Poésie et érotisme

Ton corps plus doux que ton esprit
S'exposait hier à ma vue,
Et d'un transport qui me surprit
Soulageait l'ardeur qui me tue.

Ton visage masqué me rit
Ainsi qu'au travers d'une nue,
Et sous le gant qui la couvrit
Ta main m'apparut demi nue.

Même pour mieux flatter mes sens
De mille plaisirs innocents,
Ton sein poussait hors de ta robe.

Cloris, n'est-ce pas proprement
Que ton corps de toi se dérobe
Pour se donner à ton amant ?

Charles VION D'ALIBRAY
 
" Que chaque femme apprenne donc à se connaître, et se présente aux amoureux combats dans l'attitude la plus favorable. La même posture ne convient pas à toutes.

Que celle qui brille par les attraits du visage, s'étende sur le dos; que celle qui s'enorgueillit de sa croupe élégante, en offre à nos yeux toutes les richesses. Mélanion portait sur ses épaules les jambes d'Atalante : si les vôtres ont la même beauté, placez-les de la même manière.
Si vous êtes de petite taille, que votre amant fasse l'office de coursier : jamais Andromaque à la haute stature ne prit cette position avec Hector. Celle qui est remarquable par sa longue taille doit appuyer ses genoux sur le lit, la tête légèrement inclinée.
Si vos cuisses ont tout le charme de la jeunesse; si votre gorge est sans défaut, que votre amant, debout, vous voie obliquement étendue devant lui. Ne rougissez pas de délier votre chevelure comme une bacchante thessalienne, et de la laisser flotter éparse sur vos épaules. Si les travaux de Lucine ont sillonné de rides votre flanc, telle que le Parthe agile, combattez en tournant le dos. Vénus a mille manières de prendre ses ébats, mais la plus simple, la moins fatigante pour vous, c'est de rester à demi penchée sur le côté droit.

Jamais les trépieds de Phébus, jamais Jupiter Ammon n'ont rendu d'oracles plus sûrs que les vérités chantées par ma muse. Si l'art dont j'ai fait une longue étude mérite quelque confiance, croyez-moi, mes leçons ne vous tromperont pas.

Femmes, que le plaisir circule jusque dans la moelle de vos os, et que la jouissance soit également partagés entre vous et votre amant; qu'elle s'exhale en tendres paroles, en doux murmures; que les propos licencieux aiguillonnent vos doux ébats. Et toi, à qui la nature a refusé le sensation du plaisir, que ta bouche du moins, par un doux mensonge, dise que tu l'éprouves.

Malheureuse est la femme chez laquelle reste insensible et engourdi cet organe qui doit procurer à l'un et à l'autre sexe les mêmes voluptés.

Mais, lorsque vous feindrez ainsi, n'allez pas vous trahir; que vos mouvements et vos yeux aident à nous tromper; que votre voix entrecoupée, que votre respiration haletante, ajoutent à l'illusion. Ô honte ! la source du plaisir a donc ses secrets et ses mystères ! La femme qui, en sortant des bras de son amant, ose lui demander le prix de ses faveurs, doit s'attendre à voir ses prières mal accueillies.

Gardez-vous de laisser pénétrer dans votre chambre à coucher une clarté trop vive : il est dans une belle bien des choses qui gagnent à n'être vues qu'au demi-jour.

Ovide : L'art d'aimer ( livre III )
 
Le mot et la chose

Madame quel est votre mot
Et sur le mot et sur la chose
On vous a dit souvent le mot
On vous a fait souvent la chose

Ainsi de la chose et du mot
Vous pouvez dire quelque chose
Et je gagerais que le mot
Vous plaît beaucoup moins que la chose

Pour moi voici quel est mon mot
Et sur le mot et sur la chose
J'avouerai que j'aime le mot
J'avouerai que j'aime la chose

Mais c'est la chose avec le mot
Mais c'est le mot avec la chose
Autrement la chose et le mot
A mes yeux seraient peu de chose

Je crois même en faveur du mot
Pouvoir ajouter quelque chose
Une chose qui donne au mot
Tout l'avantage sur la chose

C'est qu'on peut dire encore le mot
Alors qu'on ne fait plus la chose
Et pour peu que vaille le mot
Mon Dieu c'est toujours quelque chose

De là je conclus que le mot
Doit être mis avant la chose
Qu'il ne fait ajouter au mot
Qu'autant que l'on peut quelque chose

Que pour vous la chose et le mot
Doivent être la même chose
Et vous n'avez pas dit le mot
Qu'on est déjà prêt à la chose

Et que pour le jour où le mot
Viendra seul hélas sans la chose
Il faut se réserver le mot
Pour se consoler de la chose
Pour vous je crois qu'avec le mot

Vous voyez toujours autre chose
Vous dites si gaiement le mot
Vous méritez si bien la chose
Mais quand je vous dis que le mot
Doit être mis avant la chose
Vous devez me croire à ce mot
Bien peu connaisseur en la chose

Et bien voici mon dernier mot
Et sur le mot et sur la chose
Madame passez-moi le mot
Et je vous passerai la chose

L'ABBÉ DE L'ATTAIGNANT
 
Mon étrangère

On s'est foutu tout nu
comme on se fout à table
comme on va à confesse

de secousse en secousse
de morsure en morsure
on s'est foutu tout nu
peau à peau, poil à poil

des fleurs entre les doigts
on décrochait l'ennui
de chaque pli du corps
peau à peau, poil à poil
à chaque pli du corps

et dans l'herbe arrachée
à pleines mains crispées
s'échappaient des grenouilles
et la large auréole
brunette de ton sein
brillait dans les épis

et la large auréole
brunette de ton sein
jetait des farandoles
au plein ciel de mes mains

et ce téton si dur
mordillé à la belle
dans le vent de mâture.

nos cuisses enlacées
nos sexes embrassés
entre vents et marées
est-il plus beau voyage?

la vague sur ton ventre
s'écrase et se soupire
et s'y brise et rugit
aux cris des goélands
échappés de tes antres

là-bas sont les falaises
sont jaunes des ajoncs
tout blanchis d'aubépine
qui renâclent si bon
aux traits des goélands
échappés de tes antres

sur les parvis déserts
le vent fait la poussière
et sens-tu sous tes reins
que bois mort s'est brisé

où sont tes lourds chariots
de plaintes et de chants
charriant les étoiles.

Oh toi, mon étrangère
toi que je n'aimais pas
où que j'aimais, qu'en sais-je
toi qui rien ne changeas
de tous mes sortilèges
toi, serais-tu changée ?

Bernard Haillant
 
Je viens de l'écouter... c'est juste pétillant !

Jean Ferrat L'AMOUR EST CERISE

Rebelle et soumise
Paupières baissées
Quitte ta chemise
Belle fiancée
L'amour est cerise
Et le temps pressé
C'est partie remise
Pour aller danser

Autant qu'il nous semble
Raisonnable et fou
Nous irons ensemble
Au-delà de tout
Prête-moi ta bouche
Pour t'aimer un peu
Ouvre-moi ta couche
Pour l'amour de Dieu

Laisse-moi sans crainte
Venir à genoux
Goûter ton absinthe
Boire ton vin doux
O rires et plaintes
O mots insensés
La folle complainte
S'est vite élancée

Défions le monde
Et ses interdits
Ton plaisir inonde
Ma bouche ravie
Vertu ou licence
Par Dieu je m'en fous
Je perds ma semence
Dans ton sexe roux

O Pierrot de lune
O monts et merveilles
Voilà que ma plume
Tombe de sommeil
Et comme une louve
Aux enfants frileux
La nuit nous recouvre
De son manteau bleu

Rebelle et soumise
Paupières lassées
Remets ta chemise
Belle fiancée
L'amour est cerise
Et le temps passé
C'est partie remise
Pour aller danser

Belle référence !
j'ai toujours mis au défit de parler aussi délicatement du cunni :)

et la poésie est bien mieux lorqu'elle est servie par un bel accompagnement musical
 
Belle référence !
j'ai toujours mis au défit de parler aussi délicatement du cunni :)

et la poésie est bien mieux lorqu'elle est servie par un bel accompagnement musical


j'adorais cette chanson étant jeune....mais je n'avais pas encore l'expérience du cunni :rouge:....je n'ai compris la subtilité du texte que quelques années plus tard !
 
j'adorais cette chanson étant jeune....mais je n'avais pas encore l'expérience du cunni :rouge:....je n'ai compris la subtilité du texte que quelques années plus tard !

j'ai découvert cela alors que j'avais une petite expérience de la chose

par contre bien plus jeune dans "toute entière" de Baudelaire, j'avais copier sur la deuxième de couverture mon classeur scolaire (entre autre) :

"Ô métamorphose mystique
De tous mes sens fondus en un!"

une fille m"avait demandé ce que cela représentait
je lui dit qu'elle n'avait peut pas encore connu cela :prudent:
 
j'ai découvert cela alors que j'avais une petite expérience de la chose

par contre bien plus jeune dans "toute entière" de Baudelaire, j'avais copier sur la deuxième de couverture mon classeur scolaire (entre autre) :

"Ô métamorphose mystique
De tous mes sens fondus en un!"

une fille m"avait demandé ce que cela représentait
je lui dit qu'elle n'avait peut pas encore connu cela :prudent:

:rouge:

j'étais plus fleur bleue....une inconditionnelle de Lamartine ou de Musset !
 
Corps à corps

Ainsi jetés l'un devers l'autre
Le lit de l'amour grand ouvert
Des doigts des lèvres délivrant
Des incendies de céréales
Des oasis des trouées d'or
Des nids dans la nuit de nos corps

Ainsi roulés de vague en vague
Parmi les planètes du sang
Dérivant à l'envers du temps
Nageurs remontant vers les sources
Nous allons naître corps à corps
De l'eau des neiges du néant

Ainsi l'un de l'autre affolés
À nous respirer nous résoudre
À nous découdre fil à fil
La nudité jusqu'à la trame.
Tu m'engloutis dans ton soleil
Je crève en toi l'oeil de la mort

Ainsi basculés sans mémoire
Dans cette lumière animale
Le lait du monde cogne en moi
Des rosées de toi s'évaporent
Nous abordons des aubes d'îles
Où brûle un grain d'éternité


Jean Vasca
 
L’éternelle vengeance

Dalila, courtisane au front mystérieux,
Aux mains de sortilège et de ruse, aux longs yeux
Où luttaient le soleil, l’orage et la nuée,
Rêvait :

« Je suis l’esclave et la prostituée,
La fleur que l’on effeuille au festin du désir,
La musique d’une heure et le chant d’un loisir,
Ce qui charme, ce qu’on enlace et qu’on oublie.

Mon corps sans volupté se pâme et ploie et plie
Au signe impérieux des passagers amants.
Parmi ces inconnus qui, repus et dormants,
Après la laide nuit dont l’ombre pleure encore,
De leur souffle lascif souillent l’air de l’aurore,
C’est toi le plus haï, Samson, fils d’Israël !
Mon sourire passif répond à ton appel,
Mon corps, divin éclair et baiser sans empreinte,
A rempli de parfums ta détestable étreinte :
Mais, malgré les aveux et les sanglots surpris,
Ne crois pas que ma haine ait moins d’âpres mépris,
Car, dans le lit léger des feintes allégresses,
Dans l’amère moiteur des cruelles caresses,
J’ai préparé le piège où tu succomberas,
Moi, le contentement bestial de tes bras ! »

Elle le supplia sur la couche d’ivoire
« Astre sanglant, dis-moi le secret de ta gloire.

Mais l’amant de ses nuits sans amour lui mentit.

Et la soif des vaincus la brûla sans répit.

Elle fut le regard et l’ouïe et l’attente,
La chaude obsession qui ravit et tourmente,
Et, patient péril aux froids destins pareil,
Sa vengeance épia le souffle du sommeil.

Un soir que la Beauté brillait plus claire en elle,
Par l’enveloppement de l’humide prunelle,
Par le geste des bras défaillant et livré
Torturé tendrement, — savamment enivré
De souples seins, de flancs fiévreux, de lèvres lasses,
De murmures mourants et de musiques basses,
Sous les yeux de la femme, implacablement doux,
Dans l’ombre et dans l’odeur de ses ardents genoux,
Sans souvenir, cédant à l’éternelle amorce,
L’homme lui soupira le secret de sa force.

Renée Vivien, Études et Préludes
 
:bizarre::D

Dans la volupté, suprême forme du plaisir,
on copule presqu'autant avec soi qu'avec une autre,
la volupté n'étant après tout qu'une masturbation de l'âme.

La volupté est un gong de sensations. "Resserrée" au départ,
comme les sons "verrouillés" du gong, la volupté s'ouvre
en éventail vers la fin, tel le gong qui éclate et s'éclabousse,
mais conserve jusque dans ses ultimes tintements son unité phonétique.

Malcolm de Chazal
 
:bizarre::D

Dans la volupté, suprême forme du plaisir,
on copule presqu'autant avec soi qu'avec une autre,
la volupté n'étant après tout qu'une masturbation de l'âme.

La volupté est un gong de sensations. "Resserrée" au départ,
comme les sons "verrouillés" du gong, la volupté s'ouvre
en éventail vers la fin, tel le gong qui éclate et s'éclabousse,
mais conserve jusque dans ses ultimes tintements son unité phonétique.

Malcolm de Chazal
Merci Drianke d avoir sorti des archives ce topic...Du coup MarocMonPays n aura pas eu le loisir de galérer pour les trouver :D
 
@MarocMonPays :D

Celui qui n'a jamais
goûté à l'interdit
qu'il me jette
la première pomme
*
Au fond des iris
lestes et radieux
on dirait la vulve
réjouie de soif
*
Misérables hypocrites
qui montez au lit
du pied droit
et invoquez le nom de Dieu
avant de copuler
De la porte
donnant sur le plaisir
vous ne connaîtrez
que le trou aveugle
de la serrure

Adbellatif Laâbi
 
Merci Drianke d avoir sorti des archives ce topic...Du coup MarocMonPays n aura pas eu le loisir de galérer pour les trouver :D
En effet je n'ai pas eu à les chercher... Merci @Drianke :D
@MarocMonPays :D

Celui qui n'a jamais
goûté à l'interdit
qu'il me jette
la première pomme
*
Au fond des iris
lestes et radieux
on dirait la vulve
réjouie de soif
*
Misérables hypocrites
qui montez au lit
du pied droit
et invoquez le nom de Dieu
avant de copuler
De la porte
donnant sur le plaisir
vous ne connaîtrez
que le trou aveugle
de la serrure

Adbellatif Laâbi
Y'a rien de plus hard???? :bizarre: :sournois: :D
 
google maps a merdé entre 2 j'avais oublié de poster l'itinéraire ...

de plus hard dis mon grand tu vas lire tout le topic hein, y'a de quoi te faire frissonner je pense...m'en rappelle plus trop de tout mais y'avait du chô il me semble...:D

En effet je n'ai pas eu à les chercher... Merci @Drianke :D

Y'a rien de plus hard???? :bizarre: :sournois: :D
 
google maps a merdé entre 2 j'avais oublié de poster l'itinéraire ...

de plus hard dis mon grand tu vas lire tout le topic hein, y'a de quoi te faire frissonner je pense...m'en rappelle plus trop de tout mais y'avait du chô il me semble...:D
C'est pour qui ce bout de message??? :D
Je tacherai de prendre le temps de lire un peu ce qui se faisait par ici... ;)
 
Tes mains introduiront mon beau membre asinin
Dans le sacré bordel ouvert entre tes cuisses
Et je veux l’avouer en dépit d’Avinain
Que me fait ton amour pourvu que tu jouisses

Ma bouche à tes seins blancs comme des petits suisses
Fera l’honneur abject des suçons sans venin
De ma mentule mâle en ton *** féminin
Le sperme tombera comme l’or dans les sluices

O ma tendre ****** tes fesse ont vaincu
De tous les fruits pulpeux le savoureux mystère
L’humble rotondité sans sexe de la terre

La lune chaque mois si vaine de son ***
Et de tes yeux jaillit quand tu les voiles
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles

Guillaume Apollinaire (1880-1918)
 
Il y a le cri des Sabines au moment de l’enlèvement
Le chant nuptial de la Sulamite
Je suis belle mais noire
Et le hurlement de Jason
Quand il trouva la toison
Et le mortel chant du cygne quand son duvet se pressait entre les cuisses
bleuâtres de Léda
Il y a le chant de tout l’amour du monde
Il y a entre tes cuisses adorées Madeleine
La rumeur de tout l’amour comme le chant sacré de la mer bruit tout entier
dans le coquillage

Guillaume Apollinaire (1880-1918)
 
Le Ciel prétend qu il te connais
Il est si beau, c est surement vrai
Lui qui ne s approche jamais
Je l ai vu pris dans tes filets .

Le monde a tellement de regrets
Tellement de choses qu on promet
Une seule pour laquelle je suis fait ....
Je t aimais, je t aime et je t aimerai

Francis Cabrel.
 
Brûle ta langue sur sa peau, perds la vue dans sa voix
Fais-la rire, tiens-la au chaud, aime-la mieux que moi
Tous les drames près de toucher son âme
Si tu la touches, t´as plus le choix,
De l´amour dans un poing et dans l´autre une croix

Je connais le chemin, j´ l´ai marché cent fois
Au bout, y a rien, je tombe toujours sur moi
J´ suis loin d´être un saint, je m´en cache pas,
Ça a pas parti pour rien et j´ sais trop bien pourquoi

Tirez-moi une autre femme dans peau
Une autre femme dans peau

Eric Lapointe.

 
Sympa ce topic que je n'avais pas encore visité !
On va pouvoir ici réunir tout les plus grands poètes, tous ayant un jour abordés le thème de l'érotisme.
Je commence par cette lettre de Aurore Dupin dite Georges sand, qu'il faut lire en fait en sautant une ligne à chaque fois !!

Lettre envoyée par Aurore Dupin (romancière francaise du XIXe siècle),
dite George SAND (son nom de plume) à Alfred de MUSSET (écrivain francais).
Cette lettre est authentique. A vous de découvrir l’érotisme caché.

Je suis très émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
***, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j’ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j’ai l’âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l’amour où je veux me
mettre
 
Sympa ce topic que je n'avais pas encore visité !
On va pouvoir ici réunir tout les plus grands poètes, tous ayant un jour abordés le thème de l'érotisme.
Je commence par cette lettre de Aurore Dupin dite Georges sand, qu'il faut lire en fait en sautant une ligne à chaque fois !!

Lettre envoyée par Aurore Dupin (romancière francaise du XIXe siècle),
dite George SAND (son nom de plume) à Alfred de MUSSET (écrivain francais).
Cette lettre est authentique. A vous de découvrir l’érotisme caché.

Je suis très émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
***, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j’ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j’ai l’âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l’amour où je veux me
mettre
Merci pour ta contribution ;)
 
Sympa ce topic que je n'avais pas encore visité !
On va pouvoir ici réunir tout les plus grands poètes, tous ayant un jour abordés le thème de l'érotisme.
Je commence par cette lettre de Aurore Dupin dite Georges sand, qu'il faut lire en fait en sautant une ligne à chaque fois !!

Alfred de Musset et Georges Sand étaient de sacrés pervers
Ils ne prenaient leur pieds qu'en sautant ...des lignes ou des mots !

Voici sa réponse

Quand je mets a vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
 
Alfred de Musset et Georges Sand étaient de sacrés pervers
Ils ne prenaient leur pieds qu'en sautant ...des lignes ou des mots !

Voici sa réponse

Quand je mets a vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
Les amoureux des mots sont doués pour leur faire vivre une passion et une sensualité libérée de tout tabous !
 
Alfred de Musset et Georges Sand étaient de sacrés pervers
Ils ne prenaient leur pieds qu'en sautant ...des lignes ou des mots !

Voici sa réponse

Quand je mets a vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
magnifique !!
 
Alfred de Musset et Georges Sand étaient de sacrés pervers
Ils ne prenaient leur pieds qu'en sautant ...des lignes ou des mots !

Voici sa réponse

Quand je mets a vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
Je suis en train de relire tous tes posts que je trouve trop innocents... Je me doutais bien qu'il y avait anguille sous roche: maintenant, muni de cette clef, je vais pouvoir enfin comprendre.
 
Dernière édition:
Alfred de Musset et Georges Sand étaient de sacrés pervers
Ils ne prenaient leur pieds qu'en sautant ...des lignes ou des mots !

Voici sa réponse

Quand je mets a vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

Et il semblerait que Georges Sand est utilisée elle aussi un acrostiche pour lui répondre :

Cette indigne faveur que votre esprit réclame
Nuit à mes sentiments et répugne à mon âme

:)
 
« Mon cher George,



J'ai quelque chose de bête et de ridicule à vous dire. Je vous l'écris sottement, au lieu de vous l'avoir dit au retour de cette promenade, j'en serai désolé ce soir. Vous allez me rire au nez, me prendre pour un faiseur de phrases dans tous mes rapports avec vous jusqu'ici. Vous me mettrez à la porte et vous croirez que je mens : je suis amoureux de vous, je le suis depuis le premier jour où j'ai été chez vous. J'ai cru que je m'en guérirais, en vous voyant tout simplement à titre d'ami. Il y a beaucoup de choses dans votre caractère qui pouvaient m'en guérir. J'ai tâché de me le persuader tant que j'ai pu ; mais je paye trop cher les moments que je passe avec vous. J'aime mieux vous le dire, et j'ai bien fait, parce que je souffrirai bien moins pour m'en guérir à présent, si vous me fermez votre porte.

Cette nuit j'avais résolu de vous faire dire que j'étais à la campagne ; mais je ne veux pas vous faire de mystères ni avoir l'air de me brouiller sans sujet.

Maintenant George, vous allez dire : « Encore un qui va m'ennuyer », comme vous dîtes. Si je ne suis pas tout à fait le premier venu pour vous, dîtes-moi, comme vous me l'auriez dit hier en me parlant d'un autre, ce qu'il faut que je fasse ; mais, je vous en prie, si vous voulez me dire que vous doutez de ce que je vous écris, ne me répondez plutôt pas du tout. Je sais comme vous pensez de moi, et j'espère rien en vous disant cela. Je ne puis qu'y perdre une amie et les seules heures agréables que j'aie passées depuis un mois. Mais je sais que vous êtes bonne, que vous avez aimé, et je me confie à vous non pas comme à une maîtresse, mais comme un camarade franc et loyal. George, je suis fou de me priver du plaisir de vous voir pendant le peu de temps que vous avez encore à passer à Paris avant votre voyage à la campagne et votre départ pour l'Italie, où nous aurions passé de belles nuits, si j'avais de la force. Mais la vérité est que je souffre et que la force me manque.

Alfred de Musset »
 
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