Un groupe de députés du Parlement israélien a approuvé mercredi une loi qui pour la première fois instaure une différence entre les Arabes chrétiens et les Arabes musulmans d'Israël.
La proposition de loi, déposée par le président de la coalition, le député Yariv Levin (Likoud) veut identifier les Chrétiens comme une minorité distincte des Arabes, dont la plupart sont musulmans .
Officiellement, la loi est censée améliorer les perspectives d'emploi des Chrétiens, en leur attribuant leur propre représentation au Comité consultatif pour l'égalité des chances face à l'emploi.
La proposition de loi prévoit également l'attribution de représentants au sein de ce comité aux Chrétiens, aux Druzes et aux Circassiens, ainsi qu'aux Juifs ultra-orthodoxes, aux immigrants, aux soldats de réserve, aux personnes âgées et aux femmes.
La proposition loi doit être approuvée en séance plénière de la Knesset pour que cette mesure soit effective.
Mais Levin a clairement affirmé que l'objectif de cette loi était plus large. "Il s'agit d'un geste important et historique qui peut renforcer nos liens avec les Chrétiens, et j'insiste pour ne pas les appeler "Arabes" parce que ce ne sont pas des Arabes", a-t-il récemment déclaré dans une interview accordée quotidien israélien Maariv.
Cette initiative suscite cependant de nombreuses critiques. Un député du parti Meretz (gauche) Esawi Frej, un Arabe musulman, a déclaré au Parlement que "cette division sectaire n'allait qu'aggraver les inégalités face à l'emploi. "Diviser pour régner" sur le marché du travail est une démarche inacceptable", a-t-il ajouté.
Aya Ben Amos, directrice des politique publiques et de la communication au Fonds Abraham, une ONG qui promeut l'égalité et l'intégration des Arabes, a déclaré au Jerusalem Post que c'était la première fois qu'une loi a pour objectif de ne plus identifier les Arabes chrétiens comme des Arabes.
Elle a affirmé que les discriminations à l'embauche contre les Arabes résultaient non pas de leur religion, mais de leur nom ou de leur accent.
"Je ne pense pas que le changement devrait être dans le fait que les employeurs différencient les Chrétiens des Musulmans, mais plutôt dans l'arrêt de la discrimination envers tous les Arabes ", a déclaré Ben Amos.
Elle a ajouté qu'essayer d'isoler les Arabes musulmans mènerait à plus de discrimination.
"Nous pensons que le gouvernement devrait immédiatement renoncer à cette politique qui vise à diviser la minorité arabe en Israël. Cela aura pour effet de démanteler son identité collective", a fait savoir le Fonds Abraham dans une lettre envoyée à la commission des lois de la Knesset.
Le député Levin a répondu aux critiques dans le Jerusalem Post en expliquant qu'il y a "une grande différence entre les Chrétiens et les Musulmans, et qu'ils méritent une reconnaissance et une représentation séparée".
On compte environ 1,65 million de citoyens Arabes en Israël, ce qui représente 21 % de la population. Environ 9% d'entre eux sont Chrétiens.
http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/societe/140220-israel-les-arabes-chretiens-bientot-plus-arabes
La proposition de loi, déposée par le président de la coalition, le député Yariv Levin (Likoud) veut identifier les Chrétiens comme une minorité distincte des Arabes, dont la plupart sont musulmans .
Officiellement, la loi est censée améliorer les perspectives d'emploi des Chrétiens, en leur attribuant leur propre représentation au Comité consultatif pour l'égalité des chances face à l'emploi.
La proposition de loi prévoit également l'attribution de représentants au sein de ce comité aux Chrétiens, aux Druzes et aux Circassiens, ainsi qu'aux Juifs ultra-orthodoxes, aux immigrants, aux soldats de réserve, aux personnes âgées et aux femmes.
La proposition loi doit être approuvée en séance plénière de la Knesset pour que cette mesure soit effective.
Mais Levin a clairement affirmé que l'objectif de cette loi était plus large. "Il s'agit d'un geste important et historique qui peut renforcer nos liens avec les Chrétiens, et j'insiste pour ne pas les appeler "Arabes" parce que ce ne sont pas des Arabes", a-t-il récemment déclaré dans une interview accordée quotidien israélien Maariv.
Cette initiative suscite cependant de nombreuses critiques. Un député du parti Meretz (gauche) Esawi Frej, un Arabe musulman, a déclaré au Parlement que "cette division sectaire n'allait qu'aggraver les inégalités face à l'emploi. "Diviser pour régner" sur le marché du travail est une démarche inacceptable", a-t-il ajouté.
Aya Ben Amos, directrice des politique publiques et de la communication au Fonds Abraham, une ONG qui promeut l'égalité et l'intégration des Arabes, a déclaré au Jerusalem Post que c'était la première fois qu'une loi a pour objectif de ne plus identifier les Arabes chrétiens comme des Arabes.
Elle a affirmé que les discriminations à l'embauche contre les Arabes résultaient non pas de leur religion, mais de leur nom ou de leur accent.
"Je ne pense pas que le changement devrait être dans le fait que les employeurs différencient les Chrétiens des Musulmans, mais plutôt dans l'arrêt de la discrimination envers tous les Arabes ", a déclaré Ben Amos.
Elle a ajouté qu'essayer d'isoler les Arabes musulmans mènerait à plus de discrimination.
"Nous pensons que le gouvernement devrait immédiatement renoncer à cette politique qui vise à diviser la minorité arabe en Israël. Cela aura pour effet de démanteler son identité collective", a fait savoir le Fonds Abraham dans une lettre envoyée à la commission des lois de la Knesset.
Le député Levin a répondu aux critiques dans le Jerusalem Post en expliquant qu'il y a "une grande différence entre les Chrétiens et les Musulmans, et qu'ils méritent une reconnaissance et une représentation séparée".
On compte environ 1,65 million de citoyens Arabes en Israël, ce qui représente 21 % de la population. Environ 9% d'entre eux sont Chrétiens.
http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/societe/140220-israel-les-arabes-chretiens-bientot-plus-arabes