Pour la première fois, la grande mosquée de reims ouvre ses portes à tous

madalena

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salam

REIMS (51). Suite au drame vécu cette semaine, la grande mosquée a accueilli également les non-musulmans samedi soir, une initiative inédite pour le dialogue et l’apaisement.


Les membres de l’Association de la mosquée et du centre islamique de Reims (AMCIR) ne s’en cachent, il y a de l’inquiétude après les attentats commis cette semaine. La crainte d’un amalgame entre des musulmans et des terroristes, qu’ils qualifient eux-mêmes de barbares. « Pour dépassionner le débat et donner des éléments de réponse », ces responsables avaient décidé d’organiser samedi soir à la grande mosquée une réunion de réflexion ouverte à tous, musulmans et non-musulmans. « C’est exceptionnel, on ne l’a jamais fait. » C’était prévu pour les journées du patrimoine. Les circonstances ont précipité les choses. « L’inauguration de la grande mosquée, pensée pour accueillir tout le monde, n’a pas encore été faite », a souligné l’animateur, Ahmed El Mcherfi, reconnaissant beaucoup de visages dans l’assemblée.

Plus de cinq cents

personnes réunies

Plus de cinq personnes présentes, des musulmans mais aussi des personnes entrant pour la première fois en ces lieux. La grande mosquée de Reims « est la plus grande de France construite, c’est un rêve qui se réalise pour nous ». Rachid El Holiari, président de l’AMCIR, parle d’un bâtiment accessible : « Nous n’avons rien à cacher. Ce qui nous unit, c’est l’échange, j’aime la confrontation, celle des idées, pas des personnes », ajoute-t-il, invitant à ce que la paix et la miséricorde soient sur nous. « Dieu nous a créés différents pour que nous apprenions à nous connaître. » Le racisme, c’est quand on ne connaît pas, assure-t-il. « On peut ne pas être d’accord, mais respecter l’autre. Vous pouvez poser toutes les questions, je voudrais juste vous demander que cela se fasse dans le respect justement, je demande aussi de ne pas applaudir. » Dans la salle, une femme prend la parole en premier. Elle se dit enseignante à la retraite, laïque. « J’ai été élevée dans une famille catholique. Je m’en suis libérée. Je suis une mécréante à vos yeux, une Française normale. On m’a mis avec les hommes de ce côté, tandis que les femmes sont de l’autre. Cela me choque. La condition des femmes est un de mes grands soucis, je ne supporterais pas un voile sur la tête ou que mon mari me manque de respect. J’aimerais que ce soit une femme qui me réponde. » « À vos ordres ! », réplique l’animateur. C’est la vice-présidente des Racines et des êtres, de Reims, qui se lève. « La question que vous soyez mécréante, cela vous regarde ; comme ma foi me regarde ; nous sommes tous des êtres humains. Votre question est légitime. Moi aussi je suis une Française normale, je porte un voile, mais j’aspire à la liberté (notamment de ma pratique religieuse), j’aspire au respect de mon mari. J’aime la France où j’ai pu étudier. Ils ont été tués parce qu’ils ont exprimé leur liberté, nous ne sommes pas d’accord, nous sommes choqués. » Ce qu’ils ont fait, cela n’a rien à voir avec l’islam, répète-t-on dans la salle. « C’est un acte ignoble, nous pensons aux victimes, à nos frères juifs. J’ai vu des collègues complètement déboussolés, ce sont des années d’efforts qui s’effondrent », indique un enseignant musulman. « N’ayez pas peur ! On sait faire la différence », déclare une personne dans la salle. En tout cas, le président de l’AMCIR est ravi de cet essai transformé. « On est heureux, on est rassuré, c’est magnifgique. Nous avons les mêmes problèmes et nous serons présents à la marche républicaine de dimanche. » De son côté, le père Jean-Pierre Robinet souligne aussi l’importance du travail interreligieux qui est mené.


http://www.lunion.com/region/pour-la-premiere-fois-la-grande-mosquee-de-reims-ouvre-ia3b24n470246
 

Pièces jointes

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C'est une bonne initiative.
Si cela peut permettre de casser des préjugés ...
Y'a qu'avec des débats et échanges qu'on pourra avancer et tout le monde doit faire des efforts dans ce sens.
Il faut que la volonté commune soit constructive.
 

madalena

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C'est une bonne initiative.
Si cela peut permettre de casser des préjugés ...
Y'a qu'avec des débats et échanges qu'on pourra avancer et tout le monde doit faire des efforts dans ce sens.
Il faut que la volonté commune soit constructive.


salam

je trouve aussi^^
en plus hier j'avais dit que se serai bien qui discute lool
 
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