20 février: Le patronat réaffirme son deal

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Les 7 grands chantiers du patronat
Education, investissement, compétitivité des entreprises… les priorités
L’objectif est de créer près de 3,5 millions d’emplois à l’horizon 2020

Deuxième sortie de la Confédération patronale en une semaine. La CGEM a tenu, mardi 1er mars, un conseil d’administration. Une rencontre à l’issue de laquelle la Confédération est revenue sur les événements du 20 février dernier. Déplorant les débordements qui ont eu lieu et qui continuent de se produire dans plusieurs régions, le patronat reconnaît «la légitimité des aspirations de la jeunesse marocaine». Outre une éducation de qualité, un logement accessible, la lutte contre la corruption et le népotisme… les slogans des manifestants portaient également sur l’emploi. Une problématique qui a déjà été intégrée dans la Vision CGEM 2020. Elle a fait l’objet d’un plan décliné en 20 mesures. Un pack rendu public récemment par la commission emploi/CGEM.
La stratégie 2020 du patronat suggère la création de 3,5 millions d’emplois au cours de la prochaine décennie. Mais au rythme où va la croissance actuelle, l’économie marocaine ne pourra pas générer plus de 1,2 million d’emplois, à raison d’une moyenne de 120.000 par an. Comment pourra-t-on donc résorber cet important écart? Pour le patronat, il s’agit d’un vrai cercle vicieux. Si l’on n’arrive pas à atteindre un taux de croissance moyenne annuelle de 6,5%, ce défi ne pourra être relevé.

Le challenge porte également sur une répartition harmonieuse de la richesse. L’objectif est d’arriver à un schéma où la ville la plus pauvre disposerait d’au moins 60% du PIB de la région la plus riche. D’où l’urgence de mettre en place des mécanismes de péréquation entre régions.
 
Autant de défis qui ne pourraient être relevés que moyennant sept leviers de croissance. Ainsi, il est devenu urgent de mener une véritable réflexion pour identifier les vrais maux de l’enseignement et proposer les vrais remèdes. Autre chantier, l’amélioration du climat des affaires, notamment la réforme de la justice, la simplification des procédures administratives, la lutte contre la corruption et toute autre forme d’économie de rente…
Le troisième chantier proposé par la Confédération patronale porte sur l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise et la baisse des facteurs de production. Le patronat n’hésite pas à réclamer un taux d’intégration de 30% dans les marchés publics et la préférence nationale pour les PME dans les grands chantiers. Les patrons proposent également la vulgarisation des TIC aussi bien auprès des utilisateurs particuliers qu’au sein des entreprises. Mohamed Horani, patron des patrons, revient de nouveau sur la nécessité de favoriser la R&D et l’innovation. Un crédit d’impôt devrait être accordé aux entreprises concernées. Le septième levier sur lequel insiste Horani porte sur la responsabilité sociale des entreprises. Des assises sont d’ailleurs prévues pour le 23 mars. Le patron des patrons ne mâche pas ses mots quand il s’agit de fustiger les entreprises qui ne déclarent pas leurs salariés ou encore celles qui ne paient pas leurs impôts.
Après avoir dévoilé sa vision 2020, la CGEM ne veut pas se confiner dans un rôle d’approbation. Elle hausse le ton en revendiquant «une implication systématique et significative tant dans les choix de politique économique que dans l’élaboration et la conduite des stratégies nationales de développement». Par ailleurs, le gouvernement est appelé à accélérer le rythme des réformes. La Vision 2020 de la Confédération propose une meilleure répartition pour un développement soutenu via le renforcement des exportations grâce à des investissements productifs et la mise en place d’un système de compensation industrielle.

L’ancrage effectif à l’UE, à travers la mise en œuvre du volet économique du statut avancé et la convergence vers l’acquis communautaire, constituerait également un levier à la croissance économique. La promotion du Maroc comme plateforme industrielle, commerciale et financière pour les zones Afrique, Maghreb et Moyen-Orient est également inscrite parmi les priorités.

source. l'Economiste
 
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