3 choses à savoir sur notre horloge biologique

madalena

Contributeur
Contributeur
salam

Le prix Nobel de médecine a été attribué lundi 2 octobre 2017 aux chercheurs américains, Hall, Rosbash et Young, pour leurs travaux sur la régulation de l'horloge biologique. Ils ont notamment découvert par quels mécanismes moléculaires la lumière du jour influence les gènes responsables de cette synchronisation. L'occasion de revenir sur les plus récentes découvertes concernant l'impact de nos vies modernes sur ce rythme naturel.

Le chef d’orchestre de l’organisme
L'horloge biologique est une zone du cerveau qui se synchronise sur la journée de 24 heures définie par l'alternance du jour et de la nuit. Ce cycle dure spontanément entre 23h30 et 24h30, selon les individus.

Sans cette synchronisation, notre sommeil se décalerait tous les jours au point que plus personne ne serait réveillé aux mêmes horaires. Pour ce faire, plusieurs synchroniseurs agissent simultanément, dont le plus puissant est la lumière.

Or, depuis le début des années 1900 et l'arrivée de l'électricité, nous avons perdu entre 1 et 2h de sommeil par nuit. La lumière a en effet un impact très activateur avant le coucher : elle repousse la sensation de fatigue et empêche l'endormissement. Cette exposition inappropriée à la lumière peut potentiellement détraquer toute notre horloge biologique avec des conséquences sur les fonctions immunitaires, cognitives, le sommeil, la vigilance, la mémoire, les fonctions cardiovasculaires etc.

Cela pourrait aussi favoriser le développement de certaines formes de cancer en perturbant la sécrétion nocturne de la mélatonine, hormone impliquée dans le contrôle de la division cellulaire et ralentissant la prolifération cellulaire de type cancéreuse.

Femme et adolescent : la couche-tôt et le lève-tard
Certaines populations sont plus susceptibles d'avoir un rythme circadien particulier. La chronobiologie est l'étude de ces rythmes et des conséquences de leur perturbation.
Ainsi, les femmes ont 2,5 fois plus de chance que les hommes d’avoir un rythme circadien de moins de 24 heures. « Ce résultat pourrait expliquer pourquoi les femmes, qui se couchent plus tard que ne leur dicte leur horloge biologique en raison de notre mode de vie moderne, se réveillent en moyenne plus tôt, explique Claude Gronfier, chronobiologiste à l’INSERM, et pourquoi l’insomnie a une prévalence beaucoup plus élevée parmi les femmes. »

Chez l’adolescent, au contraire, l’heure du coucher est retardée à cause d’une horloge biologique plus lente, qui met plus de temps à accomplir son cycle. C’est ce qui va déclencher un coucher et un réveil plus tardif. Les adolescents aujourd’hui présentent une dette de sommeil importante, à cause des horaires de coucher tardifs et de lever trop tôt pour permettre les 8 à 12h de sommeil nécessaires. Cette restriction quotidienne va entrainer une dette de sommeil chronique. « C’est un vrai problème de santé publique », s’inquiète Claude Gronfier.

Quand la lumière bleue de nos écrans nous gâche la nuit
La lumière bleue excite 100 fois plus les cellules photoréceptrices de la rétine (les cellules ganglionnaires à mélanopsine) impliquée dans la régulation de ce rythme circadien. En s’y exposant par le biais des écrans de téléphone, tablette, ordinateur ou téléviseur, elles génèrent le message d’une exposition massive à la lumière et ralentissent les processus d’installation du sommeil.

Pour avoir une bonne hygiène de lumière, il faut donc commencer par :
diminuer drastiquement l’exposition à la lumière le soir entre 30 min et 1h avant le coucher.favoriser les lumières de type halogènes, de couleur orangées, plus favorables à l’endormissement.

https://www.sciencesetavenir.fr/san...l&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer
 
Haut