Aux yeux des djihadistes, il n’y a pas d’histoire, ou plutôt la seule histoire que l’on doit enseigner est celle
de la révélation, qui commence en l’an un de l’hégire.
C’est pourquoi Al-Qaida ou Daech [organisation Etat islamique] détruisaient les bouddhas ou les antiquités
assyriennes. En France, l’école est identifiée comme le lieu de perdition des enfants musulmans et les professeurs d’histoire se trouvent particulièrement ciblés parce qu’ils sont chargés d’enseigner la laïcité, qui est l’ennemi car elle dilue l’appartenance exclusive à la communauté et
détruit l’obéissance à la charia.
Toute cette mouvance fonctionne autour du principe du « al-Wala wal Bara’a », que l’on traduit par « l’allégeance et le désaveu ».
Selon ce principe, il faut que les musulmans aient une allégeance exclusive à la charia dans sa version la plus rigoriste et
la plus stricte, et qu’ils se « désavouent » d’avec les lois des « mécréants ».
Cela a diverses conséquences, dont certaines sont graves : le sang des mécréants, ou kouffar,
est « licite » – on a le droit de les tuer ; et parmi les musulmans, ceux qui n’obéissent pas à ce principe sont considérés
comme des apostats (murtadd), on a ledevoir de les mettre à mort. Et, de même
que le sang des mécréants est licite, leurs biens sont un butin légitime.
L’histoire, parce qu’elle ouvre à la réflexion distanciée et critique, est ciblée comme l’ennemie par excellence. On le
voit avec les difficultés à enseigner l’histoire de l’islam, par exemple, au collège.
de la révélation, qui commence en l’an un de l’hégire.
C’est pourquoi Al-Qaida ou Daech [organisation Etat islamique] détruisaient les bouddhas ou les antiquités
assyriennes. En France, l’école est identifiée comme le lieu de perdition des enfants musulmans et les professeurs d’histoire se trouvent particulièrement ciblés parce qu’ils sont chargés d’enseigner la laïcité, qui est l’ennemi car elle dilue l’appartenance exclusive à la communauté et
détruit l’obéissance à la charia.
Toute cette mouvance fonctionne autour du principe du « al-Wala wal Bara’a », que l’on traduit par « l’allégeance et le désaveu ».
Selon ce principe, il faut que les musulmans aient une allégeance exclusive à la charia dans sa version la plus rigoriste et
la plus stricte, et qu’ils se « désavouent » d’avec les lois des « mécréants ».
Cela a diverses conséquences, dont certaines sont graves : le sang des mécréants, ou kouffar,
est « licite » – on a le droit de les tuer ; et parmi les musulmans, ceux qui n’obéissent pas à ce principe sont considérés
comme des apostats (murtadd), on a ledevoir de les mettre à mort. Et, de même
que le sang des mécréants est licite, leurs biens sont un butin légitime.
L’histoire, parce qu’elle ouvre à la réflexion distanciée et critique, est ciblée comme l’ennemie par excellence. On le
voit avec les difficultés à enseigner l’histoire de l’islam, par exemple, au collège.