elle est les 2.
comme les escargots....
Ah ok, je savais qui y avais des homo sur ce forum, mais des trans je savais pas
ca devient mal famé ici
Au fait Rim88 c'est une fille !!! c'est quoi cette feinte de mettre que c'est un garcon
alors que vous etes des filles, vous etes frustrée ou koi ??!!!
c'est la nature...
on l'aime comme elle est Rim....
nous sommes des skizophrénesBon, j'ai déjà posté ce sujet... mais je pense que j'aurais plus de succès dans JRAD, alors j'essaye. Je fusionnerai les deux discussions plus tard.
Salaam,
je suis un peu nostalgique en ce moment. Du coup, je fais ressurgir tous les bons souvenirs enfouis dans ma mémoire.
Or, je remarque que beaucoup sont liés à ma "zmagritude" et sont relativement différents de ceux de mes collègues, camarades franco-francais ou autres ("jolies colonies de vacances", "scoutisme", etc.).
Voici un exemple: un souvenir a ressurgi par hasard dernièrement... celui des inscriptions gravées au coûteau sur la porte des toilettes ou des douches des aires de repos espagnoles (celle sur lesquelles s'arrêtent les zmagris sur la route du bled), du genre: "Tawfiq, 9-5 en force", ou bien "Big up pour Bourg en Bresse" ou encore: "Mohamed-Amine, 8/07/2005".
Bref... je me suis d'abord dit: "les petits ****... ils ne savent vraiment pas ce qu'ils font"... Mais cela m'a amené à d'autres réflexions: j'ai pensé qu'une telle image ne se cacherait certainement pas au fond de l'inconscient d'un Francais moyen (ou d'un Marocain)... et que c'était un souvenir très spécifique. Une de ces images qui font mon (notre?) identité à nous les enfants d'immigrés.
J'ai ensuite repensé à mon père qui ouvrait toujours le "capot" (ca s'écrit comme ca?) de la voiture, à chaque arrêt et qui faisait le guêt (il ne s'éloignait jamais bcp de sa voiture), souvent en discutant avec les autres "darons" qui eux aussi se reposait en même temps que nous, pendant que ma mère sortait la nourriture du coffre... etc.
Voilà: ce types d'images, de sensations qui ressurgissent parfois sont sûrement très spécifiques, propre à notre vécu d'enfants d'immigrés.
Et vous? qu'est ce qui fait vôtre identité? quels sont vos plus beaux souvenirs? sont-ils liés à cette histoire commune?
Avez-vous l'impression de former une communauté spécifique?
(PS: sans nier bien-sûr qu'une grande partie de notre vécu est semblable à celui de nos concitoyens Francais de souche ou de nos cousins Marocains.)
nous sommes des skizophrénes
pour ma part quand je suis en france je dégage toute ma marocanitéah bon pourquoi??????????? explique toi!
malkoum? finkoum???????????
8ana jit
bravo 3lik, j'espère que tu as gardé une copie des tes écrits.
c'est vraiment très agréable de te lire
c moi qui l'inspire
il me l'a dit en mp, tu n'as pas besoin de faire de la pub
khesni ntele3 soum3a dyali : D ma cote est à la baisse had liyamate
Bon, j'ai déjà posté ce sujet... mais je pense que j'aurais plus de succès dans JRAD, alors j'essaye. Je fusionnerai les deux discussions plus tard.
Salaam,
je suis un peu nostalgique en ce moment. Du coup, je fais ressurgir tous les bons souvenirs enfouis dans ma mémoire.
Or, je remarque que beaucoup sont liés à ma "zmagritude" et sont relativement différents de ceux de mes collègues, camarades franco-francais ou autres ("jolies colonies de vacances", "scoutisme", etc.).
Voici un exemple: un souvenir a ressurgi par hasard dernièrement... celui des inscriptions gravées au coûteau sur la porte des toilettes ou des douches des aires de repos espagnoles (celle sur lesquelles s'arrêtent les zmagris sur la route du bled), du genre: "Tawfiq, 9-5 en force", ou bien "Big up pour Bourg en Bresse" ou encore: "Mohamed-Amine, 8/07/2005".
Bref... je me suis d'abord dit: "les petits ****... ils ne savent vraiment pas ce qu'ils font"... Mais cela m'a amené à d'autres réflexions: j'ai pensé qu'une telle image ne se cacherait certainement pas au fond de l'inconscient d'un Francais moyen (ou d'un Marocain)... et que c'était un souvenir très spécifique. Une de ces images qui font mon (notre?) identité à nous les enfants d'immigrés.
J'ai ensuite repensé à mon père qui ouvrait toujours le "capot" (ca s'écrit comme ca?) de la voiture, à chaque arrêt et qui faisait le guêt (il ne s'éloignait jamais bcp de sa voiture), souvent en discutant avec les autres "darons" qui eux aussi se reposait en même temps que nous, pendant que ma mère sortait la nourriture du coffre... etc.
Voilà: ce types d'images, de sensations qui ressurgissent parfois sont sûrement très spécifiques, propre à notre vécu d'enfants d'immigrés.
Et vous? qu'est ce qui fait vôtre identité? quels sont vos plus beaux souvenirs? sont-ils liés à cette histoire commune?
Avez-vous l'impression de former une communauté spécifique?
(PS: sans nier bien-sûr qu'une grande partie de notre vécu est semblable à celui de nos concitoyens Francais de souche ou de nos cousins Marocains.)
Je me suis aussi reconnu dans ces 4 souvenirs!
Les RIDEAUX!!!!!!!!! les fameux RIDEAUX!
Le sac banane de mon père (vous allez rire... mais on l'a toujours! c'est là qu'on met les papiers!).
Et les machines à sou... sur le bâteau
Petit plongeon dans le passé.
La traversée dans l "khala".
La nuit, le vide, les grandes étendues qui séparent les quartiers de la périphéries.
Ces maisons esseulées entre deux groupes compacts. Et ces cercles solidaires autour d'une radio, au milieu de rien... Quelque part, au loin: les bruits d'un chantier, d'une usine qui tourne toute la nuit.
Nous passons: "Salaaam 3alikoum" - "Wa 3alikoum salaaaam ou ra7mat oullah ou barakatou". Je ne vois pas ou je marche. Je m'enfonce constamment des échardes dans le pied: des boûts de chardons, des cailloux, et tout ce qui passe à travers mes chaussures ouvertes et si déchirées qu'on ne peut même plus les appeler des chaussures(chenkla).
La poussière se colle à ma sueur sous la plante des pieds (une sensation que je n'ai jamais connu en France... sauf dans les Landes sur les autoroutes pour le bled); le vent du soir s'engouffre dans ma chemise d'été ou -mieux- dans ma gandoura (que nous, nous appelons "tchamira").
Le cri des grillons peuple la nuit, la rempli, la fait enfler comme une outre trop pleine (je ne sais jamais comment décrire les nuits d'été); au loin les chiens se désolent bruyamment, déchirant par moment la plénitude que je viens d'évoquer. Et toujours ces radios qui déjectent les infos ou des chansons orientales à la face du ciel... et des ... 7achichiyines.
Les aboiements des chiens qui s'aventurent jusque dans les rues désertées.
Je me souviens de ces moments de "confrontation" avec les chiens, dans mon enfances. En fait, contrairement à mes petits camarades blédards, j'en avais très peur (mais on devait bientôt m'apprendre que c'est aux chiens de craindre les hommes, et non l'inverse). Lorsqu'un chien se trouvait sur mon passage, j'évitais de croiser le regard avec lui: je faisais demi-tour, discrètement.
Puis le rapport de force s'est inversé. J'ai commencé à leur jeter des pierres. Enfin, ils se sont mis à me fuir du simple fait que je ne les craignais plus (merci mes petits camarades de Tétouan!).
Je devais plus tard apprendre qu'il en va des hommes comme des chiens: il ne faut pas les craindre, pour s'en faire respecter.
-Les épiciers qui ramassent les produits de leur étalage; le bruit des rideaux de fer, et de la "marquise" qu'on remonte. Les derniers clients qui prennent du pain au dernier moment (sûrement des célibataires lli ghadine t3achaw b reste dial mar9a).
-Les taxis qui aménent (ou ramènent) les femmes maquillées et coiffées à outrance à un quelconque qssar des environs ou chez flane ou flane pour le mariage d'une telle ou d'un tel (chez nous on dit aussi: "l bouja").
-Les Hachichiyines au sourire édenté et au rire sonore; souvent le visage rougi par le travail en plein air et la peau scarifiée par les rixes nocturnes. Ils se roulent un join, en pleine avenue, mais à l'abri du regard des "farrouj" (à qui il arrive de rentrer plus tard qu'il n'est convenable) ainsi que du 7ajj un tel (même les drogués, kay 7echmou: ils ont malgré tout la notion de la pudeur).
Quand un policier rentre, seul et tard, après le service, avec à la main un sac noir rempli des courses pour sa femme et ses enfants (mcha yitsakharr f l mdina 9bal ma rja3 ll dar), il est gratifié d'un salaam distant, plein de méfiance et parfois d'un salut rayonnant en forme de défi.
Des voitures "dial Spagna" s'arrêtent devant les fumeurs aux dents pourries. On baisse la vitre, on crie: "Jibti li l sel3a? Viva a khay m7ammed! Viva lik!". On parle, on discute: un tel vient de faire une descente à Sebta -il a ramené la voiture pleine de marchandises; tel douanier, tel ... tel... etc.
merci mais arrête tu vas me faire rougir...
En fait, le but de ces pots, c'est aussi de lire vos souvenirs! ceux de tous les bladinautes qui se reconnaissent et qui ont vécu des choses similaires (ou complétement différentes).
Tout le monde est bienvenu!
Je suis nostalgique... si vous pouviez parager vos souvenirs de zmagris, ce serait sympa ) Merci.