ARTE Reportage - samedi, 6 juin, 2015 - 18:35, Dernière màj le 8 décembre 2016
Omniprésent dans le paysage politique turc, le président Erdoḡan ne cache plus ses ambitions : il plaide désormais ouvertement pour le passage à un régime présidentiel.
A la veille des élections législatives, le climat politique est électrique, surtout à Istanbul, la plus grande ville du pays avec quinze millions d’habitants. L’an passé, lors des municipales, des irrégularités ont été constatées. Dans certaines villes, des voix se sont élevées pour dénoncer un scrutin truqué dans lequel les conservateurs de l’AKP, le parti au pouvoir, avaient remporté 45% des suffrages.
Le président de la République, Recep Tayyip Erdoḡan, espère une large victoire du Parti de la justice et du développement (AKP) aux législatives du 7 juin 2015. Un succès suffisamment important pourrait lui permettre de modifier la constitution et passer du régime parlementaire actuel à un régime présidentiel. Autrement dit, passer d’un un rôle avant tout honorifique de représentation et d'influence à un rôle de gouvernant. Les critiques fusent dans l'opposition et la société civile, qui dénoncent des méthodes musclées d’un président autoritaire.
Davantage de pouvoir pour Erdogan
"Il se rêve en nouvel Atatürk", estime Le Monde au sujet de Recep Tayyip Erdogan. Mais un nouveau "père des Turcs" rigoureusement islamiste. Lors des prochaines élections législatives du 7 juin, le président visera plus que jamais à consolider et à étendre son pouvoir au sommet de l’Etat. Erdogan espère une majorité de deux-tiers des voix pour son parti, l’AKP. Elle lui permettrait de modifier la Constitution sans passer par le référendum et de mener son pays vers un régime présidentiel.
Quand il arrive au pouvoir en 2002, Erdogan porte les espoirs de nombreux Turcs. Réformiste, brillant rhétoricien, d’origine modeste, moderne et conservateur à la fois, il s’engage pour plus de démocratie. Mais entre-temps, son image s’est nettement ternie : censure, scandale des écoutes, mise au pas de l’opposition. Pour l’heure, Erdogan bénéficie toujours du soutien d’une majorité de Turcs, mais ses méthodes de gouvernement, de plus en autoritaires, lui valent de nombreux ennemis, en Turquie comme à l’étranger.
(... la suite ...)
Omniprésent dans le paysage politique turc, le président Erdoḡan ne cache plus ses ambitions : il plaide désormais ouvertement pour le passage à un régime présidentiel.
A la veille des élections législatives, le climat politique est électrique, surtout à Istanbul, la plus grande ville du pays avec quinze millions d’habitants. L’an passé, lors des municipales, des irrégularités ont été constatées. Dans certaines villes, des voix se sont élevées pour dénoncer un scrutin truqué dans lequel les conservateurs de l’AKP, le parti au pouvoir, avaient remporté 45% des suffrages.
Le président de la République, Recep Tayyip Erdoḡan, espère une large victoire du Parti de la justice et du développement (AKP) aux législatives du 7 juin 2015. Un succès suffisamment important pourrait lui permettre de modifier la constitution et passer du régime parlementaire actuel à un régime présidentiel. Autrement dit, passer d’un un rôle avant tout honorifique de représentation et d'influence à un rôle de gouvernant. Les critiques fusent dans l'opposition et la société civile, qui dénoncent des méthodes musclées d’un président autoritaire.
Davantage de pouvoir pour Erdogan
"Il se rêve en nouvel Atatürk", estime Le Monde au sujet de Recep Tayyip Erdogan. Mais un nouveau "père des Turcs" rigoureusement islamiste. Lors des prochaines élections législatives du 7 juin, le président visera plus que jamais à consolider et à étendre son pouvoir au sommet de l’Etat. Erdogan espère une majorité de deux-tiers des voix pour son parti, l’AKP. Elle lui permettrait de modifier la Constitution sans passer par le référendum et de mener son pays vers un régime présidentiel.
Quand il arrive au pouvoir en 2002, Erdogan porte les espoirs de nombreux Turcs. Réformiste, brillant rhétoricien, d’origine modeste, moderne et conservateur à la fois, il s’engage pour plus de démocratie. Mais entre-temps, son image s’est nettement ternie : censure, scandale des écoutes, mise au pas de l’opposition. Pour l’heure, Erdogan bénéficie toujours du soutien d’une majorité de Turcs, mais ses méthodes de gouvernement, de plus en autoritaires, lui valent de nombreux ennemis, en Turquie comme à l’étranger.
(... la suite ...)