« Oui, la France tue parfois pour régler des comptes. Oui, la France mène clandestinement depuis des décennies, au nom de la protection de ses intérêts, du Moyen-Orient à la Françafrique, des actions meurtrières inavouables : vengeances d’État, assassinats en série, attentats commandités par l’Élysée, guérillas sanglantes, éradication de chefs terroristes, emploi de mercenaires sulfureux ou de services secrets alliés peu regardants…
Cet extrait est l’une des présentations que l’on véhicule sur Internet pour la promotion du livre Les tueurs de la République. L’auteur de l’ouvrage, un journaliste, Vincent Nouzille, fait également les plateaux de télé pour dire que tous les chefs d’Etat de la République française ont eu recours aux barbouzes pour liquider les adversaires de la France.
Sur les sept présidents de la cinquième république, Jacques Chirac semble avoir été le moins friand de ces méthodes tandis que l’actuel chef d’Etat, François Hollande, en raffolerait.
Les besoins de la promotion de l’ouvrage le présente comme un livre de révélations, dans la mesure où il apporterait des détails sur quelques opérations. Il n’en reste pas moins qu’il est de notoriété publique que les services action et les forces spéciales sont l’épée de « la loi du talion » qu’utilisent tous les Etats, chacun selon sa puissance, pour assurer leur position dans le monde.
La définition de ces actions par l’application de la loi du talion est des plus hypocrites, destinée seulement à faire croire qu’ils agissent seulement en situation de légitime défense. Mais entre l’agression et la réplique à l’agression, la différence est si tenue qu’il est toujours très difficile de bien la cerner. Si bien qu’on n’est jamais sûr que l’exécution d’un otage est le mobile de la contre-attaque, à l’instar du bombardement de positions de Daech en Lybie par l’aviation égyptienne, ou la réponse à une attaque antérieure ou à une négociation qui a mal tourné.
L’affaire Rainbow Warrior, une action menée en 1985 par la sécurité extérieure française contre Greenpeace, un retentissant échec, dans laquelle étaient impliqués les faux époux Turenge, n’est que la face visible de l’iceberg.
Les agents des services action et des forces spéciales vivent dans l’anonymat, mènent une double vie, portent de fausses identités et procèdent sous couverture (journalistes, agents humanitaires, hommes d’affaires, prêtres…) Ils agissent dans la clandestinité et en toute illégalité en territoire étranger. Le cloisonnement est organisé de manière à ce qu’il ne permette pas de remonter aux commanditaires comme ce fut le cas dans l’affaire Rainbow Warrior.
C’est l’existence de cette réalité connue de tous qui fait aussi courir des risques aux vrais journalistes et humanitaires. Mais les Etats n’ont pas d’états d’âme et la France, « patrie des droits de l’homme », n’en est pas exempte.
Dans cet exercice, Le cynisme est la règle
http://www.quid.ma/billet/les-tueurs/
Cet extrait est l’une des présentations que l’on véhicule sur Internet pour la promotion du livre Les tueurs de la République. L’auteur de l’ouvrage, un journaliste, Vincent Nouzille, fait également les plateaux de télé pour dire que tous les chefs d’Etat de la République française ont eu recours aux barbouzes pour liquider les adversaires de la France.
Sur les sept présidents de la cinquième république, Jacques Chirac semble avoir été le moins friand de ces méthodes tandis que l’actuel chef d’Etat, François Hollande, en raffolerait.
Les besoins de la promotion de l’ouvrage le présente comme un livre de révélations, dans la mesure où il apporterait des détails sur quelques opérations. Il n’en reste pas moins qu’il est de notoriété publique que les services action et les forces spéciales sont l’épée de « la loi du talion » qu’utilisent tous les Etats, chacun selon sa puissance, pour assurer leur position dans le monde.
La définition de ces actions par l’application de la loi du talion est des plus hypocrites, destinée seulement à faire croire qu’ils agissent seulement en situation de légitime défense. Mais entre l’agression et la réplique à l’agression, la différence est si tenue qu’il est toujours très difficile de bien la cerner. Si bien qu’on n’est jamais sûr que l’exécution d’un otage est le mobile de la contre-attaque, à l’instar du bombardement de positions de Daech en Lybie par l’aviation égyptienne, ou la réponse à une attaque antérieure ou à une négociation qui a mal tourné.
L’affaire Rainbow Warrior, une action menée en 1985 par la sécurité extérieure française contre Greenpeace, un retentissant échec, dans laquelle étaient impliqués les faux époux Turenge, n’est que la face visible de l’iceberg.
Les agents des services action et des forces spéciales vivent dans l’anonymat, mènent une double vie, portent de fausses identités et procèdent sous couverture (journalistes, agents humanitaires, hommes d’affaires, prêtres…) Ils agissent dans la clandestinité et en toute illégalité en territoire étranger. Le cloisonnement est organisé de manière à ce qu’il ne permette pas de remonter aux commanditaires comme ce fut le cas dans l’affaire Rainbow Warrior.
C’est l’existence de cette réalité connue de tous qui fait aussi courir des risques aux vrais journalistes et humanitaires. Mais les Etats n’ont pas d’états d’âme et la France, « patrie des droits de l’homme », n’en est pas exempte.
Dans cet exercice, Le cynisme est la règle
http://www.quid.ma/billet/les-tueurs/