S'accrocher au bien, quitte à ne pas être capable de tout délaisser du mal.
On entend souvent des frères et soeurs dire « Si tu viens faire la prière, tu ne dois plus faire ceci et cela ! » ou « Sois tu pratiques le bien sérieusement, sois tu ne le pratiques pas du tout ! » ou « Réfléchis bien avant de partir au Hadj ; si c'est pour retomber dans les mêmes travers au retour, ce n'est même pas la peine ! » ou « Ca te sert à quoi de jeûner le Ramadan ? T'es invisible le reste de l'année ! » ou encore « Tu te couvres la tête ma sœur mais ça sert à quoi si ton cœur n’est pas purifié ? » et …bien d'autres « gentillesses » du même genre.
Derrière toutes ces remarques se trame une même logique : le bien ne serait d'aucune utilité si on ne se décidait pas une fois pour toute de délaisser complètement le mal. Ce n'est pas exact !
Il faut d'abord clarifier le propos. Quand nous parlons ici du bien, nous entendons le bien que Dieu a rendu obligatoire. Parce qu'il est vrai qu'il est prioritaire de délaisser le mal plutôt que de s'adonner au bien surérogatoire.
Mais ce n'est pas du tout la même chose pour ce qui concerne l'obligatoire. C'est même exactement le contraire. Ici, la priorité est de s'adonner au bien, quitte à ne pas être en mesure de délaisser tout le mal. Ainsi, celui qui te dit d'attendre de ne plus faire de péchés pour te mettre à fréquenter la mosquée, ne te dit rien d'autre que d'attendre de ne plus être malade pour aller consulter le médecin. C'est un non-sens.
Le Prophète (swallallâhou ‘alayhi wasallam) fut mis au courant de l'attitude d'un homme qui volait la nuit mais qui priait au petit matin. Commentaire du meilleur des êtres ayant jamais marché sur la terre, du plus pieux de tous les serviteurs de Dieu, de celui qui détestait le plus le mal et qui avait le plus de souci pour l'au-delà : « Sa prière le fera bientôt perdre sa mauvaise habitude ! » Quelle parole extraordinaire !
Ils étaient venus lui parler d'un voleur qu'ils avaient vu prier. Il leur a parlé d'un prieur qui avait la faiblesse de voler ! Ils étaient venus lui parler de la gravité d'un mal. Il leur a parlé de l'importance d'un bien ! Ainsi sont les meilleurs des hommes : toujours à valoriser le bien même quand il est peu. Quant au commun des hommes, il leur incombe de suivre les meilleurs des hommes en la matière s'ils ne veulent pas devenir les pires des hommes, ceux pour qui Hazrat ‘Alî (radhiyallâhou ‘anh) disait : « Les crapules ne cherchent que les défauts des gens, comme ces mouches qui ne cherchent que les endroits pourris. »
On entend souvent des frères et soeurs dire « Si tu viens faire la prière, tu ne dois plus faire ceci et cela ! » ou « Sois tu pratiques le bien sérieusement, sois tu ne le pratiques pas du tout ! » ou « Réfléchis bien avant de partir au Hadj ; si c'est pour retomber dans les mêmes travers au retour, ce n'est même pas la peine ! » ou « Ca te sert à quoi de jeûner le Ramadan ? T'es invisible le reste de l'année ! » ou encore « Tu te couvres la tête ma sœur mais ça sert à quoi si ton cœur n’est pas purifié ? » et …bien d'autres « gentillesses » du même genre.
Derrière toutes ces remarques se trame une même logique : le bien ne serait d'aucune utilité si on ne se décidait pas une fois pour toute de délaisser complètement le mal. Ce n'est pas exact !
Il faut d'abord clarifier le propos. Quand nous parlons ici du bien, nous entendons le bien que Dieu a rendu obligatoire. Parce qu'il est vrai qu'il est prioritaire de délaisser le mal plutôt que de s'adonner au bien surérogatoire.
Mais ce n'est pas du tout la même chose pour ce qui concerne l'obligatoire. C'est même exactement le contraire. Ici, la priorité est de s'adonner au bien, quitte à ne pas être en mesure de délaisser tout le mal. Ainsi, celui qui te dit d'attendre de ne plus faire de péchés pour te mettre à fréquenter la mosquée, ne te dit rien d'autre que d'attendre de ne plus être malade pour aller consulter le médecin. C'est un non-sens.
Le Prophète (swallallâhou ‘alayhi wasallam) fut mis au courant de l'attitude d'un homme qui volait la nuit mais qui priait au petit matin. Commentaire du meilleur des êtres ayant jamais marché sur la terre, du plus pieux de tous les serviteurs de Dieu, de celui qui détestait le plus le mal et qui avait le plus de souci pour l'au-delà : « Sa prière le fera bientôt perdre sa mauvaise habitude ! » Quelle parole extraordinaire !
Ils étaient venus lui parler d'un voleur qu'ils avaient vu prier. Il leur a parlé d'un prieur qui avait la faiblesse de voler ! Ils étaient venus lui parler de la gravité d'un mal. Il leur a parlé de l'importance d'un bien ! Ainsi sont les meilleurs des hommes : toujours à valoriser le bien même quand il est peu. Quant au commun des hommes, il leur incombe de suivre les meilleurs des hommes en la matière s'ils ne veulent pas devenir les pires des hommes, ceux pour qui Hazrat ‘Alî (radhiyallâhou ‘anh) disait : « Les crapules ne cherchent que les défauts des gens, comme ces mouches qui ne cherchent que les endroits pourris. »