Rdc : plus d’une centaine de morts à kinshasa

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Tous les vols au départ ou à l’arrivée de l’aéroport international de Kinshasa sont interrompus, après que des hommes armés ont attaqué lundi matin l’aéroport et pris le contrôle du bâtiment de la télévision publique. Le bilan provisoire fait état de plus de 70 morts.

Plus d’une centaine de personnes ont été tuées lundi en République démocratique du Congo (RDC), selon un nouveau bilan communiqué mardi par les autorités. Ces violences ont été attribuées à des partisans du pasteur Paul Joseph Mukungubila, un chef religieux qui s’est proclamé « prophète de l’Eternel » et qui dénonce l’influence qu’exercerait le Rwanda sur le gouvernement de Joseph Kabila. Ses fidèles ont tenté de s’emparer de l’aéroport de Kinshasa. Ils ont également fait irruption au camp militaire Tshatshi, près du ministère de la Défense, et au siège de la radiotélévision congolaise. Leurs attaques ont été repoussées par les forces armées de la RDC.

Lundi après-midi, toutes les compagnies aériennes ont suspendu leurs vols nationaux et internationaux depuis l’aéroport international de Ndjili, à Kinshasa, pour des raisons de sécurité.
Des hommes en armes ont attaqué lundi matin l’aéroport et pris le contrôle du bâtiment de la télévision publique dans la capitale de la RDC, au cours de ce qui semble être une tentative de prise du pouvoir des partisans du chef religieux Paul Joseph Mukungubila. La police a bouclé les abords de la télévision publique, où les individus armés ont pris plusieurs personnes en otages, ont déclaré des journalistes à Reuters. Des témoins ont également fait état d’une fusillade au camp militaire de Tshatshi, situé non loin du ministère de la Défense.

Un responsable des douanes à l’aéroport international, dans la banlieue de la capitale, a fait état de tirs nourris, quelques minutes seulement après l’attaque de la télévision publique. « Des tirs ont commencé ici », a-t-il dit à Reuters. « Ils tirent partout. Nous nous cachons tous ». Le ministre de l’Information, Lambert Mende, a assuré cependant que les forces de sécurité contrôlaient la situation. « Les agresseurs se sont présentés comme des partisans de Mukungubila », a-t-il dit à Reuters. « Nous vérifions l’information, car c’est peut-être une tentative pour nous duper. »

Des partisans de Mukungubila ?

Avant l’arrêt des transmissions de la télévision publique, deux hommes en armes sont apparus à l’écran pour prononcer un message politique orienté contre le régime du président Joseph Kabila, arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père Laurent-Désiré. « Gideon Mukungubila est venu pour vous libérer de l’esclavage des Rwandais », déclaraient-ils dans leur message, selon un journaliste de Reuters qui a pu écouter un enregistrement.

Gideon est le surnom utilisé par les partisans de Mukungubila, qui se fait appeler aussi le « prophète de l’Eternel ». Il a été candidat à l’élection présidentielle en 2006, lors de laquelle Joseph Kabila a remporté un nouveau mandat. Le « prophète de l’Eternel », connu pour son hostilité envers l’accord de paix signé ce mois-ci avec les rebelles tutsis du M23 dans l’est de la RDC, accuse le gouvernement congolais d’avoir cédé devant les intérêts des Tutsis et les pressions du Rwanda voisin. Dans le centre de Kinshasa, les rues étaient désertes lundi et les commerçants ont fermé boutique à l’annonce des événements.

les échos




http://www.rtl.be/videos/video/471144.aspx
 
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