Un détenu de 16 ans se suicide

Présentée comme un établissement "modèle" par la garde des Sceaux Rachida Dati, la maison d'arrêt de Metz-Queuleu a enregistré quatre suicides en cinq mois, imputés mercredi à un "manque de moyens" par des syndicats, des avocats et l'Observatoire international des prisons (OIP).
Dans la nuit de lundi à mardi, un adolescent de 16 ans, Nabil L., s'est pendu dans la cellule qu'il occupait, seul, depuis la mi-septembre au quartier des mineurs du centre pénitentiaire messin.
Condamné à six mois ferme pour trafic de stupéfiants et conduite sans permis, "il n'avait pas été signalé comme dépressif ou suicidaire", selon Carlo Di Egidio, secrétaire régional de la CGT-pénitentiaire.
Mais Pierre Achour, de l'antenne messine de l'OIP, estime "ne pas être certain que ce jeune ait été entouré, lors de son incarcération, de la vigilance nécessaire".
Mme Dati a ordonné mercredi une enquête administrative sur ce suicide dont les conclusions doivent lui être apportées jeudi à Metz où elle se rendra dans la matinée, a indiqué à l'AFP son porte-parole, Guillaume Didier.
Déjà le 3 juillet, un détenu de 46 ans qui venait d'apprendre le rejet de sa demande de remise en liberté s'était pendu alors que, conformément à de récentes instructions ministérielles, il faisait l'objet d'une surveillance renforcée.
"Ce père de famille, qui venait d'être traité aux antidépresseurs au centre hospitalier spécialisé de Jury-lès-Metz (Moselle), n'a fait l'objet d'aucun suivi particulier, alors même qu'il était en grande détresse psychologique", affirme pourtant l'avocat de la famille, Me Xavier Iochum.
Un mois auparavant, le 2 juin, un prisonnier de 27 ans s'était donné la mort alors qu'il était en traitement au service médico-psychologique (SMPR), où sont accueillis les détenus les plus fragiles.
Condamné en 2006 à 19 ans de réclusion, ce détenu "signalé" attendait d'être rejugé en appel. "L'information judiciaire en cours semble démontrer qu'il n'avait pas fait l'objet d'une surveillance particulière", déclare l'avocat de la famille, Me Thomas Hellenbrand.
Le 21 mai, toujours au SMPR, un jeune homme de 20 ans, qui purgeait une peine de deux ans, s'était pendu avec ses lacets.
Trois tentatives de suicide ont en outre été enregistrées à Metz-Queuleu ces dix derniers jours. "Dans les trois cas, il s'est agi de mineurs qui ont tenté de se pendre mais que les surveillants ont réussi à décrocher à temps", indique Jean-François Krill, délégué de l'Union fédérale autonome pénitentiaire.
Pour les syndicats, "il manque une vingtaine d'agents à Metz pour assurer efficacement les nouvelles missions données à l'administration pénitentiaire, et notamment les surveillances renforcées". Quelque 220 surveillants sont en service à Queuleu.
"De nombreuses études pointent les périodes de grande fragilité des détenus: l'incarcération, les débuts et fins de peine, le procès et le verdict", explique Arnaud Stolz, aumônier de la région pénitentiaire de Strasbourg. "Dans certaines prisons, la situation peut être aggravée (...) si le personnel n'est pas suffisant pour suivre des personnes mal en point", ajoute-t-il.
"C'est une terrible loi des séries dans un établissement qui, par ailleurs, fait énormément d'efforts pour humaniser la détention", a pour sa part estimé le procureur de Metz, Rémi Heitz, dans Le Républicain Lorrain de mercredi.
Metz-Queuleu, où sont écroués 480 hommes et 27 femmes pour 448 places théoriques, est considéré aujourd'hui comme un "site pilote" en France pour l'application des nouvelles règles pénitentiaires européennes.
 
Présentée comme un établissement "modèle" par la garde des Sceaux Rachida Dati, la maison d'arrêt de Metz-Queuleu a enregistré quatre suicides en cinq mois, imputés mercredi à un "manque de moyens" par des syndicats, des avocats et l'Observatoire international des prisons (OIP).
Dans la nuit de lundi à mardi, un adolescent de 16 ans, Nabil L., s'est pendu dans la cellule qu'il occupait, seul, depuis la mi-septembre au quartier des mineurs du centre pénitentiaire messin.
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C'est bien triste tout ça... :(
 
Présentée comme un établissement "modèle" par la garde des Sceaux Rachida Dati, la maison d'arrêt de Metz-Queuleu a enregistré quatre suicides en cinq mois, imputés mercredi à un "manque de moyens" par des syndicats, des avocats et l'Observatoire international des prisons (OIP).
Dans la nuit de lundi à mardi, un adolescent de 16 ans, Nabil L., s'est pendu dans la cellule qu'il occupait, seul, depuis la mi-septembre au quartier des mineurs du centre pénitentiaire messin.
Condamné à six mois ferme pour trafic de stupéfiants et conduite sans permis, "il n'avait pas été signalé comme dépressif ou suicidaire", selon Carlo Di Egidio, secrétaire régional de la CGT-pénitentiaire.
Mais Pierre Achour, de l'antenne messine de l'OIP, estime "ne pas être certain que ce jeune ait été entouré, lors de son incarcération, de la vigilance nécessaire".
Mme Dati a ordonné mercredi une enquête administrative sur ce suicide dont les conclusions doivent lui être apportées jeudi à Metz où elle se rendra dans la matinée, a indiqué à l'AFP son porte-parole, Guillaume Didier.
Déjà le 3 juillet, un détenu de 46 ans qui venait d'apprendre le rejet de sa demande de remise en liberté s'était pendu alors que, conformément à de récentes instructions ministérielles, il faisait l'objet d'une surveillance renforcée.
"Ce père de famille, qui venait d'être traité aux antidépresseurs au centre hospitalier spécialisé de Jury-lès-Metz (Moselle), n'a fait l'objet d'aucun suivi particulier, alors même qu'il était en grande détresse psychologique", affirme pourtant l'avocat de la famille, Me Xavier Iochum.
Un mois auparavant, le 2 juin, un prisonnier de 27 ans s'était donné la mort alors qu'il était en traitement au service médico-psychologique (SMPR), où sont accueillis les détenus les plus fragiles.
Condamné en 2006 à 19 ans de réclusion, ce détenu "signalé" attendait d'être rejugé en appel. "L'information judiciaire en cours semble démontrer qu'il n'avait pas fait l'objet d'une surveillance particulière", déclare l'avocat de la famille, Me Thomas Hellenbrand.
Le 21 mai, toujours au SMPR, un jeune homme de 20 ans, qui purgeait une peine de deux ans, s'était pendu avec ses lacets.
Trois tentatives de suicide ont en outre été enregistrées à Metz-Queuleu ces dix derniers jours. "Dans les trois cas, il s'est agi de mineurs qui ont tenté de se pendre mais que les surveillants ont réussi à décrocher à temps", indique Jean-François Krill, délégué de l'Union fédérale autonome pénitentiaire.
Pour les syndicats, "il manque une vingtaine d'agents à Metz pour assurer efficacement les nouvelles missions données à l'administration pénitentiaire, et notamment les surveillances renforcées". Quelque 220 surveillants sont en service à Queuleu.
"De nombreuses études pointent les périodes de grande fragilité des détenus: l'incarcération, les débuts et fins de peine, le procès et le verdict", explique Arnaud Stolz, aumônier de la région pénitentiaire de Strasbourg. "Dans certaines prisons, la situation peut être aggravée (...) si le personnel n'est pas suffisant pour suivre des personnes mal en point", ajoute-t-il.
"C'est une terrible loi des séries dans un établissement qui, par ailleurs, fait énormément d'efforts pour humaniser la détention", a pour sa part estimé le procureur de Metz, Rémi Heitz, dans Le Républicain Lorrain de mercredi.
Metz-Queuleu, où sont écroués 480 hommes et 27 femmes pour 448 places théoriques, est considéré aujourd'hui comme un "site pilote" en France pour l'application des nouvelles règles pénitentiaires européennes.

Et alors,ce petit aurait très bien pu mettre fin à ses jours dans un autre endroit... ils sont déjà en souffrance lorsqu'ils arrivent dans ses endroits, il ne faut pas s'en étonner ...:rolleyes:
 
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