voici un extrait de Iqbal Gharbi
Certaines femmes musulmanes ont toujours voulu être libres et séduisantes.
Elles ont affirmé leur personnalité avec leurs allures.
- A limage de Aicha B Talha petite fille de Abu Bakr, compagnon du prophète et nièce dAicha mère croyants qui refusa le Hijab. Cette aristocrate alliait à la noblesse de sa naissance une fierté desprit et une grande beauté, quelle tenait dailleurs à laisser admirer. En effet, Aicha refusa de se voiler en déclarant avec malice que Dieu dans sa miséricorde la créée belle et quelle désirait montrer son uvre. Très coquette, Aicha recherchait les hommages des poètes et savait tirer parti des sentiments quelle inspirait, au point quelle provoqua la destitution du gouverneur de la Mecque Al Hareth el Makhzoumi , qui avait consentit à retarder lheure de la prière pour lui permettre de terminer son « Tawaf » (la circulation rituelle autour de la Kaaba).
Sukeina, fille de limam Hussein le martyr de Kerbela, arrière petite fille du prophète Mohamed ne sest jamais voilée et cela malgré sa jeunesse, sa beauté et la noblesse de son rang. Elle refusa également dabdiquer sa personnalité et ne consentit jamais au principe dobéissance au mari « Taa », ni au droit de ce dernier à la polygamie. Elle stipulait cette contestation de lautorité masculine dans ses contrats de mariage.
En outre ; en récusant linstitution du Hijab, cette féministe davant garde sapa son symbolisme en tant que séparation institutionnelle de deux espaces distincts, un espace privé réservé à la femme et un espace public géré par lhomme.
Sukaina fille de hussein le martyr de karbala, qui affichait une coquetterie toute féminine, mettait en valeur sa beauté par une coiffure spéciale qui portait son nom « al turra al sukeyniya » (les cheveux bouclés à la Sukeina). Cette coupe à la mèche rebelle fit fureur aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Jugeant la « coupe Sukaina » trop efféminée, le pieux Khalife Omar B Abdelaziz la interdite aux hommes et punissait tout homme coiffé à la Sukaina à être rasé et flagellé.
* Ikbal al Gharbi est professeur de psychologie et des sciences de léducation à LInstitut supérieur des sciences religieuses, ainsi que directrice du Centre de linnovation pédagogique, à luniversité Ezzeytouna en Tunisie. Elle est aussi psychologue, docteur en anthropologie, consultante auprès des Nations Unies et elle soccupe de la réforme dans le monde arabe.