Le fait de bâtir des monuments à la mémoire des notables connus ou de ceux qui ont eu un rôle dans la construction du pays sur le plan scientifique, économique ou politique, ou à la mémoire du soldat inconnu fait partie des actes des gens de la période pré-islamique, et cest une forme de vénération à leur égard. Cest ainsi que nous voyons que les gens qui les dressent célèbrent des fêtes à différentes occasions autour de ces monuments, ou déposent dessus des bouquets de fleurs à lhonneur de ces personnages. Ceci est évidemment semblable à la première idolâtrie et constitue les prémisses du grand polythéisme, quAllah nous en préserve. Il faut donc éradiquer ce genre dhabitudes pour préserver le dogme de lunicité (Tawhîd), mettre fin à toute forme de gaspillage sans nécessité, et séloigner de limitation et de la ressemblance aux mécréants dans leurs us et coutumes, qui ne contiennent aucun bien mais conduisent plutôt à un mal immense.
Linterdiction dans la représentation concerne les créatures ayant une âme, que ce soit au moyen de sculpture, tissage ou de dessin sur mur, tissu ou papier, que la représentation soit faite avec une plume, un crayon ou un appareil, que la créature représentée soit grandeur nature ou quelle ait subi des agrandissement, diminution, déformation ou amélioration, ou quelle soit sous forme de traits représentant le squelette. Linterdiction concerne donc tout ce qui représente un humain ou un animal, même sil sagit de créatures imaginaires comme celles des anciens pharaons, des commandants des armées des croisades et de leurs soldats, ou celles de Jésus et Marie(que la paix soit sur eux) que lon dresse dans les églises. En effet, tout ceci est illicite en raison de la généralité des textes qui parlent dinterdiction, et de ce que contiennent ces images comme concurrence à Allah dans Sa création, et du fait quelles sont une introduction au polythéisme.
On pourrait les renier, mais si ces hadiths sont sans aucun doute authentiquement rapportés dans les recueils de la Sunna. On pourrait aussi les interpréter ou prétendre que ces textes sont spécifiques à un moment précis ou à un genre particulier de représentations, mais tout ceci est sans fondement car les hadiths sont clairs et ont une portée générale. Enfin, ils pourraient également prétendre quil y a de nouveaux besoins qui rendent licites ces représentations. Mais en réalité, les artistes nont aucun besoin, à part la recherche de la beauté pour assouvir leurs désirs et répondre à leurs passions, leurs sentiments, leur imagination, et à leur intention de prendre cet art comme source de subsistance. De nombreux autres prétextes sont évoqués afin de rendre licite cette représentation, mais ceux-ci demeurent sans fondements face aux textes qui linterdisent formellement, en plus du fait quelle constitue une introduction au plus grand des grands péchés.
Fatwas de la Commission Permanente des Recherches Scientifiques Islamiques et de lIftâ (1/478,479).