Le mois de ramadan est sans nul doute la période qui montre par excellence le bouleversement des valeurs chez bon nombre de Marocains. Lors de ce mois de la vertu, en effet, certaines personnes mettent une cagoule à leur qualités vertueuses et ouvrent le champ à leurs tares de nature délictueuse, qui prennent alors une forme violente, agrémentée par toute une panoplie de mots outranciers et dactes encore plus odieux, le tout placé provisoirement sous létendard de la « tramdina » (difficilement traduisible par « privations ramadaniennes »)
Pendant ce mois de la miséricorde, les Marocains deviennent subitement plus durs envers les autres, et envers eux-mêmes ; la voie publique tremble sous les décibels des avertisseurs des véhicules, devient un véritable enfer où les tons montent, les voix sélèvent, les disputes éclatent, et où le sang coule
on en arrive à nous poser la question existentielle suivante : Le mois de ramadan, ce mois où le Coran a été révélé, est-il toujours cette période de tolérance et de pardon, ce mois où quand un jeûneur perd un peu lesprit, lautre lui répond « Ô Mon Dieu, accepte et pardonne au jeûneur que je suis ».
Le basculement des valeurs chez les Marocains pendant ce mois, dont le sens est entre autres « la résistance aux plaisirs du ventre », apparaît également dans cette extraordinaire poussée de la réclame à la télévision, qui indique que les Marocains entament plutôt le « mois des petits plaisirs et des délices », en lieu et place dun mois où ils doivent maîtriser leurs appétences, ou du moins les réduire. Et ainsi donc, si les Marocains se sont transformés en ces « homo-consommatus » dans le sens introduit par la mondialisation occidentale, essentiellement américaine , pendant le ramadan, ils se transforment en véritables rapaces ainsi que lindique clairement cette propension maladive au sens biologique, et même psychique, comme cela apparaît à travers cette manie de considérer tout cela comme une particularité bien marocaine !
Porter un intérêt à ces manifestations ramadaniennes regrettables, en débattre et tenter dy remédier est devenue une nécessité sociale et sociétale insistante ; cela doit passer par le lancement dun débat public à la télévision, aux heures de pointe, cest-à-dire les heures où sont diffusées ces affligeantes sitcom, et afin que les téléspectateurs affrontent leurs amères vérités.
AL MASSAE
Le basculement des valeurs chez les Marocains pendant ce mois, dont le sens est entre autres « la résistance aux plaisirs du ventre », apparaît également dans cette extraordinaire poussée de la réclame à la télévision, qui indique que les Marocains entament plutôt le « mois des petits plaisirs et des délices », en lieu et place dun mois où ils doivent maîtriser leurs appétences, ou du moins les réduire. Et ainsi donc, si les Marocains se sont transformés en ces « homo-consommatus » dans le sens introduit par la mondialisation occidentale, essentiellement américaine , pendant le ramadan, ils se transforment en véritables rapaces ainsi que lindique clairement cette propension maladive au sens biologique, et même psychique, comme cela apparaît à travers cette manie de considérer tout cela comme une particularité bien marocaine !
Porter un intérêt à ces manifestations ramadaniennes regrettables, en débattre et tenter dy remédier est devenue une nécessité sociale et sociétale insistante ; cela doit passer par le lancement dun débat public à la télévision, aux heures de pointe, cest-à-dire les heures où sont diffusées ces affligeantes sitcom, et afin que les téléspectateurs affrontent leurs amères vérités.
AL MASSAE