Milan Kundera, romancier de l’existence, est mort

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Défenseur infatigable du roman et du droit à la fiction au parcours intellectuel et personnel complexe, le romancier tchèque, devenu français en 1981, est mort le 11 juillet, à l’âge de 94 ans.

Le romancier français Milan Kundera, né le 1er avril 1929 à Brno (Moravie, alors en République tchécoslovaque), est mort à Paris le 11 juillet, a appris Le Monde auprès de son éditeur. Il avait 94 ans. « Romancier » – et non pas « écrivain » – dans toute l’acception qu’il prêtait à l’art du roman, envisagé comme moyen de connaissance total, esthétique et non théorique, véritable « appel de la pensée ». Cet exigeant programme, porté par une poétique et une méditation de l’existence, il le décrivait lui-même, dans son essai Les Testaments trahis (Gallimard, son éditeur français, 1993), comme « une attitude, une sagesse, une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ».


Appuyé sur toute une tradition de « littérature mondiale » à laquelle Kundera n’a cessé de dire son attachement, de Cervantès à Carlos Fuentes, de Goethe à Diderot, de Kafka à Musil, l’art du roman kundérien interroge avec acuité les territoires, les enjeux et la temporalité d’un genre historiquement sous tension, menacé tantôt d’épuisement interne, tantôt d’agression externe.......

 
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