Total abandonne le gaz de schiste polonais

Après être entré en 2011 en Pologne pour des programmes d’exploration de gaz de schiste, Total se retire face à des résultats très mitigés. Ce pays imaginé un temps comme le plus fort potentiel européen en gaz non conventionnel n’est finalement pas l’Eldorado attendu.
L’aventure polonaise de Total en matière gaz de schiste a fait pschitt. En 2011, le pétrolier français avait acquis 49 % de deux permis d’exploration d’ExxonMobil, Chelm et Werbkowice. Plus tard, le français était même monté à 100 % après le retrait de son partenaire. Ce lundi 14 avril, l’administration polonaise annonce que Total n’a pas demandé le renouvellement de son permis qui a expiré le 1er avril dernier. C’est déjà le cinquième pétrolier qui met fin à ses projets après Marathon Oil, Talisman Energy et Exxon Mobil et Eni. Ne reste plus en piste aujourd’hui que Chevron.
De plus en plus, le rêve polonais d’un trésor enterré pour se défaire de la dépendance au gaz russe s’éloigne. Sur la base d’études géologiques américaines de 2010, le pays est-européen devait posséder les plus grandes ressources de gaz de schiste du Vieux Continent avec plus de 5 300 milliards de mètres cubes de gaz, juste devant la France et son potentiel de 3 870 milliards de mètres cubes (initialement le volume avait été estimé à 5 100 milliards pour l’Hexagone).
12,5 milliards d’euros d’ici 2020
Dès 2011, la Pologne s’est lancée dans l’exploration en octroyant des permis à de nombreux opérateurs. Sur la cinquantaine de forages réalisés dans le pays, la majorité des puits se sont révélés secs ou avec des quantités trop faibles pour une exploitation économique. Aujourd’hui, le potentiel polonais a été ramené entre 800 et 2 000 milliards de mètres cubes soit autant que ce qui a déjà été identifié au Royaume-Uni (où se sont engagés Total et GDF Suez) et moins que le potentiel Allemand, néerlandais ou français. Varsovie compte toutefois continuer le travail d’exploration et investir 12,5 milliards d’euros en ce sens d’ici 2020.
De tous les pays disposant d’un réel potentiel, seule la France n’est pas engagée dans un programme de recherche. Au contraire, la loi du 13 juillet 2011, votée dans la fièvre de la campagne présidentielle, a interdit la fracturation hydraulique, seule technologie aujourd’hui rentable pour explorer et exploiter les hydrocarbures de roche-mère comme le gaz de schiste. Depuis, les ministres de l’Environnement ont tout fait pour interdire la recherche scientifique. L’arrivée de Ségolène Royal au ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, pourrait quelque peu modifier la donne. La ministre a jugé qu’il faut réexaminer la politique de la France et <"prendre le teps de l'écoute et l'expertise du sujet".

Ludovic Dupin
http://www.usinenouvelle.com/article/total-abandonne-le-gaz-de-schiste-polonais.N255653
 
A

AncienMembre

Non connecté
3
Après être entré en 2011 en Pologne pour des programmes d’exploration de gaz de schiste, Total se retire face à des résultats très mitigés. Ce pays imaginé un temps comme le plus fort potentiel européen en gaz non conventionnel n’est finalement pas l’Eldorado attendu.
L’aventure polonaise de Total en matière gaz de schiste a fait pschitt. En 2011, le pétrolier français avait acquis 49 % de deux permis d’exploration d’ExxonMobil, Chelm et Werbkowice. Plus tard, le français était même monté à 100 % après le retrait de son partenaire. Ce lundi 14 avril, l’administration polonaise annonce que Total n’a pas demandé le renouvellement de son permis qui a expiré le 1er avril dernier. C’est déjà le cinquième pétrolier qui met fin à ses projets après Marathon Oil, Talisman Energy et Exxon Mobil et Eni. Ne reste plus en piste aujourd’hui que Chevron.
De plus en plus, le rêve polonais d’un trésor enterré pour se défaire de la dépendance au gaz russe s’éloigne. Sur la base d’études géologiques américaines de 2010, le pays est-européen devait posséder les plus grandes ressources de gaz de schiste du Vieux Continent avec plus de 5 300 milliards de mètres cubes de gaz, juste devant la France et son potentiel de 3 870 milliards de mètres cubes (initialement le volume avait été estimé à 5 100 milliards pour l’Hexagone).
12,5 milliards d’euros d’ici 2020
Dès 2011, la Pologne s’est lancée dans l’exploration en octroyant des permis à de nombreux opérateurs. Sur la cinquantaine de forages réalisés dans le pays, la majorité des puits se sont révélés secs ou avec des quantités trop faibles pour une exploitation économique. Aujourd’hui, le potentiel polonais a été ramené entre 800 et 2 000 milliards de mètres cubes soit autant que ce qui a déjà été identifié au Royaume-Uni (où se sont engagés Total et GDF Suez) et moins que le potentiel Allemand, néerlandais ou français. Varsovie compte toutefois continuer le travail d’exploration et investir 12,5 milliards d’euros en ce sens d’ici 2020.
De tous les pays disposant d’un réel potentiel, seule la France n’est pas engagée dans un programme de recherche. Au contraire, la loi du 13 juillet 2011, votée dans la fièvre de la campagne présidentielle, a interdit la fracturation hydraulique, seule technologie aujourd’hui rentable pour explorer et exploiter les hydrocarbures de roche-mère comme le gaz de schiste. Depuis, les ministres de l’Environnement ont tout fait pour interdire la recherche scientifique. L’arrivée de Ségolène Royal au ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, pourrait quelque peu modifier la donne. La ministre a jugé qu’il faut réexaminer la politique de la France et <"prendre le teps de l'écoute et l'expertise du sujet".

Ludovic Dupin
http://www.usinenouvelle.com/article/total-abandonne-le-gaz-de-schiste-polonais.N255653

Dommage pour la Pologne...

En revanche, il serait effectivement tant qu'on s'active en France.

Les derniers évènements ukrainiens montrent à quel point l'indépendance énergétique doit être un objectif de sécurité nationale pour les Etats européens : nous ne pouvons plus dépendre de la Russie pour notre approvisionnement, alors que Moscou a manifestement des intérêts contraires aux nôtres.
 
3


Dommage pour la Pologne...

En revanche, il serait effectivement tant qu'on s'active en France.

Les derniers évènements ukrainiens montrent à quel point l'indépendance énergétique doit être un objectif de sécurité nationale pour les Etats européens : nous ne pouvons plus dépendre de la Russie pour notre approvisionnement, alors que Moscou a manifestement des intérêts contraires aux nôtres.
peut être est ce nous qui avons des intérêts contraires aux leurs!?
Ce que je retiens c'est que le schiste est un mythe qui a servi à déconnecter les prix du gaz/pétrole.....ce qui me réjouis
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
peut être est ce nous qui avons des intérêts contraires aux leurs!?
Ce que je retiens c'est que le schiste est un mythe qui a servi à déconnecter les prix du gaz/pétrole.....ce qui me réjouis
Salam Flauberrt,
Tu veux dire quoi par Mythe?
En attendant les Us achètent leurs pétroles 3 voir 4 fois moins chère que les européens.
 
A

AncienMembre

Non connecté
peut être est ce nous qui avons des intérêts contraires aux leurs!?

Oui, aussi ! Et normalement, quand deux puissances entrent en concurrence dans une même zone, on négocie plutôt que d'essayer de passer en force, afin d'éviter que la crise ne dégénère en conflit, si ce n'est en guerre.

Dans ce cas de figure, la puissance qui tente de forcer la situation est soit tout à fait certaine de sa supériorité, soit bluffeuse et réalise en fait une fuite en avant pour masquer ses faiblesses internes.

D'après moi, ce que fait Poutine en Ukraine est dicté par ces deux raisons à la fois : il est sûr à 100% d'être le chef d'Etat le plus burné du coin, et il sait d'autre part que son pays n'a plus du tout les moyens militaires et économiques de ses ambitions, chose qu'il veut masquer à l'extérieur comme à l'intérieur par un coup de force nationaliste.

C'est le dilemme russe par excellence ! Nicolas II n'a pas réfléchi autrement en 1914. :sournois: (nous n'en sommes pas là, mais bon...)

Bref : fin de mon HS ! :indigne:
 
Oui, aussi ! Et normalement, quand deux puissances entrent en concurrence dans une même zone, on négocie plutôt que d'essayer de passer en force, afin d'éviter que la crise ne dégénère en conflit, si ce n'est en guerre.

Dans ce cas de figure, la puissance qui tente de forcer la situation est soit tout à fait certaine de sa supériorité, soit bluffeuse et réalise en fait une fuite en avant pour masquer ses faiblesses internes.

D'après moi, ce que fait Poutine en Ukraine est dicté par ces deux raisons à la fois : il est sûr à 100% d'être le chef d'Etat le plus burné du coin, et il sait d'autre part que son pays n'a plus du tout les moyens militaires et économiques de ses ambitions, chose qu'il veut masquer à l'extérieur comme à l'intérieur par un coup de force nationaliste.

C'est le dilemme russe par excellence ! Nicolas II n'a pas réfléchi autrement en 1914. :sournois: (nous n'en sommes pas là, mais bon...)

Bref : fin de mon HS ! :indigne:

Je ne pense pas! Tu oublies une dimension trés importante, celle de l'histoire! La russie n'a jamais vraiment considérée l'Ukraine comme une nation indépendante et encore moins envisagée qu'elle sorte de sa zone d'influence. Elle revêt en plus un caractère hautement symbolique (Yalta...). De plus sa population est essentiellement russophone ou pro-russe et a inscrit sa destinée dans celle de la russie (contrairement aux polonais par ex. qui se sont toujours rebellés).
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/la_formation_de_la_nation_ukrainienne_a_lombre_du_grand_frere.asp
 
A

AncienMembre

Non connecté
Je ne pense pas! Tu oublies une dimension trés importante, celle de l'histoire! La russie n'a jamais vraiment considérée l'Ukraine comme une nation indépendante et encore moins envisagée qu'elle sorte de sa zone d'influence. Elle revêt en plus un caractère hautement symbolique (Yalta...).

C'est vrai. Mais les raisons historiques ne sont souvent que les déclencheurs évidents (parce que populaires) des conflits, dont les raisons immédiates et déterminantes sont souvent beaucoup moins romantiques.

De plus sa population est essentiellement russophone ou pro-russe et a inscrit sa destinée dans celle de la russie (contrairement aux polonais par ex. qui se sont toujours rebellés).
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/la_formation_de_la_nation_ukrainienne_a_lombre_du_grand_frere.asp

L'essentiel de la population ukrainienne n'est pas russophone ou pro-russe ! Entre un gros tiers et une petite moitié, oui, mais tout le reste est au contraire assez russophobe.
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
Salam,
Je t'invite à lire cet article dans un premier temps.
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/03/AHMED/48823
Re Flauberrt,
Je n'ai jamais prétendu que le gaz de schiste allez nous préserver du pic pétrolier et sauver la planète de la crise énergétique qui s'annonce. Surtout que je suis contre la fracturation hydraulique. J'ai déjà exprimer mon sentiment la dessus.

Sinon Nafeez Mosaddeq Ahmed est un politologue, son expertise vaut ce qu'elle vaut.
Quand à son livre "La guerre contre la vérité" sur les évènements du 11 sept (inside job), il le décrédibilise à mes yeux. enfin c'est ce que j'en avais retenu après lecture de quelques passages.
mais bon je peux me tromper.

Revenons sur les faits et ce que j'ai dis. Est ce que le prix du pétrole est 3 à 4 fois moins chère au us qu'en Europe? c'est du à quoi ? on ne parle pas ici des dégâts écologique etc...
 
Re Flauberrt,
Je n'ai jamais prétendu que le gaz de schiste allez nous préserver du pic pétrolier et sauver la planète de la crise énergétique qui s'annonce. Surtout que je suis contre la fracturation hydraulique. J'ai déjà exprimer mon sentiment la dessus.

Sinon Nafeez Mosaddeq Ahmed est un politologue, son expertise vaut ce qu'elle vaut.
Quand à son livre "La guerre contre la vérité" sur les évènements du 11 sept (inside job), il le décrédibilise à mes yeux. enfin c'est ce que j'en avais retenu après lecture de quelques passages.
mais bon je peux me tromper.

Revenons sur les faits et ce que j'ai dis. Est ce que le prix du pétrole est 3 à 4 fois moins chère au us qu'en Europe? c'est du à quoi ? on ne parle pas ici des dégâts écologique etc...
C'est un exemple d'articles parmi d'autres!! Quant au prix du pétrole usa/europe, est ce que tu parles du prix à la pompe ou du baril? Parce que la matière première est vendue (a peu prés) au même prix partout dans le monde selon le marché du brent (plusieurs qualités). Le consommateur final européen paie plus cher le litre en raison des taxes (tipp) qui représentent 65/70 % du prix!
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
C'est un exemple d'articles parmi d'autres!! Quant au prix du pétrole usa/europe, est ce que tu parles du prix à la pompe ou du baril? Parce que la matière première est vendue (a peu prés) au même prix partout dans le monde selon le marché du brent (plusieurs qualités). Le consommateur final européen paie plus cher le litre en raison des taxes (tipp) qui représentent 65/70 % du prix!
re Flauberrt,
Je parle du prix du gaz non conventionnel (gaz de schiste). Son prix a été diviser par cinq par rapport au prix de 2009.

Maintenant je suis loin d'être un spécialiste, mais bon je me méfie de la fracturation hydraulique. Mais je pense que l'on devrait trouver d'autres méthodes d'exploitation.

Les forages horizontaux comme la fracturation sont des méthodes d'extraction utilisées depuis longtemps pour les hydrocarbures classiques (c'est-à-dire autre que les huiles et gaz de schiste) : le forage horizontal s'est généralisé dans les années 1980, et les débuts de la fracturation hydraulique remontent à 1948. Plus de 10 000 fracturations sont effectuées chaque année dans le monde, y compris pour la géothermie ou la production d'eau potable (source wiki gaz de schiste)

L'avis de spécialistes indépendants de tout lobby même écolo seraient bienvenu.
 
Le prix du gaz européen est lié en partie par des contrats moyen/long terme avec des prix fixés selon les cours lors de la signature; ce qui assure une garantie d'approvisionnement pour les etats consommateurs et un financement stable des investissements des pays producteurs.
Les etats européens sont obligés d'acheter une certaine quantité par an aux cocontractants et se fournissent pour le reste sur le marché spot. Or vu l'écart de prix depuis le gaz de schiste (11$/btu par contrat contre 3 ou 4$/sur le spot) "l'Europe" a renégociée les prix avec la russie....pour 7 ou 8 $/btu et achète le minimum.
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
Le prix du gaz européen est lié en partie par des contrats moyen/long terme avec des prix fixés selon les cours lors de la signature; ce qui assure une garantie d'approvisionnement pour les etats consommateurs et un financement stable des investissements des pays producteurs.
Les etats européens sont obligés d'acheter une certaine quantité par an aux cocontractants et se fournissent pour le reste sur le marché spot. Or vu l'écart de prix depuis le gaz de schiste (11$/btu par contrat contre 3 ou 4$/sur le spot) "l'Europe" a renégociée les prix avec la russie....pour 7 ou 8 $/btu et achète le minimum.
Re Flauberrt,
la production de gaz de schiste a entamé sa progression aux USA à partir de 2007. En juillet 2008, au moment du choc pétrolier, le prix du gaz américain a atteint un pic à 12,6$/Gj (dollar/Gigajoules) puis s’est effondré pour ne quasiment jamais repasser au dessus des 5$/Gj, descendant même jusqu’à 2,4$/Gj en 2012. Malgré cette baisse considérable, la production a continué d’augmenter grâce aux immenses investissements provoqués par un « chant des sirènes », parfaitement relayé par des médias totalement incapable de faire preuve de discernement.

Question par rapport au mythe. Est ce que les gaz de schiste ont permit à l’économie américaine de redémarrer. Et est ce qu'il paie leurs gaz nc moins chère ?



 
Re Flauberrt,
la production de gaz de schiste a entamé sa progression aux USA à partir de 2007. En juillet 2008, au moment du choc pétrolier, le prix du gaz américain a atteint un pic à 12,6$/Gj (dollar/Gigajoules) puis s’est effondré pour ne quasiment jamais repasser au dessus des 5$/Gj, descendant même jusqu’à 2,4$/Gj en 2012. Malgré cette baisse considérable, la production a continué d’augmenter grâce aux immenses investissements provoqués par un « chant des sirènes », parfaitement relayé par des médias totalement incapable de faire preuve de discernement.

Question par rapport au mythe. Est ce que les gaz de schiste ont permit à l’économie américaine de redémarrer. Et est ce qu'il paie leurs gaz nc moins chère ?
Bien je vois que tu n'as pas sommeil ou comme moi tu es de garde!

Il est évident que cette histoire de gaz non conventionnel non seulement a donné une bouffée d'oxygène à l'économie américaine mais aussi permis d'éviter une catastrophe énergétique aux autres pays (spécialement ceux du 1/3 monde).
Le bénéfice n'est pas seulement une baisse de prix mais une déconnexion des prix du gaz sur ceux du pétrole qui comme tu le sais ont explosés. Qu'aurions nous fait avec un prix à 50$ le m3? C'était la fin de l'industrie européenne et américaine dans ces conditions!
Mais ceci n'est qu'un effet temporaire car les entreprises qui produisent le gaz le font à perte (elles ne répercutent pas le vrai coût de l'extraction) ce qui est illégal; elles visent l'effet de masse et souhaitent inciter d'autres pays à ce lancer dans l'aventure pour vendre brevet, savoir faire, et s'offrir d'autres terrains d'exploration.
Le consommateur (particulier, industrie ou même états du 1/3 monde par ricochet) est le vrai gagnant pour le moment...

Je ne suis pas un spécialiste mais c'est la compilation de tout ce que je peux lire que je te restitue modestement et succintement...llah ou hlem
Les majors ont toujours 5 coups d'avance, elles trouveront toutes les parades pour faire dépendre les economies du pétrole/gaz le plus longtemps possible.
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
Bien je vois que tu n'as pas sommeil ou comme moi tu es de garde!

Il est évident que cette histoire de gaz non conventionnel non seulement a donné une bouffée d'oxygène à l'économie américaine mais aussi permis d'éviter une catastrophe énergétique aux autres pays (spécialement ceux du 1/3 monde).
Le bénéfice n'est pas seulement une baisse de prix mais une déconnexion des prix du gaz sur ceux du pétrole qui comme tu le sais ont explosés. Qu'aurions nous fait avec un prix à 50$ le m3? C'était la fin de l'industrie européenne et américaine dans ces conditions!
Mais ceci n'est qu'un effet temporaire car les entreprises qui produisent le gaz le font à perte (elles ne répercutent pas le vrai coût de l'extraction) ce qui est illégal; elles visent l'effet de masse et souhaitent inciter d'autres pays à ce lancer dans l'aventure pour vendre brevet, savoir faire, et s'offrir d'autres terrains d'exploration.
Le consommateur (particulier, industrie ou même états du 1/3 monde par ricochet) est le vrai gagnant pour le moment...

Je ne suis pas un spécialiste mais c'est la compilation de tout ce que je peux lire que je te restitue modestement et succintement...llah ou hlem
Les majors ont toujours 5 coups d'avance, elles trouveront toutes les parades pour faire dépendre les economies du pétrole/gaz le plus longtemps possible.
Effectivement je travail de nuit...
Je suis d'accord sur la fin, cet eldorado et temporaire. Et surtout qu'avec ça on ne règle pas le problème de la pollution et du réchauffement climatique et on n'investit moins dans les énergies renouvelables.
 

Jelis

VIB
Les derniers évènements ukrainiens montrent à quel point l'indépendance énergétique doit être un objectif de sécurité nationale pour les Etats européens : nous ne pouvons plus dépendre de la Russie pour notre approvisionnement, alors que Moscou a manifestement des intérêts contraires aux nôtres.

Il faudrait expliquer en quoi.

Je crois au contraire que les intérêts concrets des européens et des russes convergent dans le nouveau rapport de force international, notamment dans leur interaction avec les pays émergents. La Russie est le pays qui fait tampon entre les BRICS et ces derniers, l'espace où se situent les enjeux économiques et institutionnels de demain. Encore faut-il avoir la clairvoyance et la poigne politique pour saisir une occasion historique de faire basculer le monde dans une phase de relations multilatérales, bénéfiques au plus grand nombre.

Ce qui est loin d'être le cas des dirigeants actuels, qui au mieux ont choisi de temporiser (Allemagne) au pire de s'aligner sur la politique américaine (Pologne et France). L' indépendance énergétique est un leurre, de l'idéologie au mauvais sens du terme, à partir du moment où des pays ont des sous-sol riches et d'autres moins c'est la qualité d'une collaboration qui détermine la stabilité de l'approvisionnement. L'intérêt des européens est de développer massivement les énergies renouvelables, d'innover, tout en s'attelant à la construction d'un partenariat équilibré avec les pays producteurs de gaz, qui est et sera l'énergie du siècle.

La stratégie américaine est à la fois folle et illusoire: Attirer les états anciennement sous contrôle ou influence dans la spirale dépressive de leur économie pour enrayer la marche édificatrice d'un monde émancipé de l'hégémonie du dollar, au sein duquel l'Europe aurait un rôle pivot du fait de son expérience institutionnelle.
 
Haut