Trop de chimie dans les protections féminines, selon l’Agence de sécurité sanitaire

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Saisie en 2016 suite à des cas de chocs toxiques menstruels, une infection aiguë pouvant conduire à la mort, l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) avait rendu son évaluation des risques sanitaires liés aux protections intimes féminines en juillet 2018.

Il était plutôt rassurant quand au syndrome de choc toxique (SCT). Causé par une toxine bactérienne (du staphylocoque doré), celui-ci n’aurait pas de lien direct avec la composition des protections mais avec leur usage. En clair, il n’y aurait pas de tampon tueur mais ne pas respecter règles d’hygiène et temps d’usage expose à de vrais risques.

L’Anses demande une information plus claire

Depuis, l’Anses a réalisé des évaluations complémentaires sur les coupes menstruelles et tampons, seuls produits éventuellement impliqués dans les SCT. Il n’y a toujours pas de lien avéré avec la composition des protections, mais il faut une information plus claire afin d’alerter sur le danger d’un mauvais usage, dit l’Anses.

L’agence estime cependant qu’il faudrait éliminer un certain nombre de produits chimiques, même s’ils sont présents dans les limites de la réglementation. Notamment les substances parfumantes, pouvant avoir des propriétés irritantes ou sensibilisantes.

Elle appelle également les fabricants à améliorer la qualité des produits, afin de limiter la présence de substances dangereuses comme les dioxines ou les furanes chlorés. Celles-ci peuvent être la conséquence de procédés de fabrication inadaptés ou d’une contamination des matières premières.

Un avis assez similaire avait été rendu pour les couches pour bébés, en janvier 2019. Pour qu’il soit entendu par l’industrie, le gouvernement avait dû hausser le ton. Un an plus tard, l’Anses vient de lancer une procédure visant à modifier les seuils acceptés par la réglementation européenne.

Ouest France
 
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