Une nouvelle victoire du « non » mais un écart qui se resserre. Pour le deuxième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dimanche 4 octobre, le « non » a obtenu 53,26% des suffrages (contre 56,67% en 2018) et le « oui » a récolté 46,74% des voix (en progression de plus de trois points). Franceinfo vous détaille ce qu’il faut retenir de ce résultat dans l’archipel du Pacifique-Sud.
« C’est un deuxième rendez-vous démocratique réussi », a réagi Emmanuel Macron. Avec une participation de près 86%, soit environ 5 points de plus qu’il y a deux ans, les quelque 180 000 électeurs de l’archipel se sont massivement déplacés pour répondre à la question : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? »
Plusieurs éléments peuvent expliquer cette forte mobilisation. « Il y a d’abord l’intensité de la campagne du camp du ‘oui’ pour l’indépendance : ils ont misé sur le fait de convaincre les absentionnistes », analyse pour franceinfo Pierre-Christophe Pantz, docteur en géopolitique et spécialiste en matière de géographie électorale. « Et puis, on est au deuxième référendum, il y a un caractère un peu plus définitif des choses. Le premier on essaye, le deuxième on tente de transformer l’essai. On peut donc s’attendre dans cette hypothèse à ce que la participation augmente encore s’il y a un troisième référendum. »
La hausse de la participation a d’abord profité aux indépendantistes. Avec 46,6% (contre 43,33% en 2018), le « oui » à l’indépendance gagne plus de trois points en deux ans. Cela représente 11 000 voix en plus par rapport à 2018. Ces résultats confortent les indépendantistes, qui espèrent désormais une victoire lors du troisième référendum. Ce scrutin peut être organisé d’ici à 2022 en vertu de l’accord de Nouméa.
« Le FLNKS [Front de libération nationale kanak et socialiste] a fait une très bonne campagne et a réussi à mobiliser les absentionnistes », juge le député Philippe Gomès, du parti de centre-droit Calédonie ensemble, qui a fait campagne pour un « non respectueux ». « Les indépendantistes ont réussi à faire fructifier la hausse de la participation, confirme le politologue Pierre-Christophe Pantz. Je ne m’attendais pas à une progression à ce niveau-là, mais quand on regarde objectivement la répartition de l’abstention en 2018, on se disait que ça pouvait être potentiellement plus favorable au camp indépendantiste. » La progression peut également s’expliquer par l’engagement en faveur du « oui » du Parti travailliste, qui avait appelé à l’abstention en 2018.
La loyaliste Sonia Backès, chef de file de L’Avenir en confiance, préfère insister sur la mobilisation globale des Calédoniens. « Il y a plus de 80 000 voix pour le ‘non’, contre 78 000 en 2018 », note-t-elle sur le plateau de Nouvelle-Calédonie La 1ère. Effectivement, le camp du « non » gagne également près de 3 000 voix. Mais la dynamique se situe désormais du côté des indépendantistes. « Ils ont le vent dans les voiles, ils sont dans une dynamique positive, et après il peut y avoir un glissement vers les vainqueurs potentiels », souligne le député Philippe Gomès, partisan du « non ».
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« C’est un deuxième rendez-vous démocratique réussi », a réagi Emmanuel Macron. Avec une participation de près 86%, soit environ 5 points de plus qu’il y a deux ans, les quelque 180 000 électeurs de l’archipel se sont massivement déplacés pour répondre à la question : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? »
Plusieurs éléments peuvent expliquer cette forte mobilisation. « Il y a d’abord l’intensité de la campagne du camp du ‘oui’ pour l’indépendance : ils ont misé sur le fait de convaincre les absentionnistes », analyse pour franceinfo Pierre-Christophe Pantz, docteur en géopolitique et spécialiste en matière de géographie électorale. « Et puis, on est au deuxième référendum, il y a un caractère un peu plus définitif des choses. Le premier on essaye, le deuxième on tente de transformer l’essai. On peut donc s’attendre dans cette hypothèse à ce que la participation augmente encore s’il y a un troisième référendum. »
La hausse de la participation a d’abord profité aux indépendantistes. Avec 46,6% (contre 43,33% en 2018), le « oui » à l’indépendance gagne plus de trois points en deux ans. Cela représente 11 000 voix en plus par rapport à 2018. Ces résultats confortent les indépendantistes, qui espèrent désormais une victoire lors du troisième référendum. Ce scrutin peut être organisé d’ici à 2022 en vertu de l’accord de Nouméa.
« Le FLNKS [Front de libération nationale kanak et socialiste] a fait une très bonne campagne et a réussi à mobiliser les absentionnistes », juge le député Philippe Gomès, du parti de centre-droit Calédonie ensemble, qui a fait campagne pour un « non respectueux ». « Les indépendantistes ont réussi à faire fructifier la hausse de la participation, confirme le politologue Pierre-Christophe Pantz. Je ne m’attendais pas à une progression à ce niveau-là, mais quand on regarde objectivement la répartition de l’abstention en 2018, on se disait que ça pouvait être potentiellement plus favorable au camp indépendantiste. » La progression peut également s’expliquer par l’engagement en faveur du « oui » du Parti travailliste, qui avait appelé à l’abstention en 2018.
La loyaliste Sonia Backès, chef de file de L’Avenir en confiance, préfère insister sur la mobilisation globale des Calédoniens. « Il y a plus de 80 000 voix pour le ‘non’, contre 78 000 en 2018 », note-t-elle sur le plateau de Nouvelle-Calédonie La 1ère. Effectivement, le camp du « non » gagne également près de 3 000 voix. Mais la dynamique se situe désormais du côté des indépendantistes. « Ils ont le vent dans les voiles, ils sont dans une dynamique positive, et après il peut y avoir un glissement vers les vainqueurs potentiels », souligne le député Philippe Gomès, partisan du « non ».

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