suicide

En commentaire de ce dernier Hadîth (n° 116 rapporté par Muslim), an-Nawawî écrit : "Ce Hadîth contient la preuve du principe général que partagent ceux qui sont sunnites, à savoir que celui qui s'est suicidé ou a fait un autre péché grave et meurt sans avoir demandé pardon à Dieu, celui-là n'est pas incroyant (kâfir) ; et on ne peut pas dire qu'il séjournera certainement dans la géhenne, mais qu'il sera comme Dieu voudra. Ce principe a déjà été exposé et établi dans les pages précédentes. Ce Hadîth explicite donc le sens des Hadîths précédents, dont le texte pouvait laisser à penser que le suicidé resterait éternellement dans l'enfer" (Shar'h Muslim, tome 2 pp. 131-132).

Comment comprendre alors le Hadîth cité ci-dessus en A, le Hadîth n° 109 rapporté par Muslim ? An-Nawawî a eu recours à plusieurs interprétations (ta'wîl) du texte de ce Hadîth, dont celle-ci : les termes "dans l'enfer où il séjournera" veulent dire que la punition pour cet acte interdit est l'enfer, mais Dieu peut pardonner ; quant aux termes "à jamais" ("khâlidan mukhalladan fîhâ abadan"), ils sont à comprendre dans le sens de "très longtemps". Un tel emploi de la racine "khalada" au sens figuré se fait en langue arabe, où on dit ainsi : "Khalladallâhu mulka-s-sultân" pour dire en fait : "Atâlallâhu mulka-s-sultân" (cf. Shar'h Muslim, an-Nawawî, tome 2 p. 125).

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
 
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