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Avec son nouveau département dédié aux Arts de lIslam, le célèbre musée parisien Le Louvre met en lumière une grande civilisation à travers une collection duvres inédites témoignant de la diversité des créations artistiques issues de mille deux cent ans dhistoire et dun territoire déployé sur trois continents, allant du Maroc à lInde.
Les uvres provenant du Maroc occupent une place de choix dans le parcours de cette civilisation qui sétend de lEspagne à lInde et du VIIe au XIXe siècle, souligne, dans un entretien à la MAP, Mme Gwenaëlle Fellinger, directrice adjointe du Département inauguré mardi par le président François Hollande en présence notamment de SAR la Princesse Lalla Meryem.
La direction du Louvre a tenu à inclure parmi les pièces phares de sa précieuse collection, lune des plus riches et plus belles du monde dans le domaine des arts de lIslam du VIIe au XIXe siècle, des chefs-duvre dorigine marocaine, a-t-elle affirmé.
Au cours de son voyage au sein des différents volets de la création islamique, le visiteur des nouveaux espaces du Louvre pourra notamment découvrir ainsi des fragments des minbars de lantique mosquée phare de Marrakech, la Koutoubia (2ème quart du XIIe siècle), de la Mosquée-université Al Qarawiyn (milieu du XIIe siècle) ou encore de la Médersa Bou Inaniya (milieu du XIVe siècle) de Fès.
Il serait aussi tenté de sarrêter près des très beaux linteaux et des corbeaux de bois sculpté provenant de Fès et de Rabat et datés de lépoque mérinide (XIVe siècle), quil pourrait apprécier autant quun coffre fabriqué à partir de linteaux mérinides, selon la responsable du département.
Les linteaux et corbeaux de bois en cèdre (pièce de bois, en saillie supportant les extrémités dune corniche, dune poutre, dun linteau ou une galerie en encorbellement) de cette époque sont représentatifs des techniques de maçonnerie et darchitecture mérinide.
Ces uvres, précise-t-elle, appartiennent au musée parisien du Quai Branly qui a choisi de les déposer dans le nouveau département pour quelles y soient présentées.
Pour ce qui est des dynasties almohades et almoravides durant leur règne en Espagne, Mme Fellinger retient comme pièce majeur de lexposition le lion provenant de Monzon que lon date des XIIe-XIIIe siècles.
Il sagit dun très beau lion de bronze à queue articulée, servant probablement de bouche de fontaine, explique-t-elle.
Ce lion aurait été trouvé dans les années 1860 à Monzon de Campos, dans la province de Palencia en Espagne. Si la qualité des pièces issues de lAndalus sous le règne des dynasties marocaines est affirmée, la responsable du musée reconnaît que leur part dans la collection reste relativement faible par rapport au nombre total des uvres exposées. Pour expliquer cet écart, la spécialiste française évoque des raisons historiques.
La principale a trait, dit-elle, au choix du protectorat français, dans la première moitié du XXe siècle au moment où la plupart des collections dart islamique se développaient, de fonder des musées sur place, ce qui a fait que peu duvres ont trouvé le chemin de Paris. De plus, ajoute-elle, les fouilles qui étaient alors menées au Maroc privilégiaient les périodes antiques.
Certes, depuis lindépendance, les périodes islamiques ont gagné, selon elle, la faveur des archéologues et des historiens de lart, les accords internationaux stipulent toujours que le produit des fouilles reste au Maroc.
Liberation
Les uvres provenant du Maroc occupent une place de choix dans le parcours de cette civilisation qui sétend de lEspagne à lInde et du VIIe au XIXe siècle, souligne, dans un entretien à la MAP, Mme Gwenaëlle Fellinger, directrice adjointe du Département inauguré mardi par le président François Hollande en présence notamment de SAR la Princesse Lalla Meryem.
La direction du Louvre a tenu à inclure parmi les pièces phares de sa précieuse collection, lune des plus riches et plus belles du monde dans le domaine des arts de lIslam du VIIe au XIXe siècle, des chefs-duvre dorigine marocaine, a-t-elle affirmé.
Au cours de son voyage au sein des différents volets de la création islamique, le visiteur des nouveaux espaces du Louvre pourra notamment découvrir ainsi des fragments des minbars de lantique mosquée phare de Marrakech, la Koutoubia (2ème quart du XIIe siècle), de la Mosquée-université Al Qarawiyn (milieu du XIIe siècle) ou encore de la Médersa Bou Inaniya (milieu du XIVe siècle) de Fès.
Il serait aussi tenté de sarrêter près des très beaux linteaux et des corbeaux de bois sculpté provenant de Fès et de Rabat et datés de lépoque mérinide (XIVe siècle), quil pourrait apprécier autant quun coffre fabriqué à partir de linteaux mérinides, selon la responsable du département.
Les linteaux et corbeaux de bois en cèdre (pièce de bois, en saillie supportant les extrémités dune corniche, dune poutre, dun linteau ou une galerie en encorbellement) de cette époque sont représentatifs des techniques de maçonnerie et darchitecture mérinide.
Ces uvres, précise-t-elle, appartiennent au musée parisien du Quai Branly qui a choisi de les déposer dans le nouveau département pour quelles y soient présentées.
Pour ce qui est des dynasties almohades et almoravides durant leur règne en Espagne, Mme Fellinger retient comme pièce majeur de lexposition le lion provenant de Monzon que lon date des XIIe-XIIIe siècles.
Il sagit dun très beau lion de bronze à queue articulée, servant probablement de bouche de fontaine, explique-t-elle.
Ce lion aurait été trouvé dans les années 1860 à Monzon de Campos, dans la province de Palencia en Espagne. Si la qualité des pièces issues de lAndalus sous le règne des dynasties marocaines est affirmée, la responsable du musée reconnaît que leur part dans la collection reste relativement faible par rapport au nombre total des uvres exposées. Pour expliquer cet écart, la spécialiste française évoque des raisons historiques.
La principale a trait, dit-elle, au choix du protectorat français, dans la première moitié du XXe siècle au moment où la plupart des collections dart islamique se développaient, de fonder des musées sur place, ce qui a fait que peu duvres ont trouvé le chemin de Paris. De plus, ajoute-elle, les fouilles qui étaient alors menées au Maroc privilégiaient les périodes antiques.
Certes, depuis lindépendance, les périodes islamiques ont gagné, selon elle, la faveur des archéologues et des historiens de lart, les accords internationaux stipulent toujours que le produit des fouilles reste au Maroc.
Liberation