Les racines de l'islam

Prizma

musulman
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Salam. La tendence actuelle est de trier et faire passer au crible d'un rigorisme hanbaliste radical la littérature islamique et d'abandonner tout ce qui n'entre pas dans ce carcan étroit. Ce rigorisme conduit à une censure indirecte de toute l'histoire du monde musulman, qui conduit à la perte progressive des racines islamiques. Dans cet article je voudrais souligner le véritable risque d'une telle tendence sur le plan historique.

Pour montrer le véritable danger d'une telle démarche je voudrais citer ici un exemple très caractéristique inattendu des sources para-coraniques qui montre combien la conservation scrupuleuse de tous les ouvrages anciens de façon intégrale est d'une grande importance.

Un ouvrage a priori sans intérêt (du moins pour des rigoristes religieux indifférents de l'histoire) est le fammeux kitâb al Asnâm (Livre des Idoles) d'al Kalbi. Kalbi y décrit les anciennes idoles, les lieux où ceux-ci étaient vénérées et leur histoire... On peut concevoir qu'entre les mains des savants rigoristes contemporains un tel ouvrage aurait été jeté aux oubliettes de l'histoire et détruit avec un grand esprit de piété.

En effet, sur la base de cet ouvrage, l'archéologue Thomas Maria Weber a montré que le récit de l'importation des idoles à la Mecque du temps d'Amr ibn Luhay' est pertinente. L'archéologue explique que dans le Hijaz, les représentations antropomorphes étaient ignorées, et que les noms des idoles importées, leurs origines mentionnées en Syrie et ailleurs en Arabie sont confortées par l'archéologie, et cela alors même que le régime Saoudien interdit toute fouille dans les territoirs sacrés de la Mecque et de Médine. Autrement dit, cet ouvrage qui peut sembler inutile voir vu comme un danger a servi à démontrer que les idoles ont été importées à la Mecque qu'à une époque relativement récente...

Ainsi, la censure des ouvrages classiques (je ne parles de pas d'annotations des éditeurs si des passages ne correspondent pas à leurs écoles de pensées) conduit le monde musulman à progressivement perdre ses racines. Si cette voie se stabilise les générations ultérieures deviendront incapables de reconstituer l'histoire et retrouver quel que trace du paleo-islam.

L'importance des manuscrits abandonnés dans des archives un peu partout en Europe et ailleurs par cet esprit rigoriste et la destruction des sites historiques a des conséquences dévastatrices terribles.

Un autre exemple qui montre le danger d'une telle tendence est l'importance des écrits anciens ne serait-ce que pour la linguistique et la détermination du sens des mots qui est un fondement essentiel, pour les générations futures. En effet, des usages particuliers de mots donnés dans des ouvrages de référence constituent une base de donnée d'une extrême importance sur le plan linguistique.
 
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Prizma

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Je voudrais ajouter le triage des savants qui accompagne la censure à peine voilée des ouvrages classiques, en en omettant simplement des pages entières... Par exemple, si nous devions rejeter tous les ulémas qui sont ach'arite, mu'tazalite, zaydite, encore soufie etc., il ne resterait pour ainsi dire presque plus aucun ouvrage de référence.

Pour réaliser l'ampleur de cette tendence, voici une liste de quelques savants musulmans ach'arites (évidement la liste n'est pas exhaustive, mais retient des noms connus pour montrer la gravité de la situation) :

* ibn Hajar al-Asqalâniy (abu l-FaDl ;

* abu l-Haçan al-Bâhiliyy ;

* abuu IsHâq al-Isfirâyîniyy ;

* Hâfid abu Nu'aym al-Acahâniyy ;

* Le qadi abdul Wahhâb al-Mâlikiyy ;

* abu Muhammad al-Juwayniyy ; et son fils abu l-Ma'âlî ;

*abu Mançur at-Tamîmiyy al-Baghdâdiyy ;

*HAfid Abu Bakr al-Ismâ'îliyy ;

* Hâfid abu Bakr al-Bayhaqiyy ;

* Hâfid Ad-Dâraqutniyy ;

* Hâfid al-Khatîb al- Baghdâdiyy ;

* abu l-QâcimaAl-Quchayriyy ; et son fils abu Nasr al-Qouchayriyy ;

* abu Ishaq Ach-Chîrâziyy ;

* Nasr Al-Maqdiciyy ;

* Al- Farâwiyy ;

*abu l-Wafâ’ ibn Aqîl al-Hanbaliyy ;

* Le Qâdî amghâniyy Al-Hanafiyy ;

* abu l-Walîd Al-Bâjiyy Al-Mâlikiyy ;

* as-sayyid Ahmad Ar-Rifâ`iyy ;

* Hâfid abu l-Qâcim Ibn Açâkîr ;


* ibn sum`âniyy ;

* Qâdî Iyâd ;

* an- Nawawiyy ;

* Fakhru d-Dîn ar-Râzî ;

* al-'Izz ibn Abdi s-Salâm

* abu amr ibn l-Hâjib al- Mâlikiyy ;

* ibnu daqîq Al-'Îd ;

* Imam 'alâ’u d-Dîn al-Ajiyy ;

* Le Qadi Taqiyyou d-DIn As-Subkiyy ;

* HAfid al-'âlâ'iyy ;

* Hafid Zaynu d-Din al- 'IrAqiyy et son fils hafid Waliyyu d-Dîn al-'Irâqiyy ;

* Hafid ibn Hajar al-Asqalâniyy ;

* Hafid Mourtadâ Az-Zabîdiyy al-Hanafiyy ;

* Bahâ'u d-Din Ar-Rawwas al- Sufi ;

* Moufti Ahmad Zaynu DahlAn ;

* Le Mousannid Waliyyu l-LAh ad- Dahlawiyy ;

*Le Mufti d’Egypte Mouaammad 'Illaych al-Malikiyy ;

* abu l-Lah Ach-Charqawiyy ;

* abu l-Mahacin al-Qawaqjiyy ;

* Chaykh Houçayn al-Jisr al-Trabulsiyy ;

* Cheykh abdu l-Latif Fatha l-lah ;

* Chaykh Moustafâ Naja qui est Moufti de Beyrouth

* le Chaykh AbôuMouHammad Al- WaylatOUriyy Al-MilibAriyy Al-Hindiyy. Il a composé une lettre qu’il a appelée Al-`AQA’idou s-Sounniyyah bi bayâni T-Tariqati l-‘Ach`ariyyah

* Ibnou FarHOUn Al-MAlikiyy

* le QADI Abôu Bakr MouHammad Ibnou T-Tayyib Al-BAqil-lAniyy ;

* le HAfiDH Ibnou Fawrak ;

* Abôu HAmid Al-Ghazaliyy ;

*Abou l-FatH Ach- ChahrastAniyy ;

* l’Imam Abôu Bakr Ach-Châchiyy Al- Qaffâl ;

* Abôu `Aliyy Ad-Daqqaq An-Nayçâbôuriyy ;

* Al- HAkim An-Nayçâbôuriyy ;

* Chaykh MouHammad Ibnou ManSOUr Al-Houd-houdiyy ;

* Chaykh Abôu `Abdi l-LAh MouHammad As-Sanôuciyy

* Chaykh MouHammad Ibnou `AllAn As-Siddiqiyy Ach-Châfi`iyy ;

* Alawiyy Ibnou Tahir Al-Hadramiyy ;

* al-Habib Ibnou Houçayn ibni abdi l- lah Bilfqih ;

* Tous les maîtres de l’Hadramaout de la famille 'Alawiyy ;

* as-saqqAf ;

* al-Junayd ;

* al-Aydarus ;

* etc.
 
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Prizma

musulman
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Les soeurs et frères en islam qui lisent cette minuscule liste (qui n'est que la pointe de l'iceberg de nos savants ach'arites, auxquels il faudrait prolonger une très longue liste encore, puis y ajouter les longues listes de savants maturidites, soufies, zaydites, coranistes, mutazélites, et autres, ... ), auront compris l'ampleur de la tendence actuelle, qui est directement proportionelle au glissement progressif vers un neo-kharéjisme qui ne présage rien de bon.

Cet abrutissement vient de ce que certains savants semblent confondre ﺟﻠﻴﻞ et ﺩﻠﻴﻞ. Le premier désignant un individu lambda le second une démonstration. Mêlant ﺟ et ﺩ, sans doute en rejetant donc presque tous les Anciens (Salaf=/=selfie ou self), ils soutiennent la secte ﺟﺩ (leurs propres ancêtres) ou alors ils utilisent le mot chaykh dans le sens de grand-père, ou de chèque ?
 
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Les soeurs et frères en islam qui lisent cette minuscule liste(qui n'est que la pointe de l'iceberg de nos savants ach'arites, auxquels il faudrait prolonger une très longue liste encore, puis y ajouter les longues listes de savants maturidites, soufies, zaydites, coranistes, mutazélites, et autres, ... ), auront compris l'ampleur de la tendence actuelle, qui est directement proportionelle au glissement progressif vers un neo-kharéjisme qui ne présage rien de bon.

Des savants coranistes ça existe ? o_O
 
Je voudrais ajouter le triage des savants qui accompagne la censure à peine voilée des ouvrages classiques, en en omettant simplement des pages entières... Par exemple, si nous devions rejeter tous les ulémas qui sont ach'arite, mu'tazalite, zaydite, encore soufie etc., il ne resterait pour ainsi dire presque plus aucun ouvrage de référence. .
Il faut lire tout, mais être intelligent, il faut jamais soutenir des Savants qui appellent à la violence ou ceux qui prennent la religion pour assoir leur pouvoir.
Dans l'histoire du Maroc, il faut mentionner Youssef Ibn Tachefine qui était Achaârite, d'autres aussi qui l'étaient ou au moins Pro-Acharites comme le juge et savant Averoes grand père, et Le Kadi Ayad (disciple de El Ghazali)...
Les Mouahidines (dynastie ultérieur ) aussi Achaârite ont éliminé les Moravides (qui sont au départ Acharites) et ont appelé à les massacrer et faire le Jihad contre eux. Bilan: Le Juge El Kadi Ayyad assasiné par le pouvoir en place.
Averoes le petit Fils s'est vu après bruler ses manuscrits (même en étant Médecin personnel du Sultan) sous pression du courant extrémiste achaârite. Pourquoi ? car il a attaqué leur Savant Ultime Le Ghazali par ses écrits (tahafoutou Attahafout)...
Là aussi un très bon exemple de détruire des œuvres (livres, procédés de solutions médicamenteuses (jugée haram), monuments...) par des Achaârites ou Pro.
Pour ça je dirai il faut toujours chercher dans l'histoire et faire attention et prendre des leçons
 

Amir45

Prince du 45
Il me semble que la plupart des savants ont été combattus non pas pour leurs idées mais pour leur position politique.

Ibn Ruchd (Avérroes) n'a été éxilé qu'à la fin de sa vie, vers 70 ans, pour des raisons politiques, cela n'a duré qu'un an et demi, et ces travaux ont ete repris par son disciple ibn tulmus sans que lui ne soit inquiété.

Al Mansour était en guerre avec les chrétiens en Espagne, et Ibn Rushd qui occuper alors la fonction de juge (Qadi) y été opposait.
 
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Prizma

musulman
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@coolqc. Comme l'a précisé @Amir45, les différents politiques ont jalonnés toute l'histoire et d'ailleurs ils ne se réduisent pas au monde musulman. Et si certains savants ont pu être exilés, et leurs oeuvres censurées on n'a historiquement jamais eu un phénomène comparable à notre époque. Même les grands classiques sont réduits, réécrits mêmes...

Les manuscrits disponibles dans des bibliothèques européennes comme à Berlin, à Paris, ou encore à Cordoue, ..., ne sont pas recherchés, mais pire, les grands classiques en circulation sont amputés de passages entiers ! Des dixaines de millions de versions réécrites sont présentées comme une version "potable" de l'original...

Encore un exemple très éloquent pour un musulman comprenant l'importance de la critique historique : les ouvrages comme la Sira d'ibn Ishaq, ou encore le Tarikh al-Rusuuli wa'l muluuk ou son libre d'exégèse sont, pour les deux premiers ouvrages pour ainsi dire sous anatème et pour le dernier amputé d'une énorme partie dans les dernières éditions. Or, la Sira ou le Jami'ul bayaan fi tafsiir il-Qur'aan ont, du point de vue historique une place très spéciale en tant que plus anciens ouvrages en la matière dont ils traitent, et ont une valeur historique inestimable ! Surtout que des ouvrages qui leur sont antérieurs semblent définitivement perdus !
 

Prizma

musulman
VIB
Par ailleurs, je voudrais aussi soulever un autre problème de la réécriture des ouvrages classiques en les amputant grâvement... La validation des sources (ahâdith comme riwayât) n'est pas univoque :

- d'une part les critères de validation internes à la science des hadiths sont fluctuants ; par exemple l'acceptation ou non des râwis inconnus mais non critiqués change la donne de façon énorme,

- les ouvrages de jarh wa't ta'dîl présentent souvent des critiques mittigées à l'encontre d'un râwi qui est également négligé volontairement dans ces versions corrigées qui ampute également une grande quantité de sources selon son degré de conformité à l'école rigoriste hanbaliste,

- de nombreux hadiths bien faibles sont en revenche présentés comme sahih en considérant l'un ou l'autre élément qui s'y trouve qui rejoint un hadith fondé comme sahih, alors que le restant de ces hadiths n'est absolument pas conforté et est châdh, ou même en recoupant une série de ahâdith faibles, forgés et lâ asla lah pour les présenter comme des faits acquis,

- ...


Mais en outre, comme le fait remarquer déjà au XIIeS le Chaykh'ul islam Taqiyyud-din ibn Taymiyya : parfois un hadith ne comporte pas d'isnad solide mais contient des données que la critique externe permet de vérifier comme fiable.

Vraiment, cette méthode est en très grande partie la source d'un abrutissement intellectuel historique de la communauté à travers le monde entier...
 
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Prizma

musulman
VIB
Tu parles ici mon frere de notions compliquées accessibles a peu de personnes seulement
A propos de notions compliquées, il y a un point important dont je voudrais faire part... Lorsque nous discutons avec nos neo-kharéjites au sujet du Trone etc., ils bondissent en disant : "Allahu stewa 'ala al-'Arch" ne doit pas être interprété, il s'est vraiment assis sur une chaise ! Quand on cite le hadith qui dit que le matin Allah descend au premier ciel ils disent : "Il descend vraiment, il ne faut surtout pas interpréter ça, mais le prendre comme ça vient"... Ok. Et dès qu'on cite le vesret "nahnu aqrabu ilayhi min habl'il wariid" ils tournent de 180 degrés et disent : "non ! Il n'est pas véritablement plus proche que la veine jugulaire, c'est avec sa science".

Alors on peut se demander ce qui change ? Peut-être s'attendent=ils à le voir descendre avec une chaise et pénétrer dans la veine jugulaire, il faut dire que vu que pour certains la Terre est plate et qu'il n'est pas question d'observer la nouvelle lune avec des télescopes, ils peuvent toujouts penser que la chaise doit se trouver quelque part dans le ciel, mais non accessible avec des jumelles ?
 

IbnSalah

الله اكبر
Tu sais 'Ali (rAa) disait : "Parlez aux gens selon ce qu'ils comprennent", et de plus il est clair que les défenseurs de la croyance qu'Allah est assis sur le Trône sont des ignorants mais qui sont sincères d'ou l'importance de leur montrer la vraie Croyance de manière simple pour ne pas les brusquer
 

Prizma

musulman
VIB
@IbnSalah. Selon leur niveau d'intelligence... Il n'y a pas de version juste ou fausse. Il y a des versets et leur sens en langue arabe.

Soit dit en passant, je ne suis pas personnellement dans l'optique de rendre par exemple le terme yad comme puissance etc. Par exemple, le terme yad désigne la capacité de préhension, simplement. Par conséquent, oui, Allah désigne sa capacité de préhension en usant du terme yad, mais il est mathal'ul-a'la. Donc, la recherche d'un sens particulier aux termes qualifiant Allah, quoi que linguistiquement pertinent n'est pas non plus la seule façon de comprendre sainement le Coran.
 
Tu parles ici mon frere de notions compliquées accessibles a peu de personnes seulement
Personnellement, je suis pour son exposition, même dans les grande bibliothèques universitaires ou virtuelles, les grands œuvres ne sont pas complets, ou certains (comme Sirat Ibn Hicham, raffinée ou extraite à partir de celle Ibn Ishaq) sont complétées par des fragments ou traductions européennes. Mais avant il y avait perte ou censure.
Aussi certains jeunes doivent savoir que la critique des hadiths ou la correction de certaines narrations ne date pas d'aujourd'hui, mais les personnes qui veulent s'y adonner doivent le faire de la juste façon avec de la recherche et du travail argumenté sérieux.
L'autre point, pur aborder Ailm el Kalam, la force des Acharites il faut vraiment être bien calé dans la langue arabe hors du Coran, ça me fait rigoler quand un non arabophone veut donner un sens d'un mot à partir de la racine et ne sait même pas c'Est koi une kasra, fatha , damma, chedda....
NB; Je maintiens que beaucoup d'œuvres de Ibn Rochd brulés, et une fine partie sauvé par des Européens ou juifs (dont Maimonide) ou ses disciples musulmans.
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Les savants malikites

Extrait de Al-Madkhal al-Wajiz fi Istilat madhhab as-Sadat al-Malikiyya, par Ibrahim al-Mukhtar Ahmad 'Umar al-Jabruti az-Zayla'i

Imam Malik, fondateur de l'école Malik ibn Anas - 179/795 Médine
Ibn al-Qasim, élève de l'imam Malik'Abdu'r-Rahman ibn al-Qasim - Egypte
Ibn Wahb'Abdullah ibn Wahb ibn Muslim - Egypte
Ibn BashirMuhammad ibn Bashir ibn Israfilca - Cordoue
AshhabMiskin ibn 'Abdu'l-'Aziz - Egypte
Ibn Nafi' as-Sa'igh 'Abdullah ibn Nafi'ca - Médine
Ibn 'Abdu'l-Hakam'Abdullah ibn 'Abdu'l-Hakam - Egypte
Asad, l'auteur du texte basique de la MudawwanaAsad ibn Furat ibn Sinan - Sicile
Ibn al-Majishun'Abdu'l-Malik ibn 'Abdu'l-'Aziz- Médine
Ibn Nafi' le plus jeune az-Zubayri'Abdullah ibn Nafi'- Médine
Ibn Maslama al-MakhzumiMuhammad ibn Maslama - Médine
MutarrifMutarrif ibn 'Abdullah ibn Mutarrif- Médine
Ibn Maslama al-Qa'nabi'Abdullah ibn Maslama - Médine
Yahya al-Laythi, le transmetteur de la Muwatta' de MalikYahya ibn Yahya -9 Cordoue
al-Asbagh, élève de Ibn al-QasimAsbagh ibn al-Faraj ibn Sa'id- Egypte
Ibn Habib, auteur de la Wadiha'Abdu'l-Malik ibn Habib as-Sulami - Andalousie
Sahnun'Abdu's-Salam ibn Sa'id - Qayrawan
Al-'Utbi, auteur de la MustrakharjaMuhammad ibn Ahmad ibn 'Abdu'l-'Aziz - Andalousie
Ibn SahnunMuhammad ibn Sahnun- Andalousie
Ibn 'AbdusMuhammad ibn Ibrahim -
Ibn 'Abdu'l-Hakam le plus jeuneMuhammad ibn 'Abdullah ibn 'Abdu'l-Hakam - Egypte
Ibn al-Mawwaz, l'élève de Ibn al-MajishunMuhammad ibn Ibrahim- Damas
Qadi Isma'il, auteur de al-MabsutaIsma'il ibn Ishaq- Irak
Ibn Sha'banMuhammad ibn al-Qasim ibn Sha'ban- Egypte
Ibn Shiblun al-Qayrawani'Abdu'l-Khaliq ibn Abi Sa'id- Qayrawan
Al-AbhariMuhammad ibn 'Abdullah - Baghdad
Ibn Abi Zayd al-Qayrawani, auteur de la Risala'Abdullah ibn 'Abdu'r-Rahman
Ibn al-Qassar al-Baghdadi'Ali ibn Ahmad
al-BaqillaniMuhammad Abu Bakr ibn at-Tayyib - Baghdad
al-Qabisi'Ali ibn Muhammad al-Maghafiri- Tunis
Ibn al-Fakhkhar al-QurtubiMuhammad ibn 'Umar ibn Yusuf- Valence
Qadi 'Abdu'l-Wahhab al-Baghdadi'Abdu'l-Wahhab ibn Nasr-- Egypte
Ibn al-Qassar al-QurtubiYunus ibn Muhammad - - Cordoue
Ibn Battal, le commentateur du recueil de al-Bukhari'Ali ibn Khalaf -
Ibn Yusuf as-Siqilli, auteur de al-Jami'Muhammad ibn 'Abdullah -
Ibn 'Abdu'l-BarrYusuf ibn 'Umar - Shatiba
al-Baji, auteur de al-MuntaqaSulayman ibn Khalaf- - Almerie
al-Lakhmi, auteur de al-Tabsira'Ali ibn Muhammad ar-Rib'i - Sfax
Ibn Rushd (al-Jadd, 'le grand-père'), auteur de al-MuqaddimatMuhammad ibn Ahmad - Cordoue
 

Drianke

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Contributeur
at-Tarushi, auteur de Siraj al-MulukMuhammad ibn al-Walid - Alexandrie
al-Maziri, élève de al-LakhmiMuhammad ibn 'Ali at-Tamimi
Qadi Sanad, commentateur de la MudawwanaSanad ibn 'Inan - Alexandrie
Qadi Abu Bakr ibn al-'Arabi, commentateur du recueil de at-Tirmidhi
[ Le nom de cet Ibn al-'Arabi est écrit avec l'article défini (al-) pour le distinguer de Shaykh al-Akbar Ibn 'Arabi.]Muhammad ibn 'Abdullah ibn al-'Arabi - Fes
Qadi 'Iyad'Iyad ibn Musa544/1149Marrakech
ash-Shatibi, auteur de Hirz al-AmaniAbu'l-Qasim ibn Fira ibn Khalaf - Muqattam, Le Caire
Ibn Rushd (al-Hafid, "le petit-fils") le philosophe, auteur de Bidayat al-MujtahidMuhammad ibn Ahmad - Cordoue
Ibn Shas, auteur de al-Jawahir ath-Thamina'Abdullah ibn Muhammad - Damietta, Egypte
Ibn al-Hajib, auteur de Jami' al-Ummahat'Uthman ibn 'Umar - Alexandrie

Ibn Daqiq al-'IdMuhammad Abu'l-Fath667/1268Qarafa, Le Caire
al-Qurtubi, auteur du TafsirMuhammad ibn Ahmad ibn Abi Bakr - Munya
al-Qarafi, auteur de adh-Dhakhira Ahmad ibn Idris - Qarafa, Le Caire

Ibn Abi Jamra'Abdullah ibn As'ad - Qarafa, Le Caire
Ibn ash-Shat, auteur de Anwar al-Buruq Qasim ibn 'Abdullah - Ceuta
Ibn al-Hajj, auteur de al-Madkhal Muhammad ibn Muhammad al-'Abdari - Qarafa, Le Caire

Abu Hayyan al-Andalusi Muhammad ibn Yusuf ibn 'Ali - Egypte
as-Sayyid 'Abdullah al-Manufi, le professeur de Abu'd-Diya Khalil'Abdullah - Qarafa, Le Caire
Ibn 'Ashir al-AndalusiAhmad ibn Muhammad - Salé, Maroc
Abu'd-Diya Khalil, auteur du fameux Mukhtasar Ibn 'Ashir Khalil ibn Ishaq - Qarafa, Le Caire
Ar-Rahuni, commentateur du Mukhtasar de Ibn al-HajibYahya ibn Musa

Ibn Marzuq at-Tilimsani le grand-père Muhammad ibn Ahmad - Egypte
Ash-Shatibi, auteur de al-Muwafaqat Ibrahim ibn 'Ali
Ibn Farhun, auteur de ad-Dibaj Ibrahim ibn 'Ali - Médine

Ibn 'ArafaMuhammad ibn Muhammad ibn 'Arafa - Tunis
Bahram, l'auteur du commentaire du Mukhtasar Bahram ibn 'Abdullah - Egypte
Ibn Khaldun, auteur de Histoire' Abdu'r-Rahman - Egypte
Al-Afqahasi, commentateur de la Risala' Abdullah ibn Miqdad -Egypte
Ibn 'Asim, auteur de Tuhfa al-Hukkam Muhammad ibn Muhammad ibn 'Asim
Ibn Marzuq at-Tilimsani le petit-fils Muhammad ibn Ahmad ibn Muhammad - Tlemcen
Al-Mawwaq, l'auteur de at-Taj wa'l-Iklil Muhammad ibn Yusuf al-'Abdariyear - Grenade
At-Tata'i, le commentateur du Mukhtasar de KhalilMuhammad ibn Ibrahim- Egypte
Abu'l-Hasan, commentateur de la Risala' Ali ibn Muhammad al-Manufi - Egypte


Il y en a encore d'autres ne parlons pas des savants shaféites, hanafites et hambalites...
 

Prizma

musulman
VIB
@Prizma, @IbnSalah,

Arrêtez juste de parler sur ça. ça n'apporte rien et c'est malsain.
Toi aussi tu t'y mets comme nos frères wahhabites ? Quoi de plus naturel que de s'interroger sur Allah, c'est même le centre de tout l'intérêt du musulman.

@IbnSalah. Marginal, oui et non. En fait, les gens du kalam ont procédé dans l'autre sens, ils se sont fondés sur l'usage du terme yad qui désigne bien l'organe de préhension, dans le sens de puissance ou encore de secours.

En effet, on dit eyyada dans le sens "il a secouru", or cela vient bien de tendre les mains vers l'autre... "Lève ton ennemi qui est tombé, il deviendra ton meilleur ami". De même le terme yad signifie puissance, de par le soutien de son clan, d'ou le geste dans la bay'ah... On lit donc : "yadullah fawqa aydiihim", "Allahu ma'ana", Allahu ma'al-saabiriin"...

Donc, la base est bien le rapport avec la capacité de préhension. Dans un hadith on lit : "Allah a touché Adam au dos de la main", dans le Coran "Celui que j'ai formé de ma main"...

-- > Le terme yad est même infiniment plus approprié pour Allah que pour nous autres... Nous pouvons employer nos mains pour certaines taches, or nous avons besoin de pince, de clé, de grue, ..., ou pour manipuler atome par atome d'un microscope à effet tunnel... Or, Allah controle absolument tout jusqu'à la moindre particule de matière... Donc, oui, utiliser le terme yad pour Allah désigne la puissance et le secours, parcequ'Allah a la capacité de controler tout et de nous secourir.

Comparées à la "capacité de controle et de secour" d'Allah, nos mains sont des pieds ! Le Messager à dit : "Or, les deux Mains d'Allah sont droites".
 
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Prizma

musulman
VIB
C'est intéressant.
C'est la façon d'exprimer l'idée qui change. De fait, soutenir qu'Allah aurait (estaghfirullah) une main physique serait un anthropomorphisme ou une approche mutajassim'ite. Mais quand on n'attribue pas à Allah d'attribut matériel, tout s'éclaircit... Les gens du kalâm font un lien avec les propriétés d'une main, en sorte d'éviter le tajsim. Mais si nous nous bornons rigoureusement à ce ta'wil certains versets et certains hadiths deviennet compliquées à intégrer à cette approche. Or, si nous comprenons "organe de préhension parfait et immatériel" tout rentre dans l'ordre. Les divergences quant aux sifât qui sont classifiées parfois comme dzâtii ou thubutii aussi vient de cette mécompréhension. Toutes les sifât d'Allah existent initialement comme un potentiel infini et absolu, or, ils ne se manifestent que dans l'espace et dans le temps. Wallahu a'lam.
 
C'est la façon d'exprimer l'idée qui change. De fait, soutenir qu'Allah aurait (estaghfirullah) une main physique serait un anthropomorphisme ou une approche mutajassim'ite. Mais quand on n'attribue pas à Allah d'attribut matériel, tout s'éclaircit... Les gens du kalâm font un lien avec les propriétés d'une main, en sorte d'éviter le tajsim. Mais si nous nous bornons rigoureusement à ce ta'wil certains versets et certains hadiths deviennet compliquées à intégrer à cette approche. Or, si nous comprenons "organe de préhension parfait et immatériel" tout rentre dans l'ordre. Les divergences quant aux sifât qui sont classifiées parfois comme dzâtii ou thubutii aussi vient de cette mécompréhension. Toutes les sifât d'Allah existent initialement comme un potentiel infini et absolu, or, ils ne se manifestent que dans l'espace et dans le temps. Wallahu a'lam.

wa Allahu a3lam tu fais bien de le préciser, je préfère ne jamais m'engager sur un terrain glissant comme celui-là. Les noms de Allah me suffisent largement pour essayer de comprendre ce qu'Il nous permet de comprendre de Lui.
 

Prizma

musulman
VIB
wa Allahu a3lam tu fais bien de le préciser, je préfère ne jamais m'engager sur un terrain glissant comme celui-là. Les noms de Allah me suffisent largement pour essayer de comprendre ce qu'Il nous permet de comprendre de Lui.
Cette réponse parceque j'ai écrit "Toutes les sifât d'Allah existent initialement comme un potentiel infini et absolu, or, ils ne se manifestent que dans l'espace et dans le temps" ? Or, je n'ai fait que reformuler de façon plus rigoureuse ce que j'ai déjà soulevé plus haut plusieurs fois, à savoir ça : "Mais quand on n'attribue pas à Allah d'attribut matériel, tout s'éclaircit...". Je n'ai fait que souligner qu'Allah est indépendant du temps et de l'espace, et cela est une lecture basique du Coran : "Allah est créateur de toutes choses", donc y compris le temps et l'espace, sinon c'est pas complet.
 
Cette réponse parceque j'ai écrit "Toutes les sifât d'Allah existent initialement comme un potentiel infini et absolu, or, ils ne se manifestent que dans l'espace et dans le temps" ? Or, je n'ai fait que reformuler de façon plus rigoureuse ce que j'ai déjà soulevé plus haut plusieurs fois, à savoir ça : "Mais quand on n'attribue pas à Allah d'attribut matériel, tout s'éclaircit...". Je n'ai fait que souligner qu'Allah est indépendant du temps et de l'espace, et cela est une lecture basique du Coran : "Allah est créateur de toutes choses", donc y compris le temps et l'espace, sinon c'est pas complet.

Tu fais ce que tu veux, je t'ai donné un conseil. Allah sait mieux ce qu'Il est.
 

Prizma

musulman
VIB
Tu fais ce que tu veux, je t'ai donné un conseil. Allah sait mieux ce qu'Il est.
Je comprends... Je vais te citer ou te rappeler quelques hadiths si cela t'intéresse...

Un jours, des Sahabas discutaient entre eux d'Allah. Et lorsque le Prophète est arrivé, ils ont demandé : "Ya Rasulallah ! Allah est grand comment ? Il est grand comme un ours ? Grand comme une Montagne ?" Le Prophète a simplement souri et dit : - "Non. Allah est beaucoup plus grand que ces choses :"

Une autre fois, ils discutaient encore à leur habitude, quand la vie devient la religion et notre quotidien les révélations, tout est imprégné de foi et de piété, et se demandaient si Allah les entend quand ils chuchotent. Ou si ils doivent parler haut pour qu'Allah les entende. Le Messager ayant intercepté leurs discours en passant dans la Mosquée leur a dit qu'Allah entend très clairement, qu'il sait même leurs pensées...

Encore une autre fois, un israélite est intervenu pendant que le Messager faisait un sermon. Et il a dit qu'Allah tiendra au jour du Jugement ceci et cela sur ses dix doigts, que le ciel sera dans sa main Droite et la Terre dans sa main gauche. Le Prophète a souri en ouvrant grand sa délicate bouche, si grandement qu'on en apercevait la glotte... Ensuite il a continué son Sermon.

-- > Cette peur de mal penser ou de se tromper en pensant à Allah n'est pas un enseignement du Messager, mais une crainte chez les anciens d'attribuer à Allah des défauts... Ou plutot de rejeter des qualificatifs qui lui sont attribués dans le Coran. Chère Cause01, quoi de plus naturel que de palpiter en pensant à son propre créateur ?
 
@Prizma,

Ils avaient raison d'avoir peur. Palpiter c'est une chose, loin de moi l'idée de te reprocher ça ; je parle d'interpréter des choses sur l'Être dont on connait seulement ce qu'Il veut bien qu'on sache de Lui.

Pourquoi chercher à connaitre les versets équivoques ? Il y a plus de 100 noms de Allah dans le Coran, c'est assez, pas besoin de chercher la petite bête pour définir au final "yad" comme étant symbolique de Sa puissance (il y a déjà "al Aziz") et symbolique de Sa capacité à secourir (il y a déjà "al Mouhaymin").

Donc cette interprétation ne t'apporte rien.
 
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