Vive le Québec libre… de choisir ses immigrés
11 février 2014
extrait :
On se réjouit ou on se gausse, selon le cas, de la votation des Suisses, comme si nos voisins helvètes avaient inventé le chocolat…(à 51 % à peu près)
Rien de bien révolutionnaire pourtant, si ce n’est qu’au pays de Guillaume Tell, on s’inspire simplement d’une politique sélective d’immigration qui a fait ses preuves ailleurs, une approche pragmatique que les descendants de Jacques Cartier ont, par exemple, introduite au Québec. Et ce, depuis belle lurette. Avec la loi restrictive, dès 1885, sur l’immigration chinoise, le Canada allait s’engager sur la voie de l’immigration choisie dont le contrôle rigoureux est assuré par le « Citoyenneté et immigration Canada », un des ministères du gouvernement du Canada, autrement plus « productif » que celui de M. Montebourg…
Concernant plus particulièrement le Québec, en vertu d’un accord avec Ottawa, la « Belle Province » sélectionne elle-même ses immigrants en fonction de critères qui lui sont propres. Pour être sûr de n’accueillir que des travailleurs qualifiés, selon des quotas révisés chaque année, le Québec a mis en place une grille de points assez pointue, reposant sur la formation, l’expérience professionnelle, l’âge, la connaissance du français (et de l’anglais), etc. Cette méthode qualitative permet d’évaluer mathématiquement l’admissibilité du candidat ainsi que ses capacités d’intégration. Il faut également qu’il apporte la preuve qu’il dispose des ressources financières suffisantes pour satisfaire à ses besoins essentiels et à ceux de sa famille durant les trois premiers mois suivant son arrivée au Québec.
S’il répond aux critères recherchés — le défaut d’autonomie financière préalable étant éliminatoire —, un certificat de sélection du Québec (CSQ) lui sera accordé et ce précieux sésame lui permettra de poursuivre sa procédure d’immigration au niveau fédéral. Car le parcours du sélectionné n’est pas terminé : encore faut-il satisfaire au contrôle médical à sa charge, et on ne peut être plus clair : « Vous et les membres de votre famille vous accompagnant ne devez pas présenter de maladie à risque pour la santé publique, ou pouvant être un fardeau important pour les services de santé canadiens. »
Il faudra enfin à notre conscrit immigrant – last but not least — montrer patte blanche à l’enquête de sécurité, pour que le statut de résident permanent lui soit enfin accordé par Citoyenneté et immigration Canada. Bien que délivré par le Québec, ce sauf-conduit lui permettra de vivre et de travailler partout au Canada. Faut-il ajouter, vous préviendra-t-on sans langue de bois, que « les délais de traitement sont variables d’un pays à un autre (généralement entre 7 et 12 mois, mais plutôt autour de 3 ans pour l’Algérie et la Tunisie) ». Cette précision de l’office québécois explique sans doute pourquoi beaucoup de candidats à l’émigration choisissent d’autres pays moins « tatillons ». Suivez mon regard…
José Meidinger
mam
11 février 2014
extrait :
On se réjouit ou on se gausse, selon le cas, de la votation des Suisses, comme si nos voisins helvètes avaient inventé le chocolat…(à 51 % à peu près)
Rien de bien révolutionnaire pourtant, si ce n’est qu’au pays de Guillaume Tell, on s’inspire simplement d’une politique sélective d’immigration qui a fait ses preuves ailleurs, une approche pragmatique que les descendants de Jacques Cartier ont, par exemple, introduite au Québec. Et ce, depuis belle lurette. Avec la loi restrictive, dès 1885, sur l’immigration chinoise, le Canada allait s’engager sur la voie de l’immigration choisie dont le contrôle rigoureux est assuré par le « Citoyenneté et immigration Canada », un des ministères du gouvernement du Canada, autrement plus « productif » que celui de M. Montebourg…
Concernant plus particulièrement le Québec, en vertu d’un accord avec Ottawa, la « Belle Province » sélectionne elle-même ses immigrants en fonction de critères qui lui sont propres. Pour être sûr de n’accueillir que des travailleurs qualifiés, selon des quotas révisés chaque année, le Québec a mis en place une grille de points assez pointue, reposant sur la formation, l’expérience professionnelle, l’âge, la connaissance du français (et de l’anglais), etc. Cette méthode qualitative permet d’évaluer mathématiquement l’admissibilité du candidat ainsi que ses capacités d’intégration. Il faut également qu’il apporte la preuve qu’il dispose des ressources financières suffisantes pour satisfaire à ses besoins essentiels et à ceux de sa famille durant les trois premiers mois suivant son arrivée au Québec.
S’il répond aux critères recherchés — le défaut d’autonomie financière préalable étant éliminatoire —, un certificat de sélection du Québec (CSQ) lui sera accordé et ce précieux sésame lui permettra de poursuivre sa procédure d’immigration au niveau fédéral. Car le parcours du sélectionné n’est pas terminé : encore faut-il satisfaire au contrôle médical à sa charge, et on ne peut être plus clair : « Vous et les membres de votre famille vous accompagnant ne devez pas présenter de maladie à risque pour la santé publique, ou pouvant être un fardeau important pour les services de santé canadiens. »
Il faudra enfin à notre conscrit immigrant – last but not least — montrer patte blanche à l’enquête de sécurité, pour que le statut de résident permanent lui soit enfin accordé par Citoyenneté et immigration Canada. Bien que délivré par le Québec, ce sauf-conduit lui permettra de vivre et de travailler partout au Canada. Faut-il ajouter, vous préviendra-t-on sans langue de bois, que « les délais de traitement sont variables d’un pays à un autre (généralement entre 7 et 12 mois, mais plutôt autour de 3 ans pour l’Algérie et la Tunisie) ». Cette précision de l’office québécois explique sans doute pourquoi beaucoup de candidats à l’émigration choisissent d’autres pays moins « tatillons ». Suivez mon regard…
José Meidinger
mam
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