Cantines fermées, immeubles insalubres, insécurité : les étudiants qui vivent en résidence universitaire, à Béjaïa, dans le nord de lAlgérie, vivent un véritable calvaire depuis que les travailleurs des uvres universitaires ont entamé une grève il y a un mois. Témoignages.
Dimanche dernier, de violents affrontements ont éclaté entre étudiants et forces de lordre dans plusieurs résidences universitaires de la wilaya de Béjaïa. Les étudiants ont brûlé des matelas et saccagé des locaux de ladministration - notamment à la résidence Tahar Djaout, la Nouvelle pépinière à Béjaïa et celle de Berchiche, dans le village dEl Kseur - pour protester contre la dégradation des conditions dhygiène et de sécurité dans leurs résidences. Ils ont également saccagé le siège de la direction des uvres sociales, à Béjaïa, qui gère les résidences universitaires.
Le lendemain, des dizaines dentre eux sont également sortis dans la rue et ont bloqué des axes routiers importants pour réclamer la libération de quatre de leurs camarades arrêtés dans les affrontements de la veille.
Les conditions dhébergement dans les cités universitaires se sont considérablement dégradées depuis que les travailleurs des uvres universitaires ont entamé leur grève illimitée fin mars pour réclamer une revalorisation des salaires. Des revendications pourtant soutenues par de nombreux étudiants.
Contributeurs
Samira H.
Fadela B.
"Cette situation est d'autant plus insupportable qu'elle intervient en pleine période dexamen"
Samira H. est étudiante en sciences mathématiques et informatiques à lUniversité de Béjaïa. Elle habite la cité Tahar Djaout où ont eu lieu des affrontements ce week-end.
Je me suis enfuie chez ma tante dès que les violences ont éclaté dimanche mais je suis revenue à la cité aujourdhui car nous sommes en pleine période dexamens. Je ne suis pas daccord avec lattitude des étudiants qui ont commis ces actes de saccages mais je comprends leur colère car la vie dans la cité universitaire est devenue insupportable depuis que les travailleurs des uvres universitaires sont entrés en grève
Les immondices qui sentassent au bas des immeubles depuis un mois ont plongé la cité dans une odeur nauséabonde insoutenable. Les espaces communs de la résidence, comme les douches et les toilettes, nont pas non plus été nettoyées car les femmes de ménage sont, elles aussi, en grève. Nous faisons de notre mieux pour maintenir ces lieux propres mais des odeurs pestilentielles arrivent jusque dans les chambres.
Dimanche dernier, de violents affrontements ont éclaté entre étudiants et forces de lordre dans plusieurs résidences universitaires de la wilaya de Béjaïa. Les étudiants ont brûlé des matelas et saccagé des locaux de ladministration - notamment à la résidence Tahar Djaout, la Nouvelle pépinière à Béjaïa et celle de Berchiche, dans le village dEl Kseur - pour protester contre la dégradation des conditions dhygiène et de sécurité dans leurs résidences. Ils ont également saccagé le siège de la direction des uvres sociales, à Béjaïa, qui gère les résidences universitaires.
Le lendemain, des dizaines dentre eux sont également sortis dans la rue et ont bloqué des axes routiers importants pour réclamer la libération de quatre de leurs camarades arrêtés dans les affrontements de la veille.
Les conditions dhébergement dans les cités universitaires se sont considérablement dégradées depuis que les travailleurs des uvres universitaires ont entamé leur grève illimitée fin mars pour réclamer une revalorisation des salaires. Des revendications pourtant soutenues par de nombreux étudiants.
Contributeurs
Samira H.
Fadela B.
"Cette situation est d'autant plus insupportable qu'elle intervient en pleine période dexamen"
Samira H. est étudiante en sciences mathématiques et informatiques à lUniversité de Béjaïa. Elle habite la cité Tahar Djaout où ont eu lieu des affrontements ce week-end.
Je me suis enfuie chez ma tante dès que les violences ont éclaté dimanche mais je suis revenue à la cité aujourdhui car nous sommes en pleine période dexamens. Je ne suis pas daccord avec lattitude des étudiants qui ont commis ces actes de saccages mais je comprends leur colère car la vie dans la cité universitaire est devenue insupportable depuis que les travailleurs des uvres universitaires sont entrés en grève
Les immondices qui sentassent au bas des immeubles depuis un mois ont plongé la cité dans une odeur nauséabonde insoutenable. Les espaces communs de la résidence, comme les douches et les toilettes, nont pas non plus été nettoyées car les femmes de ménage sont, elles aussi, en grève. Nous faisons de notre mieux pour maintenir ces lieux propres mais des odeurs pestilentielles arrivent jusque dans les chambres.