L'accusation lancée ce lundi matin par The Guardian est grave. Evoquant la mort de 61 réfugiés venus de Libye et dérivant en Méditerranée, le quotidien britannique suggère que le Charles-de-Gaulle avait repéré le bateau mais ne s'est pas porté à son secours. La Marine dément catégoriquement. Mais alors, à qui appartenaient le porte-avions et les avions évoqués par les survivants ?
D'après le récit du Guardian, ce bateau parti de Tripoli pour rejoindre l'île italienne de Lampedusa transportait 72 personnes, et 61 d'entre elles seraient mortes de soif et de faim au cours du voyage. Après avoir dérivé en Méditerranée, les survivants ont finalement rejoint la côté libyenne.
Selon les témoignages des survivants, plusieurs navires et avions de l'Otan ont pourtant repéré et croisé les réfugiés. Les réfugiés auraient quitté Tripoli le 25 mars. Par téléphone satellite, ils auraient averti une association d'aide aux réfugiés basée à Rome, et qui aurait alerté les autorités italiennes.
Un hélicoptère militaire aurait d'abord survolé le bateau, larguant des bouteilles d'eau et des paquets de biscuits aux réfugiés. A quel pays appartenait cet appareil ? Mystère. Selon le Guardian, les Italiens renvoient vers Malte, le pays le plus proche, qui dément avoir eu le moindre contact avec le bateau.
Le 27 mars, à court de carburant, le bateau aurait commencé à dériver. Et c'est là que le Guardian met en cause la France :
« A un moment le 29 ou le 30 mars, le bateau a été entraîné près d'un porte-avions de l'Otan, assez près pour ne pas pouvoir être raté. Selon des survivants, deux avions ont décollé du navire et ont survolé le bateau à basse altitude, pendant que les réfugiés étaient débout sur le pont et tenaient en l'air deux bébés affamés. Mais aucune aide n'est venues. Incapable de se rapproche davantage du porte-avions, le bateau des réfugiés a dérivé. Sans vivres, sans carburant et sans moyen de contacter le monde extérieur, ils ont commencé à mourir un par un de soif et de faim. »
Or, selon les recoupements du Guardian, un seul porte-avions aurait pu se trouver dans les parages à ce moment-là : le Charles-de-Gaulle.
Contacté par Rue89 ce lundi matin, l'état-major des armées apporte un démenti catégorique. Une porte-parole explique :
« Nous n'avons pas croisé ce type d'embarcation. Nous nous serions évidemment portés à son secours.
Nous ne sommes pas concernés. Il ne s'agit pas d'un bâtiment français. »
http://www.rue89.com/2011/05/09/mort-de-61-refugies-en-mer-la-marine-francaise-dement-203057
D'après le récit du Guardian, ce bateau parti de Tripoli pour rejoindre l'île italienne de Lampedusa transportait 72 personnes, et 61 d'entre elles seraient mortes de soif et de faim au cours du voyage. Après avoir dérivé en Méditerranée, les survivants ont finalement rejoint la côté libyenne.
Selon les témoignages des survivants, plusieurs navires et avions de l'Otan ont pourtant repéré et croisé les réfugiés. Les réfugiés auraient quitté Tripoli le 25 mars. Par téléphone satellite, ils auraient averti une association d'aide aux réfugiés basée à Rome, et qui aurait alerté les autorités italiennes.
Un hélicoptère militaire aurait d'abord survolé le bateau, larguant des bouteilles d'eau et des paquets de biscuits aux réfugiés. A quel pays appartenait cet appareil ? Mystère. Selon le Guardian, les Italiens renvoient vers Malte, le pays le plus proche, qui dément avoir eu le moindre contact avec le bateau.
Le 27 mars, à court de carburant, le bateau aurait commencé à dériver. Et c'est là que le Guardian met en cause la France :
« A un moment le 29 ou le 30 mars, le bateau a été entraîné près d'un porte-avions de l'Otan, assez près pour ne pas pouvoir être raté. Selon des survivants, deux avions ont décollé du navire et ont survolé le bateau à basse altitude, pendant que les réfugiés étaient débout sur le pont et tenaient en l'air deux bébés affamés. Mais aucune aide n'est venues. Incapable de se rapproche davantage du porte-avions, le bateau des réfugiés a dérivé. Sans vivres, sans carburant et sans moyen de contacter le monde extérieur, ils ont commencé à mourir un par un de soif et de faim. »
Or, selon les recoupements du Guardian, un seul porte-avions aurait pu se trouver dans les parages à ce moment-là : le Charles-de-Gaulle.
Contacté par Rue89 ce lundi matin, l'état-major des armées apporte un démenti catégorique. Une porte-parole explique :
« Nous n'avons pas croisé ce type d'embarcation. Nous nous serions évidemment portés à son secours.
Nous ne sommes pas concernés. Il ne s'agit pas d'un bâtiment français. »
http://www.rue89.com/2011/05/09/mort-de-61-refugies-en-mer-la-marine-francaise-dement-203057