En 2004, le code de la famille a été réformé par Notre Majesté Mohammed VI. La Moudwana
impose depuis des conditions au mariage multiple. Le mari doit notamment obtenir une
autorisation écrite de sa première femme pour en prendre une seconde. De plus, il doit prouver
qu’il peut subvenir aux besoins financiers de ses deux épouses et leur garantir le logement et
une pension alimentaire.
Une arme à double tranchant
Grâce à ces nouvelles mesures, certaines femmes se libèrent du joug marital. En refusant de
signer une permission à leur époux, elles obtiennent le divorce. Ainsi, Fatiha a partagé 8 ans de
sa vie avec un homme dont elle s’est séparée en 2005. Il voulait prendre une deuxième
épouse, mais elle a refusé de signer. Elle a ainsi déclenché la procédure de divorce pour
discorde, le chikak, qui lui a permis de rompre les liens du mariage. « Même si le foyer où nous
résidions n’était pas assez grand, pour lui, avoir plusieurs femmes ne signifie qu’un supplément
de virilité » raconte-t-elle. Elle considère que « les femmes ne veulent plus être des objets entre
les mains des hommes. » Cependant, quatre ans après la mise en place de la Moudwana, le
bilan est loin d’être satisfaisant ! Les femmes subissent encore de très nombreuses pressions.
Certains juges se servent ainsi du Chikak comme d’une menace. Les femmes qui n’ont pas
les moyens de s’assumer matériellement ne peuvent pas se permettre de divorcer, elles se
voient contrainte d’accepter la deuxième épouse. Et Saïda Drissi remarque : « Quand on
connait la situation de ces femmes, ce n’est pas ce que l’on appelle avoir le choix ! » Toutes
n’ont effectivement pas les moyens, financiers ou culturels, de prendre un avocat, ou de se
défendre face aux arguments de la justice : l’analphabétisme touche encore près d’une femme
sur deux dans le pays. Nombreuses sont celles qui renoncent à leurs droits si elles refusent la
deuxième épouse. Elles abandonnent logement, pension alimentaire et parfois même enfants,
pour pouvoir quitter une situation qui ne leur convient pas. « Le Code de la famille maintient la
polygamie, la répudiation, l’incapacité des mères à exercer la tutelle légale sur leurs enfants
Bonjour voiçi ce que j'ai trouvé concernant la polygamie , apparement l'époux doit obtenir une signature de sa première épouse selon le Code de Famille réformé
lien
http://www.yopdf.com/polygamie-au-maroc-pdf.html#a1