droitreponse
Initium ut esset homo creatus est
http://www.lejdd.fr/Politique/Valls-Venir-a-Calais-c-est-se-jeter-dans-une-impasse-748897
Lundi, Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, sont à Calais pour évoquer le sort des migrants. "L'Europe a rendez-vous avec elle-même. Elle doit montrer qu'elle n'est pas qu'un projetéconomique", a lancé le Premier ministre.
"Nous sommes là, l'Europe est là", a lancé Manuel Valls lundi lors d'un déplacement à Calais sur le sujet des migrants. "L'Europe est en train de se mobiliser pour apporter des solutions de manière méthodique, de manière intelligente en conciliant ce qui est indispensable, l'accueil et l'aide humanitaire", a ajouté le Premier ministre, qui a notamment visité le centre d'accueil Jules Ferry, qui jouxte la "jungle", et le site d'Eurotunnel.
Reprenant les termes de son discours de la veille à La Rochelle, Manuel Valls a insisté sur trois termes : "humanité, responsabilité, fermeté". "Cette crise sera longue et ce sera un défi que de l'enrayer. Il faut agir avec méthode et refuser toute forme de démagogie", a affirmé le locataire de Matignon, appelant à "définir une politique migratoire européen". "L'Europe ne peut pas abandonner les pays dit de première entrée à leurs difficultés", a-t-il complété.
Bruxelles accorde 5 millions supplémentaires à la France
La Commission européenne a annoncé qu'elle allait accorder "jusqu'à cinq millions d'euros supplémentaires" à la France pour faire face à la situation. "Ces nouveaux fonds serviront à la mise en place d'un campement pouvant offrir une assistance humanitaire pour environ 1.500 migrants", ainsi qu'à "soutenir le transport des demandeurs d'asile de Calais vers d'autres destinations en France", a déclaré le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans, lors d'une conférence de presse conjointe avec Manuel Valls.
"L'Europe a rendez-vous avec elle-même. Elle doit montrer qu'elle n'est pas qu'un projet économique (…) Quand l'Europe est solidaire, elle peut accomplir de grande chose", a plaidé Manuel Valls lors d'une conférence de presse. "Ne pas agir serait absurde", a-t-il ajouté. Avant de poursuivre, jugeant "irresponsables" les propos de Xavier Bertrand en août dernier dans le JDD : "Laisser passer créerait un appel d'air (…) Tous les migrants du Sud passeraient par Calais."
Distinction entre "droit d'asile et immigration irrégulière"
Manuel Valls a lancé un message aux migrants. "Aujourd'hui, la frontière franco-britannique est pleinement contrôlée. Venir à Calais, c'est se jeter dans une impasse", a lancé le Premier ministre, évoqué la sécurité "renforcée" dans le port de Calais.
Ce dernier a également insisté sur la "fermeté" nécessaire dans ce dossier et tenu à faire la distinction "entre le droit d'asile et l'immigration irrégulière, qui doit être combattue". Les personnes qui ne relèveront pas du droit d'asile "devront être raccompagné dans leur pays d'origine avec humanité, dignité, respect, mais avec la fermeté qui s'impose". Selon Manuel Valls, depuis le début de l'année, 177 filières - dont 19 dans le Calaisis - ont été démantelées, soit 800 trafiquants ou passeurs. Autant en sept mois que pour l'ensemble de l'année 2014.
Merkel défend les droits civils, "principe fondateur de l'Union européenne"
La création d'un campement humanitaire a fait réagir Marine Le Pen, qui a estimé que le Premier ministre "sacrifiait" Calais. Pour la dirigeante d'extrême droite, candidate dans la région, "plutôt que de soutenir en priorité les Calaisiens exaspérés par les rixes entre migrants, les cambriolages, les dégradations et les agressions en tout genre, Manuel Valls a pris le parti de la submersion migratoire et annoncé la construction délirante d'un nouveau centre de 1.500 places pour l'hébergement des clandestins dans la région de Calais." A droite, Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains) a estimé qu'il fallait "restaurer le droit d'asile dans son essence", déplorant "la confusion" entre les mots "migrants" et "réfugiés". Lundi, Angela Merkel s'est prononcé sur la crise migratoire : "Les droits civils universels ont été jusqu'à présent étroitement liés à l'Europe et à son histoire, en tant que principe fondateur de l'Union européenne", a déclaré la chancelière au cours d'une conférence de presse à Berlin, estimant que "si l'Europe échoue sur la crise des réfugiés, ce lien avec les droits civils universels sera cassé, il sera détruit".
Lundi, Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, sont à Calais pour évoquer le sort des migrants. "L'Europe a rendez-vous avec elle-même. Elle doit montrer qu'elle n'est pas qu'un projetéconomique", a lancé le Premier ministre.
"Nous sommes là, l'Europe est là", a lancé Manuel Valls lundi lors d'un déplacement à Calais sur le sujet des migrants. "L'Europe est en train de se mobiliser pour apporter des solutions de manière méthodique, de manière intelligente en conciliant ce qui est indispensable, l'accueil et l'aide humanitaire", a ajouté le Premier ministre, qui a notamment visité le centre d'accueil Jules Ferry, qui jouxte la "jungle", et le site d'Eurotunnel.
Reprenant les termes de son discours de la veille à La Rochelle, Manuel Valls a insisté sur trois termes : "humanité, responsabilité, fermeté". "Cette crise sera longue et ce sera un défi que de l'enrayer. Il faut agir avec méthode et refuser toute forme de démagogie", a affirmé le locataire de Matignon, appelant à "définir une politique migratoire européen". "L'Europe ne peut pas abandonner les pays dit de première entrée à leurs difficultés", a-t-il complété.
Bruxelles accorde 5 millions supplémentaires à la France
La Commission européenne a annoncé qu'elle allait accorder "jusqu'à cinq millions d'euros supplémentaires" à la France pour faire face à la situation. "Ces nouveaux fonds serviront à la mise en place d'un campement pouvant offrir une assistance humanitaire pour environ 1.500 migrants", ainsi qu'à "soutenir le transport des demandeurs d'asile de Calais vers d'autres destinations en France", a déclaré le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans, lors d'une conférence de presse conjointe avec Manuel Valls.
"L'Europe a rendez-vous avec elle-même. Elle doit montrer qu'elle n'est pas qu'un projet économique (…) Quand l'Europe est solidaire, elle peut accomplir de grande chose", a plaidé Manuel Valls lors d'une conférence de presse. "Ne pas agir serait absurde", a-t-il ajouté. Avant de poursuivre, jugeant "irresponsables" les propos de Xavier Bertrand en août dernier dans le JDD : "Laisser passer créerait un appel d'air (…) Tous les migrants du Sud passeraient par Calais."
Distinction entre "droit d'asile et immigration irrégulière"
Manuel Valls a lancé un message aux migrants. "Aujourd'hui, la frontière franco-britannique est pleinement contrôlée. Venir à Calais, c'est se jeter dans une impasse", a lancé le Premier ministre, évoqué la sécurité "renforcée" dans le port de Calais.
Ce dernier a également insisté sur la "fermeté" nécessaire dans ce dossier et tenu à faire la distinction "entre le droit d'asile et l'immigration irrégulière, qui doit être combattue". Les personnes qui ne relèveront pas du droit d'asile "devront être raccompagné dans leur pays d'origine avec humanité, dignité, respect, mais avec la fermeté qui s'impose". Selon Manuel Valls, depuis le début de l'année, 177 filières - dont 19 dans le Calaisis - ont été démantelées, soit 800 trafiquants ou passeurs. Autant en sept mois que pour l'ensemble de l'année 2014.
Merkel défend les droits civils, "principe fondateur de l'Union européenne"
La création d'un campement humanitaire a fait réagir Marine Le Pen, qui a estimé que le Premier ministre "sacrifiait" Calais. Pour la dirigeante d'extrême droite, candidate dans la région, "plutôt que de soutenir en priorité les Calaisiens exaspérés par les rixes entre migrants, les cambriolages, les dégradations et les agressions en tout genre, Manuel Valls a pris le parti de la submersion migratoire et annoncé la construction délirante d'un nouveau centre de 1.500 places pour l'hébergement des clandestins dans la région de Calais." A droite, Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains) a estimé qu'il fallait "restaurer le droit d'asile dans son essence", déplorant "la confusion" entre les mots "migrants" et "réfugiés". Lundi, Angela Merkel s'est prononcé sur la crise migratoire : "Les droits civils universels ont été jusqu'à présent étroitement liés à l'Europe et à son histoire, en tant que principe fondateur de l'Union européenne", a déclaré la chancelière au cours d'une conférence de presse à Berlin, estimant que "si l'Europe échoue sur la crise des réfugiés, ce lien avec les droits civils universels sera cassé, il sera détruit".
