Depuis le 22 août, un Lambersartois de 18 ans, Abdelmalik El Makrini, est en détention au Maroc. Alors qu’il se trouvait en vacances, il avait hissé le drapeau noir du tawahid sur le toit de la maison familiale. Ce qui a été interprété par la police marocaine comme un «acte d’apologie du terrorisme».
Sa famille et ses proches n’en doutent pas : c’est en toute innocence qu’Abdelmalik El Makrini a hissé le drapeau musulman du tawahid dont il n’imaginait pas qu’il fût si controversé… Oui, mais voilà : au Maroc, dans un contexte international très tendu, on ne plaisante pas avec la menace islamiste. «
Le 13 août, Abdelmalik part en vacances au Maroc avec sa maman dans la maison familiale de cette dernière, dans la petite ville de Bni Bouayach (province d’Al Hoceima, au nord-est du Maroc). Cette maison est occupée par sa tante et ses cousins. Le 22 août, à l’occasion des fiançailles d’une cousine, Abdelmalik hisse le drapeau du tawahid sur le toit de la maison. Ce drapeau reproduit les versets qui disent que Dieu est unique, un dogme fondateur qui est un des piliers de l’Islam. Mais lorsqu’il présente une calligraphie blanche sur fond noir, ce qui était le cas du drapeau hissé par notre Lambersartois de 18 ans, il est très connoté. Car il est devenu le signe de ralliement des groupes djihadistes.
Ayant aperçu ce drapeau qu’ils soupçonnent être le signe de la présence de « terroristes », des policiers investissent la maison. Quand Aldelmalik revient (il était absent à l’arrivée des forces de l’ordre), il reconnaît que le drapeau lui appartient. «
Après ses 12 jours de garde à vue (délai long prévu par la loi marocaine en matière de terrorisme), Abdelmalik a été transféré dans un centre de détention pour jeunes à Salé, près de Rabat. À la mi-septembre, il a reçu la visite du consul général de France au Maroc et il est, depuis, défendu par un avocat. Trois de ses sœurs, qui habitent en France, ont arrêté toute activité pour être auprès de leur frère. Elles le voient deux fois par semaine. Il dort dans un dortoir avec 25 jeunes dans des conditions sanitaires sommaires. On ne lui a toujours pas communiqué de date d’audience.
Un garçon joyeux et facétieux...
«
Abdelmalik, qui habite toujours avec sa maman et une de ses sœurs dans le quartier du Canon d’Or à Lambersart, est, selon sa sœur Karima, « incapable de faire du mal à une moucheUn garçon qui, malgré un physique impressionnant, a une santé fragile. Il souffre d’hypertension artérielle depuis l’âge de 15 ans et doit suivre un traitement.Aussi bien Le drapeau du Barça
Le fait d’avoir hissé un tel drapeau traduit-il un rapport particulier à la religion ? « Il n’est pas dans l’excès.
Abdelhalim Sayoud, président de l’association d’entraide du Pacot-Vandracq, a recueilli une trentaine de témoignages de jeunes qui assurent sa « bonne moralité ». «
Abdelmalik n’a jamais eu affaire à la justice : «
Ce mardi matin, Karima a eu la surprise d’avoir son petit frère au téléphone : «
Groupe facebook : « justice pour abdelmalik »
Protection consulaire
Les services du Quai d’Orsay confirment qu’Abdelmalik El Makrini est retenu au Maroc depuis le 22 août, qu’il est détenu au centre de détention de Salé et qu’il bénéficie de la protection consulaire. «
PAR BRUNO TRIGALET
La Voix Du Nord
Sa famille et ses proches n’en doutent pas : c’est en toute innocence qu’Abdelmalik El Makrini a hissé le drapeau musulman du tawahid dont il n’imaginait pas qu’il fût si controversé… Oui, mais voilà : au Maroc, dans un contexte international très tendu, on ne plaisante pas avec la menace islamiste. «
Le 13 août, Abdelmalik part en vacances au Maroc avec sa maman dans la maison familiale de cette dernière, dans la petite ville de Bni Bouayach (province d’Al Hoceima, au nord-est du Maroc). Cette maison est occupée par sa tante et ses cousins. Le 22 août, à l’occasion des fiançailles d’une cousine, Abdelmalik hisse le drapeau du tawahid sur le toit de la maison. Ce drapeau reproduit les versets qui disent que Dieu est unique, un dogme fondateur qui est un des piliers de l’Islam. Mais lorsqu’il présente une calligraphie blanche sur fond noir, ce qui était le cas du drapeau hissé par notre Lambersartois de 18 ans, il est très connoté. Car il est devenu le signe de ralliement des groupes djihadistes.
Ayant aperçu ce drapeau qu’ils soupçonnent être le signe de la présence de « terroristes », des policiers investissent la maison. Quand Aldelmalik revient (il était absent à l’arrivée des forces de l’ordre), il reconnaît que le drapeau lui appartient. «
Après ses 12 jours de garde à vue (délai long prévu par la loi marocaine en matière de terrorisme), Abdelmalik a été transféré dans un centre de détention pour jeunes à Salé, près de Rabat. À la mi-septembre, il a reçu la visite du consul général de France au Maroc et il est, depuis, défendu par un avocat. Trois de ses sœurs, qui habitent en France, ont arrêté toute activité pour être auprès de leur frère. Elles le voient deux fois par semaine. Il dort dans un dortoir avec 25 jeunes dans des conditions sanitaires sommaires. On ne lui a toujours pas communiqué de date d’audience.
Un garçon joyeux et facétieux...
«
Abdelmalik, qui habite toujours avec sa maman et une de ses sœurs dans le quartier du Canon d’Or à Lambersart, est, selon sa sœur Karima, « incapable de faire du mal à une moucheUn garçon qui, malgré un physique impressionnant, a une santé fragile. Il souffre d’hypertension artérielle depuis l’âge de 15 ans et doit suivre un traitement.Aussi bien Le drapeau du Barça
Le fait d’avoir hissé un tel drapeau traduit-il un rapport particulier à la religion ? « Il n’est pas dans l’excès.
Abdelhalim Sayoud, président de l’association d’entraide du Pacot-Vandracq, a recueilli une trentaine de témoignages de jeunes qui assurent sa « bonne moralité ». «
Abdelmalik n’a jamais eu affaire à la justice : «
Ce mardi matin, Karima a eu la surprise d’avoir son petit frère au téléphone : «
Groupe facebook : « justice pour abdelmalik »
Protection consulaire
Les services du Quai d’Orsay confirment qu’Abdelmalik El Makrini est retenu au Maroc depuis le 22 août, qu’il est détenu au centre de détention de Salé et qu’il bénéficie de la protection consulaire. «
PAR BRUNO TRIGALET
La Voix Du Nord