Mémoire
http://www.bladi.info/threads/1986-2016-souvenirs-repression-violente.444749/
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6 décembre 1986 : il aurait eu 52 ans cette année et sans doute des enfants et des petits enfants
Mort de Malik Oussékine, étudiant franco-algérien de l’École supérieure des professions immobilières (ESPI).
En arrivant dans le Quartier latin, les voltigeurs prennent en chasse les jeunes présumés « casseurs » qu’ils croisent. À minuit, Malik Oussekine sort d'un club de jazz. Des voltigeurs le remarquent et se lancent à sa poursuite. Malik Oussekine tente de s'enfuir. Il croise un homme qui rentre chez lui. Celui-ci, fonctionnaire des finances, laisse l’étudiant entrer dans le hall de son immeuble, mais les policiers entrent à leur tour. Selon le fonctionnaire des finances, seul témoin des faits, les voltigeurs « se sont précipités sur le type réfugié au fond et l’ont frappé avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans le ventre et dans le dos »5.
Le SAMU, arrivé sur place peu de temps après, apporte les premiers soins à Malik Oussekine et le transporte en réanimation aux urgences chirurgie à l’hôpital Cochin, où il est déclaré officiellement décédé à 3h20. Mais il était déjà bel et bien mort dans le hall de l'immeuble comme le révèle le rapport du médecin régulateur du SAMU, le jeune homme ayant été malgré tout transporté à l'hôpital pour éviter tout incident6. Selon les médecins, l’étudiant souffrait d'une insuffisance rénalequi induisait une certaine faiblesse physique7.