Maux de tête, perte d'appétit, insomnie, manque de concentration. Pas de doute, vous êtes en peine d'amour. Comment survivre au chagrin?
Comme c'est le cas quand on apprend qu'on est atteint d'un mal incurable, l'annonce d'une rupture amoureuse mène à de multiples émotions, selon un schéma assez prévisible. Ces émotions s'accompagnent souvent de symptômes physiques, que l'on peut comparer à ceux des toxicomanes en période de sevrage.
Sevrage d'amour et symptômes
Il est question de sevrage lorsque l'arrêt ou la diminution de la consommation d'une substance entraîne une modification inadaptée des comportements et des répercussions physiologiques et cognitives. Habituellement, les symptômes se situent à l'opposé des effets de la substance. Si vous vivez une peine d'amour, les critères du sevrage, selon le DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders - 4th Edition) de l'American Psychiatric Association, devraient vous être familiers: «développement d'un syndrome qui cause une souffrance significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou d'autres domaines importants et dont les symptômes ne sont pas dus à un trouble mental».
Quelles sont donc ces substances qui provoquent les mêmes effets de sevrage chez une personne amoureuse que l'héroïne ou les amphétamines chez le toxicomane?
Le rôle des émotions sur le cerveau
On sait que certaines drogues d'origine externe, comme l'alcool, la cocaïne ou l'héroïne, ne créent pas d'états affectifs chez l'humain, mais qu'elles augmentent, diminuent ou perturbent les états affectifs déjà présents. Les émotions agiraient de la même façon, en poussant notre cerveau à sécréter des substances qui modifient nos perceptions.
Certaines de ces substances activent les centres du plaisir, d'autres ceux de la douleur. Lorsque nous tombons amoureux, la phényléthylamine (PAE) agit comme une amphétamine naturelle et nous met dans un état d'excitation et d'énergie débordantes. La PAE agit donc directement sur le système du plaisir. Pendant la phase d'attachement, le cerveau commence à produire d'autres hormones, les endorphines, qui agissent plutôt comme des opiacés en freinant continuellement les cellules nerveuses du locus coruleus, un petit noyau situé dans le tronc cérébral qui serait responsable de la souffrance et de l'anxiété. Après une rupture amoureuse, la sécrétion des endorphines baisse, ce qui provoque une activation du locus coruleus. Privé de son frein, celui-ci active à son tour le système P, lui-même responsable d'un état d'excitation exacerbé voisin de l'anxiété.
Pour la personne abandonnée, la rupture se compare à un sevrage brutal aux opiacés. Elle peut d'ailleurs manifester, à des niveaux variables, des signes qui lui ressemblent: douleur physique, repli, anxiété, agressivité, passivité et dépression. Selon les psychologues, la peine d'amour présente cinq stades plus ou moins immuables selon les individus et le type de relations amoureuses. Ces stades se fondent sur les étapes du deuil décrites par Elisabeth Kübler Ross dans ses ouvrages sur le sujet.
Comme c'est le cas quand on apprend qu'on est atteint d'un mal incurable, l'annonce d'une rupture amoureuse mène à de multiples émotions, selon un schéma assez prévisible. Ces émotions s'accompagnent souvent de symptômes physiques, que l'on peut comparer à ceux des toxicomanes en période de sevrage.
Sevrage d'amour et symptômes
Il est question de sevrage lorsque l'arrêt ou la diminution de la consommation d'une substance entraîne une modification inadaptée des comportements et des répercussions physiologiques et cognitives. Habituellement, les symptômes se situent à l'opposé des effets de la substance. Si vous vivez une peine d'amour, les critères du sevrage, selon le DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders - 4th Edition) de l'American Psychiatric Association, devraient vous être familiers: «développement d'un syndrome qui cause une souffrance significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou d'autres domaines importants et dont les symptômes ne sont pas dus à un trouble mental».
Quelles sont donc ces substances qui provoquent les mêmes effets de sevrage chez une personne amoureuse que l'héroïne ou les amphétamines chez le toxicomane?
Le rôle des émotions sur le cerveau
On sait que certaines drogues d'origine externe, comme l'alcool, la cocaïne ou l'héroïne, ne créent pas d'états affectifs chez l'humain, mais qu'elles augmentent, diminuent ou perturbent les états affectifs déjà présents. Les émotions agiraient de la même façon, en poussant notre cerveau à sécréter des substances qui modifient nos perceptions.
Certaines de ces substances activent les centres du plaisir, d'autres ceux de la douleur. Lorsque nous tombons amoureux, la phényléthylamine (PAE) agit comme une amphétamine naturelle et nous met dans un état d'excitation et d'énergie débordantes. La PAE agit donc directement sur le système du plaisir. Pendant la phase d'attachement, le cerveau commence à produire d'autres hormones, les endorphines, qui agissent plutôt comme des opiacés en freinant continuellement les cellules nerveuses du locus coruleus, un petit noyau situé dans le tronc cérébral qui serait responsable de la souffrance et de l'anxiété. Après une rupture amoureuse, la sécrétion des endorphines baisse, ce qui provoque une activation du locus coruleus. Privé de son frein, celui-ci active à son tour le système P, lui-même responsable d'un état d'excitation exacerbé voisin de l'anxiété.
Pour la personne abandonnée, la rupture se compare à un sevrage brutal aux opiacés. Elle peut d'ailleurs manifester, à des niveaux variables, des signes qui lui ressemblent: douleur physique, repli, anxiété, agressivité, passivité et dépression. Selon les psychologues, la peine d'amour présente cinq stades plus ou moins immuables selon les individus et le type de relations amoureuses. Ces stades se fondent sur les étapes du deuil décrites par Elisabeth Kübler Ross dans ses ouvrages sur le sujet.