Un rapport de la Société française de néonatologie tire la sonnette d’alarme sur les soins accordés aux nouveaux-nés en France.
Il n’y a pas assez de lits en réanimation néonatale, dénonce un rapport. - VDNPQR
Par Léa Picard
Publié:10 Octobre 2023
De plus en plus de nouveaux-nés meurent en France chaque année. L’Hexagone, qui se trouvait en troisième position des pays à la mortalité infantile la plus faible d’Europe entre 1996 et 2000, a rétrogradé en 20e position. Mille enfants, dont 700 âgés de moins d’un mois, meurent en plus chaque année, par rapport à des pays comme la Norvège ou la Suède.
C’est le constat implacable d’un rapport publié par la Société française de néonatologie. Plusieurs raisons à cela : la hausse de l’âge des mères au moment de l’accouchement, la hausse des grossesses multiples… Mais ce qui inquiète particulièrement, c’est la dégradation des soins en réanimation.
Dans le rapport, pédiatres et infirmier(e)s se plaignent de burn-out, dépression, troubles du sommeil… 80 % des pédiatres déclarent travailler plus de cinquante heures par semaine.
La SFN réclame une réouverture des discussions avec la Direction générale de l’offre de soins pour « revoir l’organisation des soins critiques en néonatalogie ».
Il n’y a pas assez de lits en réanimation néonatale, dénonce un rapport. - VDNPQR
Par Léa Picard
Publié:10 Octobre 2023
De plus en plus de nouveaux-nés meurent en France chaque année. L’Hexagone, qui se trouvait en troisième position des pays à la mortalité infantile la plus faible d’Europe entre 1996 et 2000, a rétrogradé en 20e position. Mille enfants, dont 700 âgés de moins d’un mois, meurent en plus chaque année, par rapport à des pays comme la Norvège ou la Suède.
C’est le constat implacable d’un rapport publié par la Société française de néonatologie. Plusieurs raisons à cela : la hausse de l’âge des mères au moment de l’accouchement, la hausse des grossesses multiples… Mais ce qui inquiète particulièrement, c’est la dégradation des soins en réanimation.
Refus d’entrées
Des lits ferment par manque de personnel, 5 % dans les services de soins critiques, regrette le rapport. Résultat, le taux d’occupation explose. Avec des conséquences très concrètes : des services de réanimation doivent refuser des entrées de patients, alors que ce sont des nouveaux-nés dans un état critique. « Pendant ce temps, nous réanimons des bébés dans les couloirs », dénonce Jean-Christophe Rozé, président de la SFN et professeur au CHU de Nantes, sur France Info.Dans le rapport, pédiatres et infirmier(e)s se plaignent de burn-out, dépression, troubles du sommeil… 80 % des pédiatres déclarent travailler plus de cinquante heures par semaine.
La SFN réclame une réouverture des discussions avec la Direction générale de l’offre de soins pour « revoir l’organisation des soins critiques en néonatalogie ».
