Notion coranique d'une économie réelle

Prizma

musulman
VIB
Salam. Je voudrais soulever ici un point rarement discuté dans la communauté. A savoir la notion de tijarah en islam. Souvent improprement confondu avec la notion moderne d'économie. En guise d'introduction au thème du fil, citons certains points clés de la notion d'économie en islam :

1. Ne pas léser et ne pas être lésé.

2. Ne pas vendre une marchandise qu'on ne possède pas encore.

3. Ne pas échanger or contre or, argent contre argent ou blé contre blé etc., de façon inéquitable (pureté, blé humide sur pesé etc.).

4. Ne pas exiger d'intérêt à terme sur un bien prêté.

5. Encourager les dons et sadaqat.

6. Les spéculations rendent les échanges viciées..

7. ...


-- > En guise d'exemple de la puissance d'un tel système commercial fondé sur une économie réelle sans spéculation démesurée, citons un verset et analysons-en une des conséquences..

(Cor. 2,225-227) : "Au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu' ils disent: "Le commerce est tout à fait comme l' intérêt". Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt. Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu' il a acquis auparavant; et son affaire dépend d' Allah. Mais quiconque récidive, alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éternellement. Allah anéantit l' intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n' aime pas le mécréant pécheur."

# Les dégats des prêts à usure sont connues par tous... Mais que signifie particulièrement le passage "Allah fait fructifier l'aumone" ?

# Imaginons une communauté de 1000 individus, dont chacun a contracté une dette de 1000 € chez un autre individu de la même communauté. Cela fait un trou de pouvoir d'achat absolu de 1.000.000 € dans la communauté. A présent, prenons qu'un individu lambda de cette communauté fait une aumone de 1000 € à un quelconque individu de la communauté... Celui-ci ayant reçu l'argent paye sa dette de 1000 € à celui chez qui il est endetté de 1000 €, qui paye sa dette de 1000 € à un autre et ainsi de suite. Au final, le déficit public de 1.000.000 € est effacé par un don de 1000 €.
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Pour ceux qui n'ont pas de notions en finance islamique un lien très intéressant...

Le comité indépendant pour la finance islamique en Europe

CIFIE | Comité Indépendant de Finance Islamique en Europe




Le mourâbaha n'est-il pas un financement à intérêt masqué ?

http://fazakkil.over-blog.com/article-35467211.html

Extrait

Le surcoût est soit de l'intérêt pur, soit un accroissement du prix. Le premier est interdit par la charia et le deuxième est la pratique de base de tout commerce : l'achat et la revente d'un bien à un prix majoré. A partir du moment où la totalité du prix est la contrepartie exclusive d'un bien physique, tous les savants s'accordent à dire qu'une transaction ne peut qu'être licite, même si le paiement du bien est différé. Dans le mourâbaha mouaj jalah, aucune partie du prix (thaman) n'est contractuelle-ment la contrepartie du temps résultant d'un paiement différé.


C'est la raison pour laquelle le Qour'aan mentionne l'objection exprimée par les moushrik (infidèles) de la Mecque lorsque l'interdiction de l'intérêt fut révélée. : «Certes le commerce est similaire à l'intérêt», voulant dire qu'en termes de conséquences le commerce est semblable à l'intérêt.

En réponse à leur objection, Allah dit : «Allah a autorisé le commerce et a interdit le riba»

Ce verset apporte une distinction claire et nette entre deux réalités différentes : l'intérêt et le commerce, bien que ces deux éléments concourent au même résultat.

Ibn Abi Hâtim rapporte de Moujâhid que le verset «Certes le commerce est similaire à l'intérêt.» visait une situation bien précise. Lorsqu'un individu effectuait un achat et souhaitait un paiement différé (bai' mouaj jaT) au moment de l'achat, il demandait une augmentation du prix (Tafsir ïbn Abi Hâtim 2/545). Le Prophète se n'émettait aucune interdiction à ce propos, et cette pratique était considérée légale par tous les musulmans. Au moment de la transaction, le vendeur disait : - «soit tu paies (maintenant), soit le prix est augmenté». L'acheteur choisissait une des deux options avant de conclure l'achat.


Ainsi, les Mecquois ne comprenaient pas l'inter*diction de l'intérêt dans le verset révélé. D'une part, l'augmentation du prix en raison d'un paiement différé était acceptée alors que, d'autre part, faire payer le temps n'était pas autorisé.


Wallâhou 'Alam
 

Prizma

musulman
VIB
A. Le trésor public :

Le budget de l'état pour organiser la société est garanti en islam principalement par les revenus suivants :

1. Fay’ (impots des populations non musulmanes destinée essentiellement à la sécurité sociale),

2. La ghanimah (butin obtenu par la lutte armée qui est révolue),

3. L'anfal (biens abandonnés par les forces ennemies qui est également révolu),

4. Les taxes (kharaj, qui est tenu pour illicite par certains juristes, mais permis selon la majorité pour le bien de la collectivité),

5. La jizya (impots payés par les non musulmans ne payant pas de zakat),

6. Les revenus des biens publics (l'un des revenus principaux),

7. Les bénéfices sur les biens nationaux (également un revenu vital).

8. Le 1/5e des ressources minières et des trésors sous-terrains (incluant eau, energie fossile ou fissile, minerais, etc.),

9. La zakat,

10. ...


B. Une juridiction vierge :

La règlementation des transactions et du financement islamique se fonde sur des règles morales, or, sur le plan temporel, il n'existe pas de mesures de sanction ou de moyen de répression envisagées par le Messager.

Selon un hadith authentique rapporté entre autres dans le Jami'ul Sahih de Muslim, le Prophète aurait prohibé l'insémination artificelle des dattiers femelles à son arrivée à Yathrib. Et les fidèles constatant de mauvaises récoltes feront recours chez le prophète pour une permission de faire comme avant, la réponse du Prophète sera très instructive : "Si je vous recommande des choses en matière de votre religion, attachez-vous fermement à leur observation. Mais si je vous recommande des choses en dehors de cela, vous êtes plus amèmes de les appréciez en matières mondaines."

En effet, même pour l'usure, aucune règle pénale n'est prévue. Seule exception : la peine à l'encontre des voleurs et des brigands.

Ainsi, l'économie coranique est avant tout un modèle éthique et est laissé sur le plan juridique aux mains des fidèles.

Ainsi, abu Bakr exigera lors des soulèvements populaires le payement de la zakat par la force militaire.

Néanmoins, en cas de litige, le différent est reporté devant un juge qui tranche suivant ces règles en faveur de l'un ou de l'autre. Des témoins ou un acte écrit font office de preuve au yeux de la loi coranique. Un système de contre-témoins est prévu dans cette optique.

Le juge est autorisé à envisager éventuellement une peine discrétionnaire (ta'zir) pouvant aller de remontrances à l'exil, l'emprisonnement ou au maximum dix coups de fouets en dehors des cas de vol, de brigandage ou selon certains juristes en cas de traffic de stupéfiants, d'armes etc., tenus comme trouble grave à l'ordre public assimilé au brigandage.

Il y a aussi un droit de recours en justice en matière de droits de successions.

Il n'existe pas non plus de peine canonique en ce qui concerne les pots de vins, détournements de fond, vol à l'étalage et d'autres actes condamnées moralement par le législateur.
 
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Prizma

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VIB
(...)

On peut résumer grossièrement ainsi : le peines canoniques prévues en matière de violation du code moral financier et du droit pécuniaire sont :

1. Le vol,

2. Le brigandage,

3. Sans faire l'unanimité le traffic de stupéfiants, armes et autre conduisant à un trouble public.

4. La confiscation de la zakat par la force.

En dehors de ces contraintes canoniques, le système de contrainte est laissé à la sagesse des fidèles. La peine la plus lourde permise en dehors des peines canoniques susmentionnées étant de dix coups de fouets. Et le minimum étant l'abandon des poursuites avec de simples remontrances morales. Et bien-sur le rétablissement d'un bien illisitement obtenu chez une personne contre son gré..


C. La peine coranique contre les voleurs et les brigands :

C-1. Le vol :

(Cor. 5,38) : « Au voleur et à la voleuse, à tous deux coupez la main, en punition de ce qu' ils se sont acquis, et comme châtiment de la part d' Allah. Allah est Puissant et Sage. »

-- > Cette peine probablement héritée du droit catholique romain et byzantin est parfois présenté comme une pratique abrahamique. Il n'existe pas de précision exacte sur la modalité de son application émanant du Prophète de façon authentique.

-- > En effet, un seul cas semble avoir eu lieu du vivant du Prophète (P.), concernant une femme de classe aisée pour laquelle certains tentèrent une intercession, que le Prophète dénoncera comme honteuse. Il commandera donc aux fidèles d'appliquer le verset sur celle-ci. Mais il ne participera pas à la sanction..

-- > Les sources mentionnent qu'elle aura été amputée au niveau du poignet. Mais en langue arabe le mot rendu par "main", le "yad" désigne en fait tout le bras. Ainsi, on rapporte que certains amputaient au niveau de l'épaule ou à n'importe quel niveau en-deçà. Le moindre qui soit rapporté en guise d'amputation étant celle des dernières phalanges de la main droite. Or, du point de vue linguistique, il semble permis de briser la main, ou d'y appliquer une entaille comme dans le récit coranique de Joseph. Certains tenteront d'interpréter cela comme le seul fait d'empêcher, or cela est non conforme au sens coranique primitif.
 
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Prizma

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(...)

C-2. Les brigands semeurs de désordre :

(Cor. 5,33) : "La rétribution de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager et qui s'efforcent de semer le désordre sur la terre, seront laissés à griller sous le soelil, ou amputés de la main et du pieds croisés, ou expulsés de la région : voilà pour eux l'humiliation d'ici-bas; et dans l'au-delà il y a pour eux une énorme privation."

-- > Cette peine est souvent comprise comme une crucifixion. Or le mot "çalabah" signifie primitivement le fait de rotir. Il est utilisé pour la crucifixion, l'empalement, ou encore le fait d'être attaché à un poteau. Les exégètes soulignent que cela était le but visé, que ceux-ci étaient attachés sous le soleil, mais nourris un minimum, durant trois jours. On a des exemples dans les ouvrages de maghazis confirmant cette description. De même, l'abandon de tueurs apostats amputés comme décrit et abandonnés au soleil est une autre mise en pratique tenue comme appliquée à l'époque, mais exceptionelle. Quant à l'exil, c'était semble-t-il une peine rarement choisie, hormis lors du traité de Hudaybiyyah.

-- > Pour l'exil, il est question de déporter ailleurs à l'intérieur du territoire musulman, ou en dehors du territoire.. Comme à Hudaybiyyah au sujet des apostats.


-- > Il est remarquable que dans les deux cas, la tendence ait été systématiquement à appliquer la plus sévère. Or, malgré l'extrême dureté de ces deux peines coraniques, le seuil inférieur est en fait compatble avec les moeurs actuelles, malgré un décalage dans le temps de plus d'un millénaire. Puisque dans le cas de l'amputation d'une phalange de l'annulaire par exemple, est comparable avec une castration chimique et n'est pas incompatible avec le Droit positif pénal moderne.

Tandis que l'exil est en réalité plus souple que l'emprisonnement par exemple..


C-3. Les peines discrétionnaires :

Comme souligné plus haut, en dehors des peines canoniques mentionnées plus haut, la violation du Droit pécuniaire ne fait pas l'objet de systèmes de contraintes prévues par le législateur en islam.

Des peines discrétionnaires sont néanmoins permises, mais avec des limites rigoureuses... En effet, même pour les peines canoniques (hudud), il est question d'un lever d'immunité autorisant une condamnation.

Le Messager à dit : "Le sang d'un musumman n'est PERMIS que dans trois situations : l'adultère d'une personne déjà mariée, un meurtre avec préméditation, et l'apostasie suivie de la prise des armes contre nous; dans ce cas cette personne sera tuée, liées (trois jours) à un poteau ou expulsée" (hadith mutawatir)

-- > Or, dans la pratique, le Messager abandonnera la poursuite de nombreuses fois avant de céder pour plusieurs adultérins, payera la diet d'un musulman assassiné en faveur des banu Qaynuqa, et signera un traité accodrant aux apostats de se réfugier à la Mecque.
 
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Prizma

musulman
VIB
(...)

De même, Umar suspendra la peine d'amputation de la main des voleurs en période de disette, montrant comment le droit coranique était perçu non pas comme une obligation, mais comme un lever d'immunité visant à étouffer l'usage en vigueur qui est la vendetta... "Il y a pour vous dans le talion la vie, si vous saviez", "cherchent-ils à juger selon le jugement du temps de l'ignorance", "celui qui ne juge pas selon le jugement d'Allah, le voilà le mécréant", ...

De même la peine discrétionnaire (ta'zir) semble être également une permission :

Le Messager a dit : "Il est interdit de punir quiconque en dehors des peines coraniques par plus de dix coups de fouet".
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
Salam. Je voudrais soulever ici un point rarement discuté dans la communauté. A savoir la notion de tijarah en islam. Souvent improprement confondu avec la notion moderne d'économie. En guise d'introduction au thème du fil, citons certains points clés de la notion d'économie en islam :

1. Ne pas léser et ne pas être lésé.

2. Ne pas vendre une marchandise qu'on ne possède pas encore.

3. Ne pas échanger or contre or, argent contre argent ou blé contre blé etc., de façon inéquitable (pureté, blé humide sur pesé etc.).

4. Ne pas exiger d'intérêt à terme sur un bien prêté.

5. Encourager les dons et sadaqat.

6. Les spéculations rendent les échanges viciées..

7. ...


-- > En guise d'exemple de la puissance d'un tel système commercial fondé sur une économie réelle sans spéculation démesurée, citons un verset et analysons-en une des conséquences..

(Cor. 2,225-227) : "Au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu' ils disent: "Le commerce est tout à fait comme l' intérêt". Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt. Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu' il a acquis auparavant; et son affaire dépend d' Allah. Mais quiconque récidive, alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éternellement. Allah anéantit l' intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n' aime pas le mécréant pécheur."

# Les dégats des prêts à usure sont connues par tous... Mais que signifie particulièrement le passage "Allah fait fructifier l'aumone" ?

# Imaginons une communauté de 1000 individus, dont chacun a contracté une dette de 1000 € chez un autre individu de la même communauté. Cela fait un trou de pouvoir d'achat absolu de 1.000.000 € dans la communauté. A présent, prenons qu'un individu lambda de cette communauté fait une aumone de 1000 € à un quelconque individu de la communauté... Celui-ci ayant reçu l'argent paye sa dette de 1000 € à celui chez qui il est endetté de 1000 €, qui paye sa dette de 1000 € à un autre et ainsi de suite. Au final, le déficit public de 1.000.000 € est effacé par un don de 1000 €.
Salam Prizma,
Ça me semble bien archaïque...une mise à jour serait bienvenue et urgente. Travailler sur des textes de plus de 1000 ans n'a aucun sens.
Et faudrait aussi se mettre d'accord sur la définition de ribaa (intérêt ou usure).
 
Or, du point de vue linguistique, il semble permis de briser la main, ou d'y appliquer une entaille comme dans le récit coranique de Joseph. Certains tenteront d'interpréter cela comme le seul fait d'empêcher, or cela est non conforme au sens coranique primitif.

Tu peux développer ?
 

Prizma

musulman
VIB
Tu peux développer ?
Excuse-moi, je voudrais ne pas trop étendre la parenthèse, car il y a encore matière à présenter avant de discuter...

Le mot qata'a signifie l'idée de rupture, de briser ou de couper, de faire une entaille... Il a aussi des sens dérivés comme le parcours (points de rupture sur le trajet), ou empêcher (rupture).

Par conséquent, comme le Messager Bien-Aimé n'a pas canalisé un commandement en envoyant la Makhzumite pour l'exécution de cette peine, la modalité n'en est pas figée à la façon dont cela a été appliqué par les disciples.

Néanmoins, l'analyse distributionelle des champs sémantiques du passage coranique interdit formellement d'en conclure un empêchement à voler. Puisque cela est impossible a posteriori. A moins d'une incarcération à vie, et sous haute surveillance... Pour l'empêcher de voler par exemple des souliers à d'autres prisonniers. :p

@UNIVERSAL. On peut y revenir plus loin inchaallah ?
 
Excuse-moi, je voudrais ne pas trop étendre la parenthèse, car il y a encore matière à présenter avant de discuter...

Le mot qata'a signifie l'idée de rupture, de briser ou de couper, de faire une entaille... Il a aussi des sens dérivés comme le parcours (points de rupture sur le trajet), ou empêcher (rupture).

Par conséquent, comme le Messager Bien-Aimé n'a pas canalisé un commandement en envoyant la Makhzumite pour l'exécution de cette peine, la modalité n'en est pas figée à la façon dont cela a été appliqué par les disciples.

Néanmoins, l'analyse distributionelle des champs sémantiques du passage coranique interdit formellement d'en conclure un empêchement à voler. Puisque cela est impossible a posteriori. A moins d'une incarcération à vie, et sous haute surveillance... Pour l'empêcher de voler par exemple des souliers à d'autres prisonniers. :p

@UNIVERSAL. On peut y revenir plus loin inchaallah ?

Désolé merci
 
Salam. Je voudrais soulever ici un point rarement discuté dans la communauté. A savoir la notion de tijarah en islam. Souvent improprement confondu avec la notion moderne d'économie. En guise d'introduction au thème du fil, citons certains points clés de la notion d'économie en islam :

1. Ne pas léser et ne pas être lésé.

2. Ne pas vendre une marchandise qu'on ne possède pas encore.

3. Ne pas échanger or contre or, argent contre argent ou blé contre blé etc., de façon inéquitable (pureté, blé humide sur pesé etc.).

4. Ne pas exiger d'intérêt à terme sur un bien prêté.

5. Encourager les dons et sadaqat.

6. Les spéculations rendent les échanges viciées..

7. ...


-- > En guise d'exemple de la puissance d'un tel système commercial fondé sur une économie réelle sans spéculation démesurée, citons un verset et analysons-en une des conséquences..

(Cor. 2,225-227) : "Au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu' ils disent: "Le commerce est tout à fait comme l' intérêt". Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt. Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu' il a acquis auparavant; et son affaire dépend d' Allah. Mais quiconque récidive, alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éternellement. Allah anéantit l' intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n' aime pas le mécréant pécheur."

# Les dégats des prêts à usure sont connues par tous... Mais que signifie particulièrement le passage "Allah fait fructifier l'aumone" ?

# Imaginons une communauté de 1000 individus, dont chacun a contracté une dette de 1000 € chez un autre individu de la même communauté. Cela fait un trou de pouvoir d'achat absolu de 1.000.000 € dans la communauté. A présent, prenons qu'un individu lambda de cette communauté fait une aumone de 1000 € à un quelconque individu de la communauté... Celui-ci ayant reçu l'argent paye sa dette de 1000 € à celui chez qui il est endetté de 1000 €, qui paye sa dette de 1000 € à un autre et ainsi de suite. Au final, le déficit public de 1.000.000 € est effacé par un don de 1000 €.
tu as changer le mot intérêt par le mot usure dans ton texte ou alors celui qui l'à traduit est vraiment faible en vocabulaire...

il y a un fossé entre l'usure qui est interdite et l’intérêt qui est un commerce,

quand tu achete et que tu revend plus chère c'est aussi des intérêt que tu gagnes

quand tu préte de l'argent et que tu prend le risque de ne pas le revoir , quelle intérêt a tu de faire ce genre de commerce ?

donc le taux d'intéret equivaut a la vente mais pas l'usure qui comme son nom l'indique use jusqu’à la moelle ..

en fait c'est comme si tu vendais la même maison ou autre, indéfiniment ...


sinon c'est quoi ces nouveaux avatars que vous nous sortez ? vous préparer pour les élections mosquital ??
 
# Imaginons une communauté de 1000 individus, dont chacun a contracté une dette de 1000 € chez un autre individu de la même communauté. Cela fait un trou de pouvoir d'achat absolu de 1.000.000 € dans la communauté. A présent, prenons qu'un individu lambda de cette communauté fait une aumone de 1000 € à un quelconque individu de la communauté... Celui-ci ayant reçu l'argent paye sa dette de 1000 € à celui chez qui il est endetté de 1000 €, qui paye sa dette de 1000 € à un autre et ainsi de suite. Au final, le déficit public de 1.000.000 € est effacé par un don de 1000 €.
1000 E qui paie le déficit de 1 Million. ? peux tu nous réexpliquer comment ?
Si je prête 1000 E , j'en fait rien et je la prete à une personne A qui n'en fait rien et qui la prête aussi à une personne B.... le déficit réel c'est 1000 et pas 1 Million.
 
Salam .
1. Ne pas léser et ne pas être lésé.
2. Ne pas vendre une marchandise qu'on ne possède pas encore.
3. Ne pas échanger or contre or, argent contre argent ou blé contre blé etc., de façon inéquitable (pureté, blé humide sur pesé etc.).
5. Encourager les dons et sadaqat.
6. Les spéculations rendent les échanges viciées...
Tous ces point ont été appliqués dans l'économie au Maroc jusqu'une date récente, je sais pas si c'Est encore fait.
L'état nomme dans chaque municipalité des inspecteurs de commerces (Laârifa), qui s'assure de la fourchette des prix de chaque produit de consommation, des stocks et des échanges commerciaux, les contrevenants avaient de lourdes peines. Pour la majorité des denrées alimentaires c'est toujours le même prix qui doit être appliqué partout.
 

Prizma

musulman
VIB
1000 E qui paie le déficit de 1 Million. ? peux tu nous réexpliquer comment ?
Si je prête 1000 E , j'en fait rien et je la prete à une personne A qui n'en fait rien et qui la prête aussi à une personne B.... le déficit réel c'est 1000 et pas 1 Million.
Le principe est le pouvoir d'achat affaibli global. C'est à titre d'exemple pour expliquer la fonction de fructification des sadaqat que j'ai cité un exemple volontairement simplificateur ou tout le monde a une dette de 1000 € que leur budget mensuel ne permet pas de couvrir cash.

-- > Mettons que chaque citoyen puisse mettre de coté, disons 20 € par mois, il faudrait globalement 1000/20 mois, soit 4 ans et 2 mois pour se libérer de la charge de 20 € de dette mensuelle, fois le nombre d'individus endetté.


-- > Si une seule personne fait un don de 1000 €, cela permet à tous de fermer tou-à-tour la dette empruntée et donc d'annuler la dette de tous les individus.

-- > Cela fait que le pouvoir d'achat global est élevé de 20 € par individu, multiplié immédiatement par le nombre total des individus donc un potentiel de 20.000 € d'achats et de ventes par mois.

-- > Or, ces 20 € multiplié par le nombre d'habitant fait que l'économie bénéficie en fait d'une quantité de 20.000 € de potentiel de transaction mensuel, neutralisé pendant 4 ans et 2 mois, soit 1.000.000 €. Et cela sur un don unique de 1000 €.
 

Prizma

musulman
VIB
Tous ces point ont été appliqués dans l'économie au Maroc jusqu'une date récente, je sais pas si c'Est encore fait.
L'état nomme dans chaque municipalité des inspecteurs de commerces (Laârifa), qui s'assure de la fourchette des prix de chaque produit de consommation, des stocks et des échanges commerciaux, les contrevenants avaient de lourdes peines. Pour la majorité des denrées alimentaires c'est toujours le même prix qui doit être appliqué partout.
Je ne connais pas très bien l'économie du Maroc. Mais je pense que les pots de vins et le manque de controle fiscal, ajoutée à une très faible productivité fait que l'économie rame. Wallahu a'lam.
 

Prizma

musulman
VIB
D. Finances, Investissements et Spéculations :

Un des points névralgiques mal étudié de l'économie en islam est la question des débats sur les spéculations, les finances et les investissements.

Il existe, du moins dans les couches populaires musulmanes, dans une moindre mesure chez les ulémas, des confusions entre spéculation et investissement, offre de prix et concurence, vente aux enchères et riba...

D-1. Investissement & spéculations :

Il n'existe pas d'investissement à risque zéro. Tout investissement à un certain degré de spéculation, mais il y a une étude de marché objectivable dans l'une et pas de visibilité dans la seconde.

-- > Ce point fatidique est l'un des point de rupture qui bride l'économie dans le monde musulman. Il y a une différence notoire entre une spéculation assimilables au Qumar et un investissement calculé.

-- > L'idée que tout investissement, pour être halal doit intégrer un risque de pertes est une autre erreur sans fondement. La question est de minimiser au maximum les pertes, et d'optimiser au maximum les gains. Nous y reviendrons inchaallah, plus loin.

D-2. Offre de prix et concurrence à son frère:

Un autre a priori qui sabote l'économie musulmane, est la crainte de faire des appels d'offres. Cela est parfaitement justifié, et au contraire de fragiliser l'économie, l'équilibre globalement. L'idée que faire la concurrence à son frère est injuste est même presque contraire à l'éthique, puisqu'il est question de favoriser al-a'immah en défaveur d'al khawwas.

D.3. Vente aux enchères et Riba :

Ce point aussi est fatidique pour la santé de l'économie. Il ne faut pas condondre le riba, la dette et la vente aux enchères. Si on tient une vente aux enchères comme un genre de riba, alors on détruit l'une des dynamiques garantissant l'équilibrage optimal entre l'offre et la demande, et entre le pouvoir d'achat et la production.

-- > Si on peut garantir un revenu optimal sur la valeur ajoutée, on favorise la production qui est le vrai nerf et le seul moteur d'une économie réelle..


D.4. L'économie se renforce de la base :

L'un des principes fondateurs de l'économie coranique, est d'inverser le flux économique du haut de la pyramide économique vers sa base populaire (zakat vs riba), et de renforcer l'économie en faisant circuler l'argent.

Le don sans retours de 2,5% des économies injectées vers la base conduit par un effet à la chaine à retourner au sommet de la pyramide de façon démultipliée, et de gommer le fossé entre les classes sociales en renforçant par un jeu de miroir tant la base que le sommet de la société sur le plan du pouvoir d'achat réel.
 
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(...)

D-5. Différence entre prêt et don :

Un des points à bien comprendre, est la différence entre un prêt et un don. En effet, tandis qu'un prêt est une dette, qui emboite le pas sur le marché économique, le don par un effet de domino le renforce de façon déculplée.

Un don qui est fait permet à la personne qui en bénéficie, de le faire circuler du bas de la chaine jusqu'au sommet et le revoyer à nouveau vers la base.


E. Prohibition sévère du gaspillage :

(Cor. 17,29) : « Ne referme pas ton poing autour de ton cou par avarice, et ne donne pas non plus à pleines mains, si tu ne veux pas être blâmé ni éprouver des regrets ! »

(Cor. 17,26-27) : « Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des démons ; et le Démon est très ingrat envers son Seigneur. »

-- > Le Coran qualifie la zakat de purificatrice. Il est définit dans la sourate al-Baqarah comme "min-ma raqanhahum", et est considéré comme la part indue aux indigents etc.

-- > L'attribution de l'excédent comme appartenant de facto aux plus démunis est un autre concept névralgique de l'économie coranique. En effet, cela est considéré comme revenant de fait aux plus démunis.


# D'après Abdallah ibn Jaber, le Messager a enseigné : « Le repas d'une personne suffit pour deux, le repas de deux personnes suffit pour quatre et la main d'Allah est sur le groupe ».

-- > Cela est bien crucial à comprendre et assimiler. Car véritablement, le gaspillage et la gourmandise sont deux points qui souillent l'ame. Lorsque nous jetons les restes de nourritures, nous jetons donc directement un bien qui pouvait parvenir à une personne affammée. Le fait de le donner à l'avance nous purifie donc de ces déchets souillant notre coeur.

-- > De même, l'excés de nourriture abrège la longévité, tandis que se retirer de table plus tot la prolonge. Donc, en donnant la zakat, en réalité, nous nous préservons également nous-mêmes des méfaits. Et cela est l'unes des sagesses énigmatiques d'Allah qui agit pratiquement comme une loi de la physique.
 
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Prizma

musulman
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(...)

F. Finances, Visibilité et Transparence :

F-1. Confusion entre spéculation (gharar) et risque zéro :

Nous avons fait allusion plus haut de la question des hésitations chez beaucoup entre spéculations et investissements. En effet, et nous allons nous arrêter à ce niveau de notre synthèse rapide, il y a un amalgame récurrent entre les spéculations et les investissements optimaux...

Une idée assez stéréotypée, et par trop simplificatrice est la tendence à penser que si il n'y a aucun risque dans un investissement, cela serait prohibé. Cela découle de raisonnements alambiquées suspicieux sur la notion généralement mécomprise des spéculations, associées au qumar.


F-2. Le pari garanti par le Coran d'abu Bakr :

En réalité, il n'existe pas de règle canonique interdisant de faire un investissement à risque zéro. Le hadith suivant en est un gage...

Les Perses étaient adorateurs du feu, et leur succès réjouit beaucoup les arabes idolâtres de la Mecque. "Vous", disaient-ils aux Musulmans "vous et les Chrétiens vous avez un livre ; nous n'avons pas de livre, pas plus que les Perses ; nos frères les Perses ont vaincu les Chrétiens, bientôt nous aurons le dessus sur vous". abu-Bakr fit alors un pari avec Obaï ben Khalaf que la prophétie serait accomplie dans l'espace de trois ans : la gageure était de dix jeunes chamelles. Le Prophète ayant appris le pari, fit observer à abu-Bakr que le mot bidt'a signifiait un nombre de trois jusqu'à dix ; les termes du pari furent donc modifiés ; on fixa le temps à neuf ans et la gageure à cent chamelles. Obaï mourut à son retour d'Ohod, mais les Byzantins ayant défait les Perses sept ans après leur défaite, abu-Bakr se fit donner les cent chamelles par les héritiers d'Obaï. Le Prophète lui dit : "Donne-les aux pauvres".

-- > Ce qui est prohibé n'est pas un investissement très prolifique à risque nul, mais de ne pas léser autrui.

-- > Si un revenu garanti est assuré sans léser aucune des parties, il n'y a en principe aucune interdiction à se lancer dans un tel investissement, ou financement.


F-3. La bourse, mucharakah et mudtarabah :

Un domaine très peu connu par la communauté est bien la question des investissement à la bourse.

-- > Les transactions boursières sont le point chaud de l'économie, sur lequel le monde musulman est presque entièrement absent.

-- > Enfin, en matière de création monétaire aussi, la jurisprudence islamique est presque totalement à réviser. Wallahu a'lam.


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* mudtaraba : vient de la racine dtaraba signifiant l'idée de serrer deux choses l'une contre l'autre. Il signifie une fusion des investissements pour un rendement supérieur.

* mucharakah : vient de la racine charaka et signifie l'idée d'association pour des intérêts communs.
 
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Prizma

musulman
VIB
P.S. Voilà, j'ai terminé l'introduction. Les personnes familiarisées avec les notions de l'économie islamique auront remarqué que j'ai volontairement évité d'entrer dans les détails pour présenter le thème dans les grandes lignes... Si certains souhaitent pousser plus loin, qu'ils le fassent. J'essayerai de répondre si on a des questions à poser sur le sujet, qui est tellement central..
 

Prizma

musulman
VIB
Salam. Il existe dans certains pays des banques labellés islamiques, et certains musulmans vont vers elles en désepoir de cause, mais attention quand-même avant de se lancer dans un crédit labellé "halal" ou "islamique", car il n'existe pas d'organe de controle pour les évaluer.. Il y a parmi les "banques islamiques" à prendre et à jeter. Malheureusement, tout comme pour le label "halal" du secteur alimentaire, il n'existe pas de controle standard, et il y a tant des produits controlés scrupuleusement que d'autres à but essentiellement lucratif motivés par une clientèle très importante.

Voilà pourquoi il est indispensable pour tout musulman d'étudier un minimum les critères des mu'amalat islamiques avant d'entreprendre un commerce ou de contracter un prêt ou une assurance labellisés halal.

Il y a techniquement moyen de faire un contrat labellé "halal" en conformité aux critères jurisprudentiels par "hiyla" et introduire un client dans le riba sans lui laisser comprendre la stratégie.

a. Par exemple, dans le rite malékiste, il n'y a du riba que si le produit échangé peut être pesé ou mesuré volumiquement. Ainsi, certains considèrent que l'argent papier n'entre pas dans ces critères et jouent sur ce point.

b. Autre exemple de stratégie : on a A et B. B fait recours à A pour un prêt de 100.000€.

1. B fait un chèque papier d'une valeur or de 100.000€.

2. A propose à B de racheter se chèque en valeur or au prix de 150.000€ sur une échéance de 15 ans.

3. B signe et part avec le chèque valeur or pour acheter son bien : valable pendant 48 heures. Et paye 150.000€ comme convenu.

-- > Le piège ici est qu'aucune quantité d'or n'est réellement intégrée dans la transaction.

-- > Un autre vice est de ne pas payer la zakat par des transferts fictifs de compte à compte des réserves.
 
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