Les croyants ont développé certaines défenses étranges face au problème du mal: ils ont parfois tenté de montrer que l'existence du mal, loin de nier Dieu, le présuppose.
En gros, il y a deux types d'arguments:
1) Si on perçoit du désordre dans l'univers, cela présuppose de l'ordre, puisque si tout n'était que désordre, on n'aurait pas d'idée d'ordre. Or, l'ordre provient de la Providence divine. Donc le désordre est indirectement une indication de la Providence...
2) Si on accuse Dieu de faire le mal, cela présuppose que les notions de bien et de mal sont objectives, sinon l'accusation ne porterait pas... De goûts on ne discute pas, dit-on, mais si les valeurs ne sont pas objectives, on ne peut en discuter non plus. Donc, pour accuser Dieu de faire le mal, il faut poser des valeurs objectives. Mais si Dieu n'existe pas, les valeurs ne peuvent être objectives: elles ne sont alors qu'un produit de mutations et de la sélection naturelle, dans un univers consistant uniquement en de la matière en mouvement. Si Dieu n'existe pas, quel est le fondement des valeurs? Les valeurs sans Dieu sont fondées sur du sable mouvant!! Reconnaître l'existence du mal, c'est reconnaître la nécessité d'une source transcendante des valeurs...
Bref, selon de tels croyants, le mal n'est pas un obstacle à la croyance en Dieu. Bien plus, le mal mène à Dieu...
En réalité, le problème du mal ne peut être résolu par de tels sophismes, si subtils soient-ils.
Il faut poser le problème du mal selon la méthode hypothético-déductive en usage dans les sciences. D'abord on pose l'hypothèse d'un Dieu omniscient, omnipotent, et moralement parfait. Puis on essaie d'en déduire de quoi aurait l'air l'univers avec un tel Dieu aux commandes. On trouve des faits gênants, comme la souffrance des animaux et des enfants. Ces faits peuvent nous conduire à nier Dieu (changement de paradigme) ou à modifier l'hypothèse-Dieu pour la faire cadrer avec les défauts de l'univers (ce qu'on appelle un théodicée). Le débat entre athées et croyants consiste à savoir si les faits dans l'univers suffisent à infirmer l'hypothèse Dieu, ou si cette hypothèse peut survivre moyennant quelques modifications de défail.
Ce qui est clair, c'est qu'en posant un dieu bon, mais impuissant ou ignorant, on explique facilement les problèmes de l'univers. De même, si on pose un dieu indifférent, on explique pourquoi l'univers se présente comme un mélange arbitraire de biens et de maux.
En gros, il y a deux types d'arguments:
1) Si on perçoit du désordre dans l'univers, cela présuppose de l'ordre, puisque si tout n'était que désordre, on n'aurait pas d'idée d'ordre. Or, l'ordre provient de la Providence divine. Donc le désordre est indirectement une indication de la Providence...
2) Si on accuse Dieu de faire le mal, cela présuppose que les notions de bien et de mal sont objectives, sinon l'accusation ne porterait pas... De goûts on ne discute pas, dit-on, mais si les valeurs ne sont pas objectives, on ne peut en discuter non plus. Donc, pour accuser Dieu de faire le mal, il faut poser des valeurs objectives. Mais si Dieu n'existe pas, les valeurs ne peuvent être objectives: elles ne sont alors qu'un produit de mutations et de la sélection naturelle, dans un univers consistant uniquement en de la matière en mouvement. Si Dieu n'existe pas, quel est le fondement des valeurs? Les valeurs sans Dieu sont fondées sur du sable mouvant!! Reconnaître l'existence du mal, c'est reconnaître la nécessité d'une source transcendante des valeurs...
Bref, selon de tels croyants, le mal n'est pas un obstacle à la croyance en Dieu. Bien plus, le mal mène à Dieu...
En réalité, le problème du mal ne peut être résolu par de tels sophismes, si subtils soient-ils.
Il faut poser le problème du mal selon la méthode hypothético-déductive en usage dans les sciences. D'abord on pose l'hypothèse d'un Dieu omniscient, omnipotent, et moralement parfait. Puis on essaie d'en déduire de quoi aurait l'air l'univers avec un tel Dieu aux commandes. On trouve des faits gênants, comme la souffrance des animaux et des enfants. Ces faits peuvent nous conduire à nier Dieu (changement de paradigme) ou à modifier l'hypothèse-Dieu pour la faire cadrer avec les défauts de l'univers (ce qu'on appelle un théodicée). Le débat entre athées et croyants consiste à savoir si les faits dans l'univers suffisent à infirmer l'hypothèse Dieu, ou si cette hypothèse peut survivre moyennant quelques modifications de défail.
Ce qui est clair, c'est qu'en posant un dieu bon, mais impuissant ou ignorant, on explique facilement les problèmes de l'univers. De même, si on pose un dieu indifférent, on explique pourquoi l'univers se présente comme un mélange arbitraire de biens et de maux.