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[QUOTE="petitbijou, post: 5457191, member: 67618"] Lenquête sur les allégations au sujet de Gaza arrive trop tard dimanche 22 mars 2009 - 07h:11 Amos Harelouvel - Haaretz La publication, jeudi, par Haaretz, des récits de soldats ayant participé à lopération contre Gaza a déjà eu une répercussion importante. Le procureur militaire, Avihai Mandelblitt, a ordonné à la police militaire de mener deux enquêtes au sujet des commentaires faits par les chefs de section Givati dans leur alma mater, lacadémie militaire préparatoire, au sujet des incidents au cours desquels, selon eux, des civils Palestiniens auraient été tués. Jusquici, larmée sest contentée de mener ses enquêtes sur les opérations et a complètement évité toutes poursuites criminelles. En attendant, et avec la même efficacité, la FID a pris une autre mesure : elle sest empressée de discréditer le témoignage et les motifs du directeur de lacadémie, Danny Zamir. Jeudi après-midi, les médias sétaient entendu dire confidentiellement que : 1. Zamir est un refuznik bien connu (cest vrai en partie, car il a refusé de servir dans les territoires en 1990 ; cela ne la toutefois pas empêché davoir de lavancement dans les réserves, ni dêtre nommé au poste de directeur du comité de préparation militaire de lacadémie). 2. Les récits montrent que Zamir « incite » ses élèves à faire des dépositions accablantes (Là, il y a problème. Les procès-verbaux montrent que les soldats ont relaté leurs expériences volontairement, même sils nen étaient pas fiers). 3. Zamir a caché les procès-verbaux à la FID, mais il sest empressé de les communiquer à la presse. Cette allégation, excusez-moi, ne tenait pas la route et dans la soirée, larmée sétait rétractée. Les échanges de courriels entre Zamir et le bureau du chef détat-major montrent que Zamir lavait mis au courant le 23 février. Le 5 mars, il a envoyé le procès-verbal à un collaborateur dAshkenazy qui le lui avait demandé. À moins que le bureau de létat-major nait eu du mal à ouvrir un document « Word » (et connaissant le colonel Erez Weiner, cela est peu probable) larmée connaissait les témoignages depuis deux semaines. Cette chronologie soulève une autre question troublante : pourquoi linformation na-t-elle pas été transmise immédiatement au procureur militaire ? Il est bizarre quil ait fallu que les articles paraissent dans la presse pour déclencher une réaction. Et maintenant, lallégation la plus intéressante : laprès-midi même, larmée pouvait déclarer que lenquête sur le témoignage concernant la mère et les deux enfants abattus avait abouti à des conclusions préliminaires. Le commandant de la brigade Givati, Ilan Malkha, a convoqué le chef de section qui avait raconté lhistoire et qui avait admis quil sétait fié uniquement aux rumeurs circulant dans la compagnie. Il va sans dire que le soldat na pas été dépêché pour donner sa version remaniée à la presse. Une des tâches les plus importante des relations publiques est de limiter les dégâts quand il y a un problème dimage. Il est impressionnant de voir lénergie qui y a été consacrée ce jeudi, mais il est décevant - si pas surprenant - de voir avec quel enthousiasme les grands organes de presse ont accepté les allégations de la FID, soit parce que linformation était relayée par la concurrence, soit quelle émanait de ceux dont le témoignage nest pas conforme à la manière dont « notre FID » est censée agir. Le tout sest accompagné dune intensive chasse aux sorcières pour retrouver les sources et dune campagne dintimidation contre les diplômés du cours préparatoire Oranim (pendant les 10 dernières années ,le gauchiste Zamir a formé bon nombre de commandants de compagnie décorés). Toutefois lhistoire a fait le tour des unités combattantes. Les officiers qui ont parlé avec Haaretz considèrent que les témoignages quils ont lus sont très crédibles. Dautres ont relevé que ce nest pas par hasard que certaines unités (Givati et Golani) semblent plus exposées à de telles suspicions que dautres (les paras). La rapidité avec laquelle la FID a lancé les enquêtes est digne déloges. Les enquêtes devraient se concentrer sur la crédibilité des récits et sur la manière dont les officiers supérieurs supervisent les opérations. En 2004, quatre années après le début de la deuxième intifada, deux prévisions pessimistes avaient été publiées concernant les implications à long terme du soulèvement. « Je suis assurément inquiet » avait dit le premier intervenant. « Il est évident que nous payons le prix de cette guerre. La responsabilité de lofficier est de protéger les soldats contre leurs instincts et de leur expliquer les règles de comportement à suivre. Notre problème cest que les soldats ne tiennent pas compte des problèmes quand ils sont en uniforme ». Le second intervenant partageait le même souci. « Je me préoccupe le plus » dit-il « de la perte dhumanité quengendre une longue guerre ». Et de qui émanaient ces paroles ? Ce nétaient pas deux journalistes ennemis de lÉtat. Le premier était alors Chef détat-major (et actuellement candidat au poste de ministre de la défense) Moshe Yaalon. Le second était son adjoint, lactuel chef détat-major Gabi Ashkenazi. [/QUOTE]
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