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PLD (Peace, Love and Diversity)
http://www.lacapitale.be/1566665/ar...sommes-enfermes-comme-des-rats-cette-greve-va
Un détenu de Lantin témoigne: "Nous sommes enfermés comme des rats, cette grève va créer des monstres..."
Allison Mazzoccato
Depuis de nombreux jours, les détenus de la prison de Lantin sont logés à la même enseigne, celle du régime de nuit: pas de préau, pas de douche et des « extras » livrés au compte-goutte. Une situation qui les rend littéralement fous. L’un d’eux a contacté notre rédaction pour crier sa colère.
Le discours de Pierre (prénom d’emprunt) est loin d’être rassurant. Depuis un an, il est incarcéré à Lantin pour un trafic de stupéfiants. Et depuis de nombreux jours, il vit dans l’isolement le plus total. Il n’a plus vu ni sa femme, ni ses enfants. Une situation qui pousse le détenu à nous contacter. Sa situation, il la partage avec de nombreux prisonniers, et veut l’expliquer aux lecteurs de La Meuse. « Je vous jure que cette grève est en train de créer des monstres ! Nous sommes enfermés comme des lions, des rats. Nous, détenus, allons sortir un jour, et nous serons en colère. Pour l’instant, Lantin, c’est pire qu’Alcatraz. »
Depuis le début de la grève, Pierre n’a plus pris de douche. Il n’a pas non plus reçu sa cantine. Il n’a pas vu sa famille. Ses repas, il les mange souvent froids.
« L’hygiène est déplorable, ça pue dans les cellules. Des gens ont attrapé des infections. Mais on ne peut pas prendre de douche. Chaque lundi, on commande notre cantine. Par exemple, du lait, des yaourts, que la prison obtient à bon prix car ils sont à la limite de la date de péremption. On les recevra en retard, certainement quand ils seront périmés. D’autres détenus n’ont pas leurs médicaments. »
Pierre ne nous dira pas si les détenus fomentent une émeute. On n’en est pas encore là... Mais l’ambiance est tendue. « Au 4e ou au 5e, un prisonnier a brûlé la porte de sa cellule. Certains ont reçu des coups. Jeudi, trois ambulances sont entrées. Ça commence à chauffer même si on essaie de rassurer les plus jeunes qui sont terrifiés. C’est un cirque, pas une prison. On est à bout. On est enfermé 24 heures sur 24. Je réfléchis beaucoup... Ma femme et mes enfants me manquent. » La voix de Pierre s’étrangle. L’homme en a gros sur le cœur. « Je ne vois pas le bout du tunnel. L’isolement, c’est le pire. On demande juste un peu de dignité et de respect... »
Un détenu de Lantin témoigne: "Nous sommes enfermés comme des rats, cette grève va créer des monstres..."
Allison Mazzoccato
Depuis de nombreux jours, les détenus de la prison de Lantin sont logés à la même enseigne, celle du régime de nuit: pas de préau, pas de douche et des « extras » livrés au compte-goutte. Une situation qui les rend littéralement fous. L’un d’eux a contacté notre rédaction pour crier sa colère.
Le discours de Pierre (prénom d’emprunt) est loin d’être rassurant. Depuis un an, il est incarcéré à Lantin pour un trafic de stupéfiants. Et depuis de nombreux jours, il vit dans l’isolement le plus total. Il n’a plus vu ni sa femme, ni ses enfants. Une situation qui pousse le détenu à nous contacter. Sa situation, il la partage avec de nombreux prisonniers, et veut l’expliquer aux lecteurs de La Meuse. « Je vous jure que cette grève est en train de créer des monstres ! Nous sommes enfermés comme des lions, des rats. Nous, détenus, allons sortir un jour, et nous serons en colère. Pour l’instant, Lantin, c’est pire qu’Alcatraz. »
Depuis le début de la grève, Pierre n’a plus pris de douche. Il n’a pas non plus reçu sa cantine. Il n’a pas vu sa famille. Ses repas, il les mange souvent froids.
« L’hygiène est déplorable, ça pue dans les cellules. Des gens ont attrapé des infections. Mais on ne peut pas prendre de douche. Chaque lundi, on commande notre cantine. Par exemple, du lait, des yaourts, que la prison obtient à bon prix car ils sont à la limite de la date de péremption. On les recevra en retard, certainement quand ils seront périmés. D’autres détenus n’ont pas leurs médicaments. »
Pierre ne nous dira pas si les détenus fomentent une émeute. On n’en est pas encore là... Mais l’ambiance est tendue. « Au 4e ou au 5e, un prisonnier a brûlé la porte de sa cellule. Certains ont reçu des coups. Jeudi, trois ambulances sont entrées. Ça commence à chauffer même si on essaie de rassurer les plus jeunes qui sont terrifiés. C’est un cirque, pas une prison. On est à bout. On est enfermé 24 heures sur 24. Je réfléchis beaucoup... Ma femme et mes enfants me manquent. » La voix de Pierre s’étrangle. L’homme en a gros sur le cœur. « Je ne vois pas le bout du tunnel. L’isolement, c’est le pire. On demande juste un peu de dignité et de respect... »