didadoune
VIB
On pourrait croire à une nouvelle vidéo d'exécution du groupe terroriste État islamique. Une dizaine de prisonniers en combinaisons oranges, menottés et mis à genoux face caméra, tournent le dos à leurs bourreaux cagoulés et armés.
Mais la scène s'arrête là. L'issue est différente. Les hommes rangent leurs armes et retirent leurs cagoules. Une phrase apparaît: "Les musulmans ne sont pas des criminels". Les combattants laissent alors place à un imam qui s'adresse aux prisonniers.
Cette vidéo n'est cette fois pas née de la propagande des djihadistes de l'EI. Les combattants du groupe terroriste ont pris ici le rôle des prisonniers, et les bourreaux sont des rebelles du Front du Levant, un groupe salafiste du nord de la Syrie. Ils prônent un islam ultra-rigoriste, un retour à "l'islam des origines", mais ne sont pas djihadistes : il n'y a pas dans leur doctrine de volet "politique" qui préconise de recourir à des actions violentes pour instaurer cet islam.
Et elle a le mérite de montrer que les combattants en Syrie ne sont pas tous du même bord.
Adoucir son image
De son nom arabe Djabhat al Chamiyya, l'alliance à l'origine de la vidéo s'est constituée en décembre 2014 dans la province d'Alep, selon l'agence Reuters, afin de "tenter d'unifier une opposition armée disparate, dont les composantes se sont souvent affrontées". Ce groupe armé combat l'État islamique et le régime de Bachar al-Assad. Il "coopère également avec l'Armée syrienne libre et est soutenu par l'Occident dans sa lutte contre le terrorisme", écrit par ailleurs le quotidien allemand Bild.
Mais, comme toute vidéo de propagande, celle du Front du Levant sert aussi ses desseins. Elle vise notamment à adoucir son image, note le quotidien luxembourgeois L'essentiel. Djabhat al Chamiyya a beau être opposé à l'EI, ses connexions ne sont pas anodines. Après avoir été dissous en avril dernier, Djabhat al Chamiyya renaissait de ses cendres en juin, sous la houlette d'Abu Amr, un commandant d'Ahrar al-Sham, un autre groupe salafiste qui vise l'instauration de la charia et la création d'un "État islamique" en Syrie. Et qui, notons-le, est également un allié du Front al-Nosra, la branche locale d'Al Qaïda.
Mais la scène s'arrête là. L'issue est différente. Les hommes rangent leurs armes et retirent leurs cagoules. Une phrase apparaît: "Les musulmans ne sont pas des criminels". Les combattants laissent alors place à un imam qui s'adresse aux prisonniers.
Cette vidéo n'est cette fois pas née de la propagande des djihadistes de l'EI. Les combattants du groupe terroriste ont pris ici le rôle des prisonniers, et les bourreaux sont des rebelles du Front du Levant, un groupe salafiste du nord de la Syrie. Ils prônent un islam ultra-rigoriste, un retour à "l'islam des origines", mais ne sont pas djihadistes : il n'y a pas dans leur doctrine de volet "politique" qui préconise de recourir à des actions violentes pour instaurer cet islam.
Et elle a le mérite de montrer que les combattants en Syrie ne sont pas tous du même bord.
Adoucir son image
De son nom arabe Djabhat al Chamiyya, l'alliance à l'origine de la vidéo s'est constituée en décembre 2014 dans la province d'Alep, selon l'agence Reuters, afin de "tenter d'unifier une opposition armée disparate, dont les composantes se sont souvent affrontées". Ce groupe armé combat l'État islamique et le régime de Bachar al-Assad. Il "coopère également avec l'Armée syrienne libre et est soutenu par l'Occident dans sa lutte contre le terrorisme", écrit par ailleurs le quotidien allemand Bild.
Mais, comme toute vidéo de propagande, celle du Front du Levant sert aussi ses desseins. Elle vise notamment à adoucir son image, note le quotidien luxembourgeois L'essentiel. Djabhat al Chamiyya a beau être opposé à l'EI, ses connexions ne sont pas anodines. Après avoir été dissous en avril dernier, Djabhat al Chamiyya renaissait de ses cendres en juin, sous la houlette d'Abu Amr, un commandant d'Ahrar al-Sham, un autre groupe salafiste qui vise l'instauration de la charia et la création d'un "État islamique" en Syrie. Et qui, notons-le, est également un allié du Front al-Nosra, la branche locale d'Al Qaïda.