Mélenchon, sur le fond, il ne peut que plaire car en plus, il maîtrise l'art rhétorique.
J'ai trouvé intéressant qu'Aymeric Caron le pousse dans ses retranchements sur le fait qu'il ai voté pour Maastricht, qu'il soit encore pour l'euro et ses multiples volte-faces car en réalité, le creusement de la compétitivité française est assez concomittant avec la mise en place de l'euro, de l'élargissement des pouvoirs d'une commission non élue, de la mise sous tutelle des budgets des différents Etats. Dernier bastion de la souveraineté sous joug allemand. Allemagne forte de ses excédents commerciaux obtenus par un choc compétitif et surtout, un euro calé sur le Deutsche Mark.
Méluch, c'est un laïciste à l'excès (il s'entoure de M. Peña Ruiz) mais qui a le courage de proner l'abandon du régime concordataire d'Alsace Moselle, véritable entorse à la loi de 1905 auquel les "peuples de cette région" comme dirait notre cher Ivan Rioufol, chro-niqueur au Figaro auprès des Zemmour et Polony, sont profondément attachés en plus du régime local, droit local de l'immobilier et autres reliquats de l'occupation allemande/lois de l'Empire.
Le pb avec Mélenchon, c'est que la réalité finit toujours par le rattraper et notamment son caractère irrascible qui fait de lui un personnage soupe au lait qui supporte assez peu la contradiction.
Ses relations avec Chavez, Cuba, son incapacité à condamner la Chine pour ses exactions au Tibet laisse parfois de marbre et interroge. Tout le monde a pu apprécier le succès des pays d'obédience socialiste même si la Chine tire son épingle du jeu par un espèce de despotisme éclairé avec grosse dose de capitalisme opportuniste (contrôle du Yuan et excédents monstre avec les EUA).
Il finira tjrs par être rattrapé par la real politik, le fait que le gros des électeurs sont nécessairement clivés sans être extrêmes, le caractère non durable de la crise et donc, du mécontentement qui le sert lui et les électeurs du FN, heureux de voir exploser l'UMP en pleine guerre des chefs.
Il ne faut JAMAIS dissocier le fond de la forme et il l'apprendra encore à ses dépends même si en ce samedi soir (même si l'émission est enregistrée le jeudi au Moulin Rouge), il arborait un gilet de gentilhomme. Et puis, quand, pendant la campagne présidentielle de 2012, à Marseille, ville secouée par les règlements de compte d'une partie de la communauté maghrébine qui ne fait pas dans la dentelle, il crie à tue tête que l'avenir de la France est dans son amitié avec le Maghreb, les berbères et tout le tintouin, il s'est clairement tiré une balle dans le pied. Surtout en plein contexte de crise où les thèmes du karcher, de la thématique du "pain au chocolat" et du "racisme anti blanc" cher à J-F Copé l'algéro-roumain français tout frais mais zélateur, ne sont pas passés de mode; tout le contaire