Évidement! Mais ce n'est pas le sujet, qui était de rappeler que contrairement à la propagande du moment il n y a pas que en Inde qu'il y a des viols et que meme si en on parle très peu, en France est aussi un pays de violeurs comme le disent les stats.
pas qu'en France, mon mignon
""Oui, George, tu as besoin de cours sur le consentement sexuel""
Un étudiant invité à participer à un atelier sur le consentement organisé dans son université a rédigé une tribune polémique, dans laquelle il explique s'être senti insulté par l'invitation.
(...)
Une étudiante sur trois
Ses arguments ont peu convaincu. "Breaking News : les violeurs peuvent être de gentils garçons qui vont à l'université", écrit par exemple dans le "Telegraph" la journaliste Rebecca Reid, assez remontée contre les explications de George.
Josie Throup, une des volontaires chargés d'animer les ateliers à Warwick, a aussi répondu à l'étudiant dans un article :
A vrai dire, je ne suis pas désolée que mon atelier ait mis l'auteur [de la tribune] mal à l'aise.
La première fois que j'ai été confrontée à la statistique selon laquelle 80% des victimes de viols connaissent leur agresseur, j'étais mal à l'aise moi aussi."
Si George estime qu'il n'a rien à apprendre, il y a pourtant du travail à faire pour améliorer la vie sur les campus britanniques, et notamment pour les étudiantes.
Une enquête du Syndicat national des étudiants menée entre août 2009 et mars 2010 montre en effet qu'une étudiante sur sept a subi une agression physique ou sexuelle "grave" (rapport ou tentative de rapport non consenti) durant ses études à l'université. Si l'on élargit la question aux avances indésirables ou aux attouchements, c'est une étudiante sur trois qui est concernée (le rapport est de un sur huit chez les garçons).
Les statistiques montrent aussi que
George se trompe sur ce à quoi "ressemble" un violeur : il ne ressemble à rien de particulier. 81% des victimes d'agressions "graves" connaissaient leur agresseur (ami, professeur...).
La limite entre consenti et non consenti est une fois encore plus floue que le jeune homme ne l'imagine, notamment chez les victimes. Les témoignages recueillis pour l'enquête du NUS sont éloquents, comme celui de cette jeune femme qui raconte :
Je ne savais pas trop si c'était de ma faute. C'est seulement en en parlant avec une amie [...] que j'ai réalisé que c'était bien un viol."
Ou cette autre, qui se demande où est la limite : "Et si on est complètement bourrée et que lorsqu'on reprend pied on est en train d'avoir un rapport sexuel ? On est consentante ?" (Le NUS rappelle que "le consentement est défini légalement comme le fait de donner son accord en ayant la liberté et la capacité de le donner").
"Lad culture" et culture du viol
Au delà des statistiques, Josie Throup, l'étudiante qui organise les ateliers "I Heart Consent", dénonce dans sa tribune une "
violence sexuelle validée culturellement" (
dans les articles culpabilisant les victimes de viol, dans la rue lorsque les femmes se font harceler...).
Sur son campus, cela se caractérise par exemple par les équipes de sport et "leurs chansons sur le viol".
Dans un article de mai 2014, alors que le président d'une association en vue à l'université d'Oxford était entendu pour accusations de viol,
une journaliste du "Telegraph" alertait sur le sexisme latent et l'existence d'une culture du viol dans les universités britanniques.
Elle mettait en avant une vie étudiante organisée autour de soirées alcoolisées, qui contribuent à créer un environnement propice aux abus.
"Cette mentalité basée sur l'alcool et sur la vie en groupe a vraiment un impact sur les garçons, et les amène à faire des choses qu'ils ne feraient pas dans un autre contexte", expliquait alors Dave Llewellyn, un étudiant en doctorat à Oxford cité dans l’article.
En anglais, cette mentalité de bande souvent caractérisée par un comportement sexiste a un nom : la "lad culture" ("culture du mec", littéralement). Elle a aussi fait l'objet d'une étude du NUS, qui soulignait le lien entre "lad culture" et violences, sexuelles notamment.
Cette culture du viol passe aussi par la difficulté à se faire entendre lorsque l'on rapporte une agression. Le "Guardian" expliquait en mai qu
e moins de la moitié des 24 universités du Russell Group enregistrent systématiquement les accusations de viol, de harcèlement et d'agressions sexuelles rapportées par leurs étudiants.
Dans ce contexte, les initiatives de sensibilisation et les ateliers "I Heart Consent", développés à l'échelle nationale depuis l'année dernière,
permettent d'ouvrir la discussion sur le consentement, le harcèlement ou le viol, en cassant la "culture du silence". Ils sont
déjà organisés dans 32% des universités britanniques, selon le Huffington Post. A Oxford et à Cambridge, ils sont même obligatoires.
Eh oui, George.
Agathe Ranc
mam