Dix ans après l’exécution de Saddam Hussein, l’expert en géopolitique et ancien opposant au régime baas, Subhi Toma, revient sur l’invasion américaine motivée par le pétrole et le désir de revanche et dont les conséquences semblent interminables.
Vous étiez militant irakien de gauche et un opposant à Saddam Hussein. Vous avez été emprisonné à ce titre. Plus tard, après votre arrivée en France, vous vous êtes néanmoins mis à militer contre les embargos et contre l’intervention américaine en Irak. Que représentait Saddam Hussein pour vous?
Subhi Toma (S. T.) : Je me suis engagé contre l’arrivée au pouvoir de Saddam Hussein et du parti Baas dès le premier jour. Je m’y opposais car Saddam Hussein s’appuyait sur les forces armées pour régler les problèmes politiques. Saddam Hussein était d’ailleurs assez connu en Irak pour être quelqu’un de violent qui n’hésitait pas à recourir à la force. Nous étions dans les années 1968 et ma génération avait d’autres aspirations pour l’Irak. On souhaitait sortir de l’infernal cycle de coups d’Etat qui propageait une violence aveugle dans le pays. Nous avons alors organisé des grèves dans le milieu universitaire et syndical pour nous opposer à lui. C’est dans ce contexte que j’ai été emprisonné un an dans la prison célèbre à l’époque qu’on appelait le «palais de la fin» et où beaucoup de militants sont morts. Après ma libération, j’ai quitté l’Irak où je ne pouvais plus étudier ou avoir d’activité professionnelle. Je suis alors arrivé à Paris et je me suis occupé de l’association des étudiants irakiens de l’opposition en France. J’ai failli être arrêté dans l’ambassade irakienne en France. Ils ont fini par m’enlever mon passeport. Je n’avais plus la possibilité d’aller en Irak. En 1991, lorsque l’Irak a envahi le Koweït, j’ai commencé à militer contre l’embargo total décidé par la résolution de l’ONU. Je me suis senti concerné car je savais que cette décision allait surtout toucher les catégories d’Irakiens les plus fragiles : les pauvres, les enfants, les vieillards… J’ai voulu essayer de sensibiliser le monde au sort de cette population avec l’association «La coordination pour la levée de l’embargo imposé à l’Irak».....
http://www.les-crises.fr/vengeance-...ter-dinstaurer-une-democratie-par-subhi-toma/
Vous étiez militant irakien de gauche et un opposant à Saddam Hussein. Vous avez été emprisonné à ce titre. Plus tard, après votre arrivée en France, vous vous êtes néanmoins mis à militer contre les embargos et contre l’intervention américaine en Irak. Que représentait Saddam Hussein pour vous?
Subhi Toma (S. T.) : Je me suis engagé contre l’arrivée au pouvoir de Saddam Hussein et du parti Baas dès le premier jour. Je m’y opposais car Saddam Hussein s’appuyait sur les forces armées pour régler les problèmes politiques. Saddam Hussein était d’ailleurs assez connu en Irak pour être quelqu’un de violent qui n’hésitait pas à recourir à la force. Nous étions dans les années 1968 et ma génération avait d’autres aspirations pour l’Irak. On souhaitait sortir de l’infernal cycle de coups d’Etat qui propageait une violence aveugle dans le pays. Nous avons alors organisé des grèves dans le milieu universitaire et syndical pour nous opposer à lui. C’est dans ce contexte que j’ai été emprisonné un an dans la prison célèbre à l’époque qu’on appelait le «palais de la fin» et où beaucoup de militants sont morts. Après ma libération, j’ai quitté l’Irak où je ne pouvais plus étudier ou avoir d’activité professionnelle. Je suis alors arrivé à Paris et je me suis occupé de l’association des étudiants irakiens de l’opposition en France. J’ai failli être arrêté dans l’ambassade irakienne en France. Ils ont fini par m’enlever mon passeport. Je n’avais plus la possibilité d’aller en Irak. En 1991, lorsque l’Irak a envahi le Koweït, j’ai commencé à militer contre l’embargo total décidé par la résolution de l’ONU. Je me suis senti concerné car je savais que cette décision allait surtout toucher les catégories d’Irakiens les plus fragiles : les pauvres, les enfants, les vieillards… J’ai voulu essayer de sensibiliser le monde au sort de cette population avec l’association «La coordination pour la levée de l’embargo imposé à l’Irak».....
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