1er Mai 1995 : meurtre de Brahim Bouarram
Qu'il repose en paix.
C'était il y a 21 ans. Et pour les proches de la famille, c'est comme si c'était hier.
« J'étais tout petit quand le drame est arrivé mais je m'en souviens encore », dit ému Said, le fils de Brahim, qui n'avait que 9 ans au moment de la mort de son père.
Le 1er mai 1995, vers 11h30, sur le pont du Carrousel du Louvre, cinq skinheads, venus manifester aux côtés du Front national pour l'hommage annuel à Jeanne d'Arc, se dirigent en courant vers les quais de Seine.
Brahim Bouarram, un Marocain de 29 ans marche tranquillement sur les berges. Les militants du Front national l'aperçoivent : trois d'entre eux agressent Brahim avant de le jeter dans la Seine. En quelques minutes, tout est plié. Brahim Bouarram, un épicier, papa de deux enfants, meurt quelques minutes plus tard, noyé.
Un assassinat qui intervient quelques mois après celui d'Ibrahim Ali, un jeune de 17 ans, abattu dans le dos à Marseille le 22 février 1995, d'une balle de calibre 22 Long-Rifle tirée par un colleur d'affiche du FN.