Affaire courante que la vôtre.
Nous nous sommes heurtés à un problème similaire.
Nos parents ont acheté un terrain dans la ^province d'Ifrane dans les années 70. Ils l'ont cultivé etc. Ils ne sont jamais parvenus à obtenir le titre car ce terrain est situé en zone "guiche" .A leur décès, on nous a annoncé que ce terrain n'était plus référencé et ne nous appartenait plus. Nous avons pris (à Fès où nous possédons une maison) un avocat que l'on nous avait recommandé. Ce dernier nous a annoncé une affaire très complexe. Il nous a demandé et redemandé des versements "pour frais et débours" que nous avons versés croyant en sa bonne foi (nous ne parlons pas l'arabe mais il parlait le français). Puis il a "disparu". Plus aucun contact. Aucune réponse à nos courriers en recommandé. Numéro de mobile changé. Téléphone de son cabinet : difficilement joignable (barrage de l'employé répondant invariablement que son patron est en déplacement à Rabat!).
J'ai donc fait moi-même ce qu'il n'a jamais fait : me rendre à l'ANCFCC, aux archives (Meknès, Ifrane..., y retourner, insister, produire des papiers retrouvés dont une copie de registre concernant notre terrain... et enfin retrouvé le "bon" registre et sa "bonne" page ! Aujourd'hui, nous avons récupéré notre bien. En melkia. Nous ne pensons pas demander le titre (encore hésitants car procédure longue et coûteuse). Et pas un sou de corruption versé car je ne supporte cette méthode. C'est long mais tant pis j'attends. Surtout dans l'administration et les sous-entendus des agents...
Et l'avocat?
Muni de tous nos documents dont le plan du terrain fait officiellement par nos parents auprès des géomètres assermentés de l'ANCFCC, il a tenté de s'attribuer notre terrain aux dires des ouvriers et autres persoones ayant bien connu nos parents.
Cet avocat de Fès, domicilié aussi à Marrakech, se repose sur nos plus de 90 000dirhams à ce jour (préjudices inclus) réclamés par lui pour le traitement de notre dossier. Il refuse tout contact. Il ne nous a jamais fourni aucune preuve écrite de son soi-disant travail. Nous avons chaque fois eu d'énormes difficultés à obtenir des reçus de nos versements. Il refuse de nous rendre notre dossier. A-t-il seulement fait une déclaration au greffe des somes versées? Ce dernier point est un comble!
Nous avons porté l'affaire au tribunal en saisissant le bâtonnier. Cela fait un peu plu d'une année. Aucune réponse ni positive ni négative. Ni à nos e-mails, ni à nos courriers (simples ou recommandés), ni au téléphone. Lettre morte. Lorsque nous appelons, on nous raccroche au nez...on émet un "refus d'appel".
Est-ce normal? Solidarité entre avocats? Que penser de la justice marocaine?
Une attitude regrettable qui jette le discrédit sur les avocats du Maroc, sur le justice au Maroc.
Les adels, hommes de loi et de religion, ne valent guère mieux qui réclament toujours plus d'argent, de temps, et encore d'argen (...), eux aussi, pour rédiger un acte, pour l'enregistrer. Surprenant pour des "religieux".
Bon courage pour récupérer votre bien. Ne baissez pas les bras. Faites vos démarches vous-mêmes. N'accordez foi en aucun Marocain.
Qu'est-ce qu'un Marocain? Une aimable personne, conviviale à souhait, tout sourire et toute promesse mais fourbe, sans parole, sans honneur. A 99%. Dommage car le pays est magnifique dans sa diversité et prometteur dans son avenir. Sans les gens. Un livre à lire qui résumera la situation et la mentalité : "La vieille dame du riad" de Fouad Laroui. Un vrai Marocain aussi correct et sobre dans son honneur que l'était mon vrai Marocain de mari : un homme rare, de cœur et d'esprit.
En écho, je prépare un recueil de poèmes pamphlétaires sur le sujet.