Pourquoi il faut supprimer l’IGPN Comme la CJR

Comme la CJR ( cour de soi disant justice république ) Ils se couvrent eutre eux

TRIBUNE - Le décès de Nahel, 17 ans à Nanterre, à la suite du tir d’un policier, a déclenché une saisine de l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) dont l’indépendance est critiquée. Samir Lassoued, avocat et 1er secrétaire de la conférence, propose de supprimer l’IGPN pour la remplacer par un Défenseur des droits élu.

29/06/2023 17:05 Actualisé le 29/06/2023 17:07

GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP via Getty Images


PRISE DE PAROLE - L’IGPN a les avantages, mais aussi les inconvénients d’une administration. Elle est lente et dans le cas particulier de l’inspection d’un corps de l’État, elle est toujours suspectée de rendre un avis favorable au fonctionnaire contrôlé.

Chaque fait divers est prétexte à réformer et à durcir la loi. Le drame de ce 27 juin, car il s’agit d’un drame avant tout, doit inviter chacun à l’indignation devant la perte d’une vie humaine. Cette capacité d’indignation doit être le support des réponses efficaces et donc nécessairement modérées qu’il faut apporter aux interrogations sincères des citoyens.

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Les semaines qui vont suivre vont être le moyen pour certains de dire qu’il n’y a pas de problème avec la police. Pour d’autres - dans l’outrance -, ce sera à nouveau l’occasion de crier que « la police tue ». Les paroles humaines et efficaces ne pourront se frayer un chemin nulle part.

Le drame du 27 juin doit inviter chacun à l’indignation devant la perte d’une vie humaine. Cette capacité d’indignation doit être le support des réponses efficaces et donc nécessairement modérées.

Des entorses avec la règle, il en existe dans toutes les professions. Certains commerçants ne sont pas parfaits. Certains magistrats et avocats sont perfectibles. Quelques médecins et journalistes peuvent déborder. Alors, pourquoi certains policiers ne seraient pas capables d’enfreindre la loi ? Après tout, c’est la raison d’être de l’IGPN. En définitive, la faute est dans la nature de l’Homme.

Après le deuil, chacun retournera dans sa zone de confort, et personne n’interrogera le besoin démocratique de contrôle des forces de l’ordre par les citoyens. Un vrai débat sur le contrôle des forces de l’ordre doit être ouvert. Aucune économie de questionnement n’est possible en pareille matière.

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Faut-il conserver l’IGPN, ou alors confier au Défenseur des droits la mission de contrôler et de sanctionner disciplinairement les forces de l’ordre ? La question mérite d’être posée. Elle mettrait un terme à la suspicion d’impartialité dont fait l’objet l’IGPN et maintiendrait le droit au débat contradictoire qui est celui des policiers.

Il sera alors possible de s’interroger sur la légitimité du Défenseur des droits. Le débat est ouvert. Une élection du Défenseur des droits doit être sur la table au nom du même manque d’indépendance qui est souvent reproché à l’IGPN.

Remplacer l’IGPN par le Défenseur des droits est un acte fort rendant service aux citoyens comme aux policiers.

En instance démocratique et indépendante de contrôle, le Défenseur des droits ferait œuvre de conciliation et de concorde là où l’IGPN est perçue comme juge et partie. Lorsqu’un citoyen reproche à un policier ses agissements, il est convoqué moins à une tentative de conciliation qu’à une confrontation qu’il est à peu près certain de perdre.

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Enfin, en organe indépendant, le Défenseur des droits pourra préconiser les mesures à mettre en place pour perfectionner la formation initiale et continue des policiers, décriée par la Cour des comptes.

Remplacer l’IGPN par le Défenseur des droits est un acte fort rendant service aux citoyens comme aux policiers. Il n’y a aucun excès à proclamer un contrôle démocratique de la force publique.
 
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