes qui font le trottoir !!! Dans les prostitués au Maroc, je suppose que tu as toute sorte de femmes, de l'analphabète à celle qui sait très bien s'exprimer et lire. Tu penses qu'une prostituée verse une taxe à Mohamed 6, la prochaine fois que j'en vois une, je lui demanderai
j'imagine que celles qui se prostituent ne font pas parties de la haute, 53% de marocaines analphabètes, ça doit en faire un paquet chez les prostituées

une taxe ? pas besoin, les retombées économiques liées à la prostitution lui permettent de gagner beaucoup d'argent, lui et sa clique la organisé, la preuve il ne font rien pour l'enrayer, la région de Marrakech ne survit que grace à ça, en plus de ça, il peut dire qu'il lutte contre la pauvreté, par la prostitution....chacun ses ambitions...
 

RADIO2

on air
Ma Mère ne lisait, n’écrivait l’arabe ni le français. Elle n’avait aucune lettre, accent, ponctuation à disposition. Elle ne déchiffrait ni de droite à gauche ni de gauche à droite, elle devait ignorer qu’on pouvait écrire et lire de bas en haut ou de haut en bas. Elle ne distinguait pas les majuscules des minuscules. Elle reconnaissait les chiffres sur les étals du marché et savait additionner et soustraire les petites sommes, pour signer de son nom elle traçait une croix.

Elle était née un printemps indéterminé d’invasion des criquets.

Elle n’était pas allée à l’école française : elle était arabe, elle était une fille, vivait dans un village sans eau ni électricité. Elle n’était pas allée à l’école coranique, elle avait appris de sa mère les versets du livre saint qu’elle psalmodiait aux prières quotidiennes.

Elle avait été mariée, ne se souvenait pas même de quelques croix au bas de documents officiels. Elle gardait dans un mouchoir noué le livret militaire de son mari avec sa photo, la seule qu’elle avait, les sourcils épais, le sourire contraint, les joues creuses, sans turban, les yeux noirs un peu ahuris. Il avait été tué pendant la Seconde Guerre mondiale, la guerre d’indépendance avait tué son fils aîné.

Elle avait une sœur avec qui elle se disputait. En raison de son mauvais caractère, disait-on, sa sœur n’avait pas été mariée. Ou alors si peu de temps et il y avait si longtemps que c’en était devenu négligeable. Du pèlerinage de La Mecque qui l’avait faite hadja, cette sœur avait rapporté un pistolet en plastique rouge et noir de fabrication chinoise qui pétaradait et dont l’affût étincelait quand l’enfant appuyait sur la détente.

Un jour qu’elle cuisait des gâteaux sur le kanoun, le foulard qui couvrait ses cheveux teints au henné a pris feu. À cette époque son petit-fils était reparti en France, aurait-elle appris de lui à écrire quelques lettres, son prénom peut-être, je ne sais pas, ne sais pas dans quelle langue.

Tout lui était signe.

Elle connaissait les herbes qui accompagnent la chorba, celles qui guérissent les brûlures, les insolations. Elle savait auprès de qui se procurer la viande de chameau, le beurre de chamelle. Elle pleurait souvent, sa sœur qui connaissait la source de ces larmes l’en moquait.

Un monde analphabète n’est pas un monde muet. Le sien regorgeait de signes qui disaient la naissance, la guerre, la mort. Ciels, plis du tapis de prière, seuils des portes, cris, envols d’oiseaux, pierres sur le chemin, direction de la fumée, couleur du vent, empreintes des pas, les signes débordaient de partout. Elle faisait fondre dans une cuillère un morceau de métal qu’elle versait dans une coupelle d’eau. Au contact de l’eau le métal se solidifiait en une forme quelconque. Elle la manipulait, l’interrogeait. La forme lui donnait des clés sur la santé de son petit-fils, le sang menstruel de sa belle-fille, ne répondait en rien de l’univers des hommes.

Elle avait été une enfant. Elle avait appris à marcher, à parler, faire ses ablutions avant la prière, creuser un trou à l’écart du village. Elle avait appris à ne pas s’amuser. Elle avait appris à se laver au bain maure : frotter sa peau avec une pierre ponce, s’épiler et nouer la fouta autour de son ventre et ses fesses, enduire ses cheveux d’argile, les rincer, les enduire d’huile d’olive, supporter l’eau très chaude, très froide. Elle avait aidé sa mère à mettre au monde des nouveau-nés qui mouraient dans les trois mois, sa sœur cadette avait survécu. Elle avait appris à glisser un linge entre ses cuisses, à jeûner pendant le ramadan. Elle avait appris à être impure, avoir honte, se taire. Elle avait appris à avoir peur des soldats français, les craindre à jeun comme saouls, fuir les éclats de leurs voix, leurs rires, leurs armes, craindre les soldats algériens. Elle avait appris à faire des provisions d’eau, farine, sel. Elle avait appris à éplucher les légumes, rincer la viande avec du vinaigre, rouler le couscous. Elle avait appris à lessiver, balayer, ranger, recoudre, réparer. Elle avait appris à sortir d’une pièce quand un homme y entrait, père, oncle, cousin, plus tard mari, ne pas croiser leur regard ni leur adresser la parole. Elle avait appris à carder la laine, à se tenir accroupie, s’asseoir en tailleur, rester immobile, se faire oublier. Elle avait appris à serrer entre les dents un coin de son voile afin de garder les mains libres pour porter les cabas.

Elle tassait les graines de couscous entre ses doigts, déchirait la viande en petites bouchées qu’elle attendrissait entre ses gencives à la fin édentées. Des tatouages bleus dessinaient une ligne sur son front, son menton, sur le dos de ses mains aux ongles orange. Elle faisait confiance à ses intuitions, ses présages, ses pressentiments, ses rêves.

Après notre départ ses voisins boulangers l’ont réconfortée. Des ombres allaient et venaient dans les pièces vides, elle leur parlait. Elle était analphabète, tout lui était signe, ce texte s’adresse à elle, elle saura en interpréter la forme.
 
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