... Ou on offre des tribunes.
Un cas d'école, ici avec R. Cukierman "face" à Sonia Chironi et Clément Méric:
Libre antenne pendant presque 10 min, sans coupure de parole, aucun élément de son discours n'est questionné.
Silence de cathédrale sur le plateau.
La séquence est tellement caricaturale (journalisme de connivence aux ordres d'une élite communautaire) qu'on se demande si ce genre de diffusion n'a pas pour finalité de jeter de l'huile sur le feu (cf- commentaires sous la vidéo). Calculé ou non, le risque est que la parole anticolonialiste soit étouffée par l'enjeu sécuritaire, ce qui commence déjà à être le cas.
Ce qui survient socialement dépasse le cadre des agressions à Gaza et en Cisjordanie, la ligne politique gouvernementale, le traitement inique de l'information, la justice à deux vitesses... Samedi dernier on le sentait très bien dans la rue. Comme si le vécu palestinien braquait la lumière sur les réalités du sionisme en France, ses sous-jacences à l'international mais aussi l'exclusion économique.
Non pas par obsession du "juif" ou paranoïa comme certains éditorialistes aiment à l'écrire mais les peuples se rendent compte de l'incidence et du poids de ce conflit sur la région et au-delà.
Il y aurait énormément de choses positives à dire sur l'identification et la solidarisation des immigré-e-s et/ou des musulman-e-s et non musulman-e-s aux souffrances palestiniennes, mais la situation est si tendue à Gaza que l'urgence politique est à la condamnation des assassinats/arrestations de civils, députés et cadres des partis constituants la résistance, et à l'accès aux revendications légitimes du peuple en termes territoriaux.
Les risques induits par une manifestation de grande ampleur ce week-end sont grands, aux participants de retourner la stratégie des milices sionistes contre elles: Suivre scrupuleusement le parcours, les laisser venir au contact et filmer.