L'histoire de Dhul-Kifl, sur lui le salut âr Ibn Kathir
Dieu dit, après avoir mentionné le requit de Job, dans la sourate 21 Les Prophètes :
« [ ...] Et Ismaël, Idriss et Dhul-Kifl qui étaient tous endurants ; que nous fîmes entrer en Notre miséricorde car ils étaient vraiment du nombre des gens de bien » (21, 85-86).
Dieu dit aussi, après avoir mentionné le requit de Job, dans la sourate 38, Sad:
« Et rappelle-toi Abraham, Isaac et Jacob, Nos serviteurs puissants et clairvoyants. Nous avons fait d'eux l'objet d'une distinction particulière : le rappel de l'au-delà, ils sont auprès de Nous, certes, parmi les meilleurs élus. Et rappelle-toi Ismaël et Élisée, et Dhul-Kifl, chacun d'eux parmi les meilleurs. » (38, 45-48)
Le fait que Dhul-Kifl soit mentionné à coté des autres nobles Prophètes est une preuve de son titre de Prophète, sur lui le salut. Et c'est là l'opinion la plus reconnue même si d'aucuns ont prétendu qu'il n'était pas Prophète, mais simplement un homme saint et vertueux et un juge juste et équitable. Mais Dieu est plus Savant.
Ibn Jarir ainsi que Ibn Abû Najih ont rapporté, d'apres Mujahid, qu'il n'était pas un Prophète, mais un homme vertueux qui avait accepté de rendre justice au nom d'un Prophète de son peuple et l'avait fait de façon juste. C'est pour cela qu'il fut appelé Dhul-Kifl : l'homme qui s'est acquitté d'une mission en toute fidélité.
Par ailleurs, Ibn Jarir ainsi qu'Ibn Abu Hatim ont rapporté par la voie de Dawud Ibn Abu Hind, d'après Mujahid :
« Lorsque Élisée devint âgé, il s'est dit : "Si je pouvais charger quelqu'un de juger entre les gens et voir comment il se comporterait !" Il fit réunir les gens de son peuple et leur dit : "Celui qui réunit ces trois conditions, j'en ferai mon représentant: jeuner le jour, veiller la nuit en prières et ne pas se mettre en colère". Un homme dédaigné par ses concitoyens se leva alors et lui dit : "Moi !" Élisée lui dit : "Jeunes-tu le jour, veilles-tu la nuit en prières et ne te mets-tu jamais en colère ?" L'homme lui repondit : "Oui !" Trois fois, Élisée fit réunir les gens et leur tint les mêmes propos, et à chaque fois ce fut le même homme qui lui répondait. Il le nomma alors juge. Mais, le diable se mit à dire à ses suppôts : "Occupez-vous d'untel (Dhul-Kifl)" ; cependant les suppôts du diable ne purent rien faire pour égarer le représentant du Prophète Élisée. Le diable leur dit alors : "Je vais m'en occuper moi-même". II prit alors la forme d'un vieillard pauvre, et frappa à sa porte, alors qu'il s'apprêtait à faire sa sieste. Il se présenta à lui comme un pauvre vieillard. Il prétendit que ses proches l'avaient spolié d'un droit, et il resta auprès de lui jusqu'à la fin de l'après-midi. Dhul-Kifl lui promit de prendre en considération sa requête et lui demanda de venir le retrouver plus tard dans son conseil, mais le vieillard ne s 'y montra point. Le lendemain matin, alors qu'il se trouvait dans son conseil, il ne le vit pas non plus. A l'heure de la sieste, il entendit de nouveau frapper à sa porte. Il alla ouvrir et se trouva en face du vieillard qui se plaignait de l'injustice de ses proches. Il lui dit : "Ne t'ai-je pas demandé de venir me voir lorsque je serais dans mon conseil ?" Il lui repondit : "Ces gens sont très fourbes ; si tu leur ordonnes, en plein conseil, de me donner mon droit, ils diront "oui" ; mais une fois que tu ne seras plus là, ils renieront mon droit". I1lui dit : "Lorsque je serai dans mon conseil, viens me voir". Ce jour-là, il ne put s'endormir durant l'heure de la sieste et il se rendit alors à son conseil, mais i1 attendit vainement le vieillard. Il retourna alors chez lui et, voulant dormir, il ordonna à ses proches de ne laisser entrer personne pendant son sommeil. Or, tandis qu'il dormait, le vieillard vint chez lui et demanda à le voir. Mais les proches de Dhul-Kifl refusèrent de le laisser entrer, malgré son insistance. Voyant alors une petite lucarne dans le mur de la maison, le vieillard ou, plutôt le diable, s'y glissa et entra dans la maison. En le voyant devant lui, et s'entant assuré que la porte était restée fermée, Dhul-Kifl comprit qu'il avait affaire au diable ; il lui dit : "Serais-tu l'ennemi de Dieu ?" Il répondit : "Oui! J'ai recouru avec toi à toutes les ruses, vainement, c'est pourquoi j'ai fait cela pour te mette en colère". Dieu le nomma alors Dhul-Kifl, car il était chargé d'une mission et l'avait menée à bien. »
Ibn Abu Hatim a rapporté le même récit d'après Ibn 'Abbas. De même 'Abdullah Ibn al-Harith, Muhammad Ibn Qays et d'autres savants parmi les anciens ont rapporte à peu prés la même chose.
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