Réforme fiscale: le travail doit être moins taxé mais… qui va payer?

madalena

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A l’approche des élections, tous les partis plaident pour une modification de la fiscalité largement inchangée depuis 50 ans. De la gauche à la droite, il existe un accord général sur la nécessité de moins taxer les revenus du travail. Mais comment financer une telle révolution copernicienne? Par une taxe sur les plus-values des actions, sur l’épargne, par un impôt sur les fortunes ou en imposant les revenus immobiliers? En général, l’impôt juste ne serait-il pas celui que paient les autres?
Jean-Luc Crucke, député wallon MR défend un plan de réduction d’impôts de 5 milliards sur 5 ans. Il serait compensé sur le plan budgétaire par un déplacement d’impôt. Le travail, le transfert de patrimoine pour les successions ou l’impôt des sociétés serait compensé "par la suppression de niches fiscales qui créent l’inégalité et par la création de 5000 emplois." Le MR garantit ainsi une opération neutre.

Ce plan quinquennal parvient pourtant à faire l’unanimité contre lui. Le sénateur PS Ahmed Laaouej y voit "une recette à la Harry Potter": "5000 emplois pour 5 milliards d'euros, cela coûterait 50 000 euros par création d’emploi". Pour le sénateur PS, le retour de la réforme fiscale proposée par le MR serait de 20%, soit un milliard d'euros. "Ce que propose le MR est irresponsable alors que l’on tente de remettre les comptes à l’équilibre", ajoute-t-il.

Le PS revendique une réforme fiscale "juste et neutre" qui compenserait la baisse d’impôt sur les salaires des bas et moyens revenus par la taxation des revenus de la spéculation. "En trente ans, le salaire net est passé de 57% à 50%. Et 70% des recettes fiscales sont payées par les travailleurs et les ménages via le salaire et la consommation."

http://www.rtbf.be/info/belgique/de...-etre-moins-taxe-mais-qui-va-payer?id=8122482
 
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