Sortir du tout nucléaire?? Pas si fou
Source : Capital
07/03/2012 à 06:00 / Mis à jour le 07/03/2012 à 06:00
Labandon partiel de latome ne se ferait certes pas sans casse. Mais il nest plus tout à fait utopique à voir nos nombreux producteurs dénergies propres, prêts à foncer.
Avis aux amis du nucléaire, le 7 décembre dernier, les couloirs du palais des congrès dAmiens étaient remplis dennemis jurés de latome. Happening dEva Joly?? Rassemblement de babas cool?? Non, colloque industriel sur lénergie éolienne. Les dirigeants du géant allemand Nordex, lun des leaders mondiaux des machines à vent, et ceux de ses grands concurrents danois et britanniques étaient venus jeter un coup dil sur la fine fleur de la technologie française du zéphyr.
Et ils nont pas été déçus. Pas moins de 160 entreprises tricolores étaient présentes avec leurs réalisations, rotors de grande puissance dAlstom, cônes dorientation du vendéen Rollix, socles darrimage aux fonds marins de Rockmat, sans parler des diverses plates-formes flottantes dIdeol, une PME de La Ciotat et du breton Winflo. «Je crois quon a tous fait bonne figure», se félicite Henri Dupouy, président de ¬Ceteal, une société qui travaille sur les ¬éoliennes marines. Enfin, quand on dit ennemis de latome, on se comprend.
Disons que ces entrepreneurs seraient bien contents si la France se décidait à sortir du tout nucléaire. «Ça nous ferait un peu plus de place», sourit Jean-François Daviau, patron de Sabella, un bureau détudes spécialisé dans la conception dhydroliennes. Il y a un an, une telle hypothèse relevait encore de la politique-fiction. Mais la catastrophe de Fukushima a complètement changé la donne.
LItalie, qui envisageait de construire des centrales, a annoncé quelle renonçait une fois pour toutes au nucléaire. LAllemagne a commencé à fermer ses réacteurs et à se redéployer massivement vers les énergies renouvelables. Et dautres pays pourraient suivre, à commencer par la Suisse.
La France peut-elle continuer dasseoir sa production délectricité sur une énergie de plus en plus décriée, alors que ses voisins misent à fond sur le renouvelable?? Plutôt que de remettre 330?milliards deuros dans lentretien de ses tranches nucléaires vieillissantes, naurait-elle pas intérêt à investir à marche forcée dans des secteurs plus écologiques et pour tout dire plus porteurs??
http://www.capital.fr/enquetes/economie/sortir-du-tout-nucleaire-pas-si-fou-703145#xtor=EPR-226
Source : Capital
07/03/2012 à 06:00 / Mis à jour le 07/03/2012 à 06:00
Labandon partiel de latome ne se ferait certes pas sans casse. Mais il nest plus tout à fait utopique à voir nos nombreux producteurs dénergies propres, prêts à foncer.
Avis aux amis du nucléaire, le 7 décembre dernier, les couloirs du palais des congrès dAmiens étaient remplis dennemis jurés de latome. Happening dEva Joly?? Rassemblement de babas cool?? Non, colloque industriel sur lénergie éolienne. Les dirigeants du géant allemand Nordex, lun des leaders mondiaux des machines à vent, et ceux de ses grands concurrents danois et britanniques étaient venus jeter un coup dil sur la fine fleur de la technologie française du zéphyr.
Et ils nont pas été déçus. Pas moins de 160 entreprises tricolores étaient présentes avec leurs réalisations, rotors de grande puissance dAlstom, cônes dorientation du vendéen Rollix, socles darrimage aux fonds marins de Rockmat, sans parler des diverses plates-formes flottantes dIdeol, une PME de La Ciotat et du breton Winflo. «Je crois quon a tous fait bonne figure», se félicite Henri Dupouy, président de ¬Ceteal, une société qui travaille sur les ¬éoliennes marines. Enfin, quand on dit ennemis de latome, on se comprend.
Disons que ces entrepreneurs seraient bien contents si la France se décidait à sortir du tout nucléaire. «Ça nous ferait un peu plus de place», sourit Jean-François Daviau, patron de Sabella, un bureau détudes spécialisé dans la conception dhydroliennes. Il y a un an, une telle hypothèse relevait encore de la politique-fiction. Mais la catastrophe de Fukushima a complètement changé la donne.
LItalie, qui envisageait de construire des centrales, a annoncé quelle renonçait une fois pour toutes au nucléaire. LAllemagne a commencé à fermer ses réacteurs et à se redéployer massivement vers les énergies renouvelables. Et dautres pays pourraient suivre, à commencer par la Suisse.
La France peut-elle continuer dasseoir sa production délectricité sur une énergie de plus en plus décriée, alors que ses voisins misent à fond sur le renouvelable?? Plutôt que de remettre 330?milliards deuros dans lentretien de ses tranches nucléaires vieillissantes, naurait-elle pas intérêt à investir à marche forcée dans des secteurs plus écologiques et pour tout dire plus porteurs??
http://www.capital.fr/enquetes/economie/sortir-du-tout-nucleaire-pas-si-fou-703145#xtor=EPR-226