@Ebion
Tout partirait donc de l'idée que le citoyen nait détenteur d'une dette envers la société un peu comme l'humain, dans l'idéologie catholique, nait détenteur d'un péché originel effacé par le sacrifice de Jésus Christ.
Partant de ce principe, chaque humain serait détenteur d'une dette envers celui qui l'a créé, envers les nuages qui le protègent du soleil, envers les abeilles qui le protègent de tout un tas de maux, envers les montagnes qui empêchent les plaques de glisser indéfiniment, envers les arbres qui lui permettent de respirer et ainsi de suite.
Nous vivons dans un monde où nos conditions de subsistance nous précèdent et c'est ainsi que la vie est rendue possible.
Sommes-nous redevables vis-à-vis des éléments qui favorisent notre existence ? Assurément, l'emploi salarié est-il l'unique réponse afin de combler nos dettes ? cela me semble être une optique réellement réductrice.
Les infrastructures, la sécurité, l'éducation, la santé, les biens publics dont jouissent les nouveaux citoyens ne sont que l'héritage d'autres citoyens comme eux qui, par leur travail et/ou leur argent, ont contribué à la création de tous ces éléments. Le citoyen participera, détenteur ou non d'un emploi salarié, inexorablement à l'évolution et au perfectionnement de cet héritage. Que ce soit par son travail (bénévole ou non), par son argent (issu d'un emploi ou non), par sa progéniture qui perpétuera son "oeuvre", par les relations qu'il entretiendra vis-à-vis des autres, par les arbres qu'il plantera, par les gestes écologiques qu'il aura, par les actions protectrices qu'il mettra en oeuvre etc....
Les moyens de rembourser nos dettes sont donc multiples et sont irréductibles à la possession d'un contrat salarié.
Je ne pense pas qu'il soit opportun de mesurer la valeur d'une action à son apport économique. Un banquier, un spéculateur ont, pour moi, une valeur sociale quasiment nulle. Ils ne font progresser en rien la société (car l'économie n'est pas consubstantielle au progrès dans mon paradigme) et sont parfois, au contraire, des maux pour nos sociétés. Tandis que les travailleurs sociaux, les bénévoles sont indispensables pour la sauvegarde d'une partie de ceux qui composent nos sociétés. De par leur apport, ils contribuent à la sécurité, à la préservation de la santé, à l'alphabétisation, à la défense des intérêts, à l'intégré physique, à la défense face à la détresse alimentaire etc..... Tant de fléaux que combattent les travailleurs sociaux et les bénévoles et qui renforcent grandement nos sociétés et contribuent à l'économie. Sans eux, tant de gens basculeraient dans la violence, dans la mort, dans la guerre, dans la pauvreté et nuiraient à la paix et à l'économie.
Ainsi un bénévole peut avoir une contribution sociale et économique bien plus importante qu'un employé.
Quant aux salaires, cela est tout à fait possible si les profits de certaines élites étaient réduits au profit d'un partage plus équitable des richesses générées. Il me parait anormal que les salaires varient aussi fortement entre les employés en bas de l'échelle et ceux qui se situent aux sommets de l'entreprise. Un rééquilibrage semble être une solution bien sage qui permettrait de rendre les emplois plus attractifs.