Le Pentagone dément les rumeurs sur listallation au Maroc du commandement militaire pour lAfrique.
Mouna Izddine
LAfricom a principalement une vocation humanitaire.
Le Pentagone na pas mis longtemps à réagir à linformation, relayée par certains quotidiens marocains et étrangers, selon laquelle les Etats-Unis auraient finalement opté pour le Maroc pour abriter le siège de lAfricom, le commandement régional africain pour lAfrique.
«Jai lu ce qui a été dit dans une certaine presse et ces informations sont erronées. A ce jour, lAfricom na demandé à aucun gouvernement, en dehors de lAllemagne, qui abrite actuellement ses quartiers généraux (à Stutgart), de lhéberger», a ainsi défendu officiellement le porte-parole de lAfricom, Vince Crawley.
Rumeur ou vérité? Certains sont en tout cas allés jusquà avancer des données chiffrées. Annonçant le début discret des travaux de construction dudit édifice à la veille de lAïd El Fitr, le 30 septembre 2008, soit moins dun an après lannonce en février 2007 par le président américain sortant George Bush de la création de lAfricom. Dune superficie de 1.000 hectares, la base militaire américaine en question (opérationnelle en 2011) serait située dans le sud-ouest marocain, à Cap Draa, dans les abords de la petite cité portuaire de Tan Tan.
Un choix doublement stratégique justifié, daprès ces mêmes sources, par lemplacement de Tan Tan, à 25 kilomètres de la côte atlantique et 300 km des Iles Canaries (en face de lîle de Lanzarote), mais aussi par la situation géographique du Maroc dans son ensemble, aux portes de lEurope, et par la stabilité politique du Royaume. Les négociations à ce sujet entre létat-major marocain et le général William Ward, commencées voilà deux ans, auraient finalement abouti, «clouant le bec» au passage à Alger, Abuja et Tripoli, qui auraient refusé les avances des Américains quant à létablissement dun commandement US sur leur territoire.
Vocation
Mais où en est au juste lAfricom? Que sait-on exactement de ce dernier?
Les informations distillées au compte-gouttes de temps à autre par le Pentagone se veulent prudentes et rassurantes. Ainsi, au lendemain de lannonce officielle de lentrée en vigueur du commandement militaire américain pour lAfrique, le premier octobre 2008, Theresa Whalen, la vice-ministre adjointe à la Défense chargée des Affaires africaines, sest empressée de rappeler que lAfricom ne cachait aucune visée expansionniste américaine sur le continent noir face à une prétendue concurrence chinoise, mais une seule et unique vocation. A savoir aider les gouvernements africains à assurer par eux-mêmes, via notamment des soutiens et des formations militaires et logistiques, la protection de leur population, de leurs frontières et de leurs ressources.
Ainsi, lAfricom, avec ses quelque 1.300 agents militaires et civils, et son budget de fonctionnement de 266 millions de dollars devrait pour ainsi dire veiller sur 53 Etats (à lexception de lEgypte et de Madagascar) et plus de 900 millions dAfricains. Poursuivant les islamistes radicaux et autres fauteurs de trouble, traquant les trafiquants darmes, volant au secours des populations en proie à la famine, aux maladies, aux guerres fraticides ou aux déchaînements des éléments. Ame de bon samaritain ou ingérence intéressée ?
Mouna Izddine
LAfricom a principalement une vocation humanitaire.
Le Pentagone na pas mis longtemps à réagir à linformation, relayée par certains quotidiens marocains et étrangers, selon laquelle les Etats-Unis auraient finalement opté pour le Maroc pour abriter le siège de lAfricom, le commandement régional africain pour lAfrique.
«Jai lu ce qui a été dit dans une certaine presse et ces informations sont erronées. A ce jour, lAfricom na demandé à aucun gouvernement, en dehors de lAllemagne, qui abrite actuellement ses quartiers généraux (à Stutgart), de lhéberger», a ainsi défendu officiellement le porte-parole de lAfricom, Vince Crawley.
Rumeur ou vérité? Certains sont en tout cas allés jusquà avancer des données chiffrées. Annonçant le début discret des travaux de construction dudit édifice à la veille de lAïd El Fitr, le 30 septembre 2008, soit moins dun an après lannonce en février 2007 par le président américain sortant George Bush de la création de lAfricom. Dune superficie de 1.000 hectares, la base militaire américaine en question (opérationnelle en 2011) serait située dans le sud-ouest marocain, à Cap Draa, dans les abords de la petite cité portuaire de Tan Tan.
Un choix doublement stratégique justifié, daprès ces mêmes sources, par lemplacement de Tan Tan, à 25 kilomètres de la côte atlantique et 300 km des Iles Canaries (en face de lîle de Lanzarote), mais aussi par la situation géographique du Maroc dans son ensemble, aux portes de lEurope, et par la stabilité politique du Royaume. Les négociations à ce sujet entre létat-major marocain et le général William Ward, commencées voilà deux ans, auraient finalement abouti, «clouant le bec» au passage à Alger, Abuja et Tripoli, qui auraient refusé les avances des Américains quant à létablissement dun commandement US sur leur territoire.
Vocation
Mais où en est au juste lAfricom? Que sait-on exactement de ce dernier?
Les informations distillées au compte-gouttes de temps à autre par le Pentagone se veulent prudentes et rassurantes. Ainsi, au lendemain de lannonce officielle de lentrée en vigueur du commandement militaire américain pour lAfrique, le premier octobre 2008, Theresa Whalen, la vice-ministre adjointe à la Défense chargée des Affaires africaines, sest empressée de rappeler que lAfricom ne cachait aucune visée expansionniste américaine sur le continent noir face à une prétendue concurrence chinoise, mais une seule et unique vocation. A savoir aider les gouvernements africains à assurer par eux-mêmes, via notamment des soutiens et des formations militaires et logistiques, la protection de leur population, de leurs frontières et de leurs ressources.
Ainsi, lAfricom, avec ses quelque 1.300 agents militaires et civils, et son budget de fonctionnement de 266 millions de dollars devrait pour ainsi dire veiller sur 53 Etats (à lexception de lEgypte et de Madagascar) et plus de 900 millions dAfricains. Poursuivant les islamistes radicaux et autres fauteurs de trouble, traquant les trafiquants darmes, volant au secours des populations en proie à la famine, aux maladies, aux guerres fraticides ou aux déchaînements des éléments. Ame de bon samaritain ou ingérence intéressée ?