que peut on faire pour le pakistan?

_coucou

Athée grace à Dieu !
VIB
surtout, surtout ne donnez pas a n'importe qui*
surtout pas dans la rue

il y a des organisations comme le "secours populaire" et bien d'autres qui ne font pas de distinction de race ou de croyance et ne font pas de prosélytisme non plus
 
S

Soomy

Non connecté
Article Le Monde 16 08 2010

Pakistan : "La mobilisation des Français est très faible, mais on s'y attendait"

Malgré l'ampleur de la catastrophe au Pakistan, où près de 1 600 personnes ont été tuées et une bonne partie du pays dévastée par les inondations, les Français font la sourde oreille aux appels aux dons des associations humanitaires. Une situation qui n'étonne pas Jean-François Riffaud, porte-parole de la Croix-Rouge française, qui n'a récolté que 90 000 euros en une semaine.
Cliquez-ici !

Où en sont aujourd'hui les dons pour le Pakistan ?

Jean-François Riffaud : Nous avons relancé un e-mailing à nos donateurs vendredi, mais nous n'avons récolté que 90 000 euros en une semaine. C'est à comparer aux deux millions d'euros de dons reçus en trois jours pour Haïti ! La mobilisation des Français est très faible, mais malheureusement on s'y attendait.

La période est peu propice pour les dons : les gens sont en vacances, ils ne sont pas aussi disponibles que le reste de l'année. Deuxièmement, la couverture médiatique de l'évènement n'a pas été aussi importante que pour d'autres catastrophes majeures. Or, pour susciter des dons, la visibilité médiatique est indispensable. Enfin, il n'y a pas de grande proximité culturelle et historique entre la France et le Pakistan. Les Français se sentent plus proches d'un Haïtien ou d'un sinistré du Var.

Avez-vous un autre exemple de grande catastrophe climatique ou humanitaire qui ait peu mobilisé les Français ?

Il y en a beaucoup, malheureusement ! Durant l'automne 2008, Haïti a été balayé par quatre ouragans en trois semaines, laissant le nord du pays sous l'eau : nous n'avons récolté que 120 000 euros. Idem pour la famine au Niger au mois de mai : zéro euro de dons de particuliers !

Nous savons que le meilleur moyen de toucher le public, ce sont les médias. Donc à chaque catastrophe, nous faisons des communiqués de presse. Personne n'a repris celui sur le Niger. Et si le journal n'en parle pas, si le JT ne fait pas l'ouverture dessus, personne n'est au courant, sauf si on se rend sur les sites des associations humanitaires. Or, ce sont des personnes qui n'ont pas l'habitude de donner dont nous avons besoin pour faire face aux catastrophes de grande ampleur.

Il y a donc une injustice médiatique. Mais de la même manière que l'on préfère pour donner pour une cause plutôt qu'une autre – la recherche médicale et les personnes âgées mobilisent plus que les malades du sida ou les demandeurs d'asile –, les médias mettent en avant des catastrophes au détriment d'autres. Il faut donc trouver l'argent autrement, en se tournant vers les entreprises par exemple.

Certaines catastrophes entraînent de très nombreux dons. Est-il possible d'en allouer une partie à une cagnotte qui servirait pour les catastrophes impopulaires ?

Nous n'avons pas le droit de faire ça. Si vous affectez de l'argent pour Haïti, avec par exemple un chèque à l'ordre de "Croix Rouge Urgence Haïti", nous sommes tenus de l'utiliser pour cette catastrophe. S'il reste de l'argent à la fin de la mission, ou que nous sommes obligés de quitter le pays avant d'avoir pu la mener à bien, nous sommes obligés de demander la permission aux donateurs pour affecter cette somme à un autre terrain d'action. Il est néanmoins possible de donner cette autorisation a priori en remplissant un formulaire sur notre site Internet.

Cela explique pourquoi les associations ont besoin de donateurs réguliers, et surtout de dons non affectés pour pouvoir financer des causes impopulaires, et réduire les injustices. Si nous n'avions pas ça, nous ne pourrions pas agir dans les prisons, au Pakistan, dans les centres d'accueil pour les demandeurs d'asile, pour les malades du sida, ou dans les centres d'hébergement d'urgence.
 
Haut